Volume horaire au lycée : Coup de ciseaux à venir

La question du volume horaire des élèves du secondaire a été, ce vendredi, au centre des échanges lors de la rencontre virtuelle « Une heure de dialogue avec le ministre », organisée par le Conseil supérieur de la jeunesse (CSJ) en partenariat avec le ministère de l’Éducation nationale. Le ministre, Mohamed Seghir Saâdaoui, a annoncé que la réorganisation des emplois du temps figure parmi les réformes prioritaires engagées par son département.

« Il s’agit de permettre à chaque élève de se concentrer sur les matières essentielles liées à sa spécialité, tout en allégeant la charge hebdomadaire », a-t-il expliqué, ajoutant que cette mesure s’inscrit dans une démarche globale de modernisation du système éducatif. Dans le même cadre, M. Saâdaoui a réaffirmé que l’école algérienne doit rester fidèle à son identité tout en s’ouvrant à la modernité. « Notre école doit être juste, moderne et enracinée dans nos valeurs nationales », a-t-il déclaré.

Cette rencontre, qui s’inscrit dans la mise en œuvre des orientations du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, vise à renforcer la démocratie participative et à instaurer un dialogue direct avec la jeunesse. Le ministre a salué cette initiative, qualifiant le concept de « modèle de communication citoyenne et institutionnelle ».

Interrogé sur les réformes des programmes, M. Saâdaoui a souligné que la révision des contenus pédagogiques et la rationalisation du volume horaire constituent deux axes centraux du plan d’action du ministère. Ces mesures visent à réduire la redondance des enseignements et à adapter les programmes aux mutations technologiques et numériques.

La transition numérique est désormais une réalité dans le système éducatif, a-t-il indiqué, citant l’introduction progressive des tablettes électroniques, la création d’espaces numériques dédiés aux parents et aux enseignants, et le développement de plateformes interactives pour le suivi du parcours scolaire.

Interrogé par un participant sur les mesures garantissant l’égalité d’accès à l’éducation, M. Saâdaoui a rappelé que le principe d’équité, consacré par la Constitution, se traduit par des actions concrètes sur le terrain. Parmi celles-ci figurent la gratuité de l’enseignement pour tous les enfants du pays, la généralisation de la scolarisation obligatoire dans toutes les régions, la prise en charge du transport et de la restauration scolaire, notamment en milieu rural, la distribution gratuite des manuels scolaires et du matériel pédagogique, la création d’établissements modernes dotés d’équipements conformes aux standards actuels, ainsi que le soutien aux élèves à besoins éducatifs particuliers.

Pour le ministre, l’école algérienne est et restera un espace d’égalité et de justice sociale, garantissant à chaque enfant les mêmes chances de réussite. S’agissant de l’équilibre entre identité nationale et ouverture sur la modernité, M. Saâdaoui a insisté sur le rôle de l’école en tant que vecteur des valeurs patriotiques et citoyennes, tout en soulignant que « l’ouverture sur la technologie et la culture numérique est aujourd’hui une exigence incontournable ».

Le ministère entend renforcer l’enseignement de l’informatique, créer des clubs éducatifs et scientifiques, introduire de nouvelles filières technologiques, et développer des partenariats avec le CSJ et le ministère de la Jeunesse.

Sur le plan administratif, le ministre a mis en avant les progrès réalisés dans la numérisation de la gestion du secteur, notamment à travers le suivi électronique des élèves, la gestion numérique du personnel et des établissements, et la supervision à distance pour une meilleure transparence et efficacité.

Les concours nationaux sont désormais entièrement numérisés, garantissant une transparence totale dans le recrutement et la promotion des enseignants.

En conclusion, M. Saâdaoui a souligné que la réforme éducative est un processus dynamique, fondé sur l’évaluation permanente et l’adaptation continue des méthodes pédagogiques. Il a rappelé que la réussite du système éducatif dépend de la mobilisation collective de tous les acteurs, élèves, enseignants, parents et institutions.

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