La guerre génocidaire occultée : « L’imposture des valeurs libérales »

Al Jazeera avait rapporté récemment les propos d’un ex-haut responsable israélien au sujet du nombre des victimes palestiniennes du génocide en cours à Ghaza. Plus de 200 000 a-t-il affirmé. Un chiffre, qui expose les dirigeants occidentaux ; tous les dirigeants sans exception, à un examen de conscience, qu’ils fuient depuis près de deux ans. Un chiffre, qui met à nu les tendances hypocrites et cyniques exprimées par des chefs d’Etats, pas encore convaincus de l’existence du génocide, malgré les preuves irréfutables. Ainsi, « l’ensemble de la classe dirigeante occidentale a préféré que l’imposture des valeurs libérales, de l’Etat de droit et de la liberté d’expression soit exposée au grand jour, plutôt que de renoncer à son soutien indéfectible au régime sioniste », a écrit James Smith, maître de conférences en études humanitaires à l’University College London et médecin urgentiste, qui a travaillé à Ghaza en tant que médecin pendant le génocide perpétré par Israël. « Keir Starmer, David Lammy, Emmanuel Macron, Olaf Scholz, Friedrich Merz et bien d’autres sont tellement attachés à la colonie sioniste qu’ils sont prêts à risquer d’être inculpés pour complicité de crimes de guerre plutôt que de suspendre les accords commerciaux ou les ventes d’armes », a-t-il soutenu dans un article publié sur le site Chronique de Palestine. « Il ne s’agit pas de lâcheté politique. Cela représente plutôt un engagement idéologique inébranlable envers leurs intérêts économiques et politiques, représentés, en l’occurrence, par la colonie sioniste », a-t-il noté pour rectifier une certaine opinion, qui a tendance à se généraliser notamment dans les pays arabes. « Dans de nombreux pays, la majorité de la population était opposée à la colonie sioniste, soutenait la lutte palestinienne, et s’élevait contre le génocide, mais elle n’a pas pu voter pour une représentation politique antisioniste et propalestinienne », a-t-il relevé, avant d’affirmer que « la lâcheté n’est pas la raison de ce soutien acharné ; et que la vérité, c’est que la colonie sioniste est une extension de l’expansion et de l’exploitation occidentales ». « La colonie sioniste soutient le complexe militaro-industriel en achetant des armes à l’Occident et en les utilisant sur les Palestiniens comme cobayes, tandis que sa répression tous azimut des aspirations politiques dans toute la région permet à l’Occident de renforcer son emprise sur les économies régionales et, par extension, sur leur gaz, leur pétrole, leur eau et leur main-d’œuvre », a-t-il décrypté, en soulignant que ce sont les intérêts économiques qui motivent le soutien de l’Occident au projet sioniste depuis ses débuts. Rappelant des propos de Joe Biden alors que celui-ci était sénateur, l’activiste a cité des propos de l’ex-président des Etats-Unis : « S’il n’y avait pas d’Israël, il faudrait l’inventer ».

M.M

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