Mouvement de grève chez les taxis inter-wilayas à Annaba : Les nouvelles mesures apaiseront-elles la grogne ?

Le mouvement de contestation des taxis est loin de s’apaiser. Après la grève entamée avant-hier, samedi 2 août, par des chauffeurs des communes de la wilaya d’El Tarf à l’exception de celle d’El Kala et du chef-lieu et qui se poursuit toujours, ce sont à présent ceux d’Annaba, desservant l’ensemble des wilayas de l’est, du centre ainsi que certaines régions du sud, qui ont cessé leur activité depuis hier, dimanche 3 août. Stationnés dans la nouvelle gare Mohamed Mounib Sendid, ces chauffeurs refusent de travailler tant que certaines de leurs doléances ne sont pas satisfaites. En parallèle, un attroupement a été organisé devant la direction des Transports pour faire entendre leurs revendications. À la suite de cette mobilisation, une rencontre de concertation s’est tenue entre le directeur des Transports, le chef du service du transport terrestre, les services de sécurité, le directeur de la station Mohamed Sendid ainsi que les représentants des chauffeurs de taxi inter-wilayas. Plusieurs mesures ont été arrêtées à l’issue de cette réunion. Il a été décidé de créer un point d’arrêt pour les taxis collectifs sur le boulevard Mohamed Khemisti, en face de l’ancienne station des taxis inter-wilayas en direction d’Echatt. Un règlement intérieur pour le fonctionnement de la nouvelle station sera mis en place afin d’organiser les différents aspects signalés par les professionnels. Il a également été convenu de revoir la répartition des couloirs de circulation, toujours en concertation avec les représentants du secteur et la direction de la station. Les exploitants desservant les lignes Echatt et Ben M’hidi devront se conformer strictement au trajet autorisé. Par ailleurs, la station sera équipée de panneaux d’information et d’orientation pour faciliter les déplacements des voyageurs, et le premier emplacement à l’intérieur de la structure sera désormais réservé aux taxis urbains. Enfin, les autorités ont affirmé leur volonté de poursuivre l’application rigoureuse des mesures répressives à l’encontre du transport clandestin. Selon un représentant syndical, la nouvelle station est quasiment dépourvue de tout. Avec une seule entrée et une seule sortie, au lieu d’accès séparés, c’est la foire d’empoigne, d’autant que l’espace est étroit. Impossible, comme à l’ancienne station de Sidi Brahim, d’avoir une double file pour desservir tour à tour une même destination. À cela s’ajoute le manque de commodités comme les commerces, obligeant les usagers à se rendre jusqu’à la gare routière, où un café se vend à 50 dinars et un sandwich à 300 dinars. Selon les taxieurs, la mise en service a été faite dans la précipitation. Leur souhait était de voir cette station entrer en fonction en septembre 2025. En attendant, ce sont les usagers qui souffrent et peinent à rejoindre la ville pour leurs déplacements.

Iheb / RC

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