Economie nationale : Les bonnes notes du FMI

Le Fonds monétaire international vient de rendre publiques les conclusions de sa consultation annuelle avec l’Algérie au titre de l’article IV. L’Article IV du FMI est un processus de consultation bilatérale annuel par lequel le Fonds monétaire international évalue la santé économique et financière de chacun de ses pays membres. Le but est d’évaluer les […] The post Economie nationale : Les bonnes notes du FMI first appeared on L'Est Républicain.

Sep 21, 2025 - 11:02
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Economie nationale : Les bonnes notes du FMI

Le Fonds monétaire international vient de rendre publiques les conclusions de sa consultation annuelle avec l’Algérie au titre de l’article IV. L’Article IV du FMI est un processus de consultation bilatérale annuel par lequel le Fonds monétaire international évalue la santé économique et financière de chacun de ses pays membres. Le but est d’évaluer les politiques budgétaires, monétaires, de taux de change et financières, d’analyser la situation économique actuelle et de prévoir les perspectives, les risques et les recommandations pour la politique future. En ce qui concerne l’Algérie, le FMI salue « la résilience de l’économie algérienne », malgré le recul de la croissance économique, qui a atteint 3,6 % en 2024, après le 4,1 % de 2023. « Si le secteur des hydrocarbures a reculé sous l’effet des coupes de production de l’OPEP, les activités non pétrolières ont maintenu une dynamique soutenue, stimulées par l’investissement public et la demande intérieure », a encore noté l’institution, soulignant le recul de l’inflation en 2024 grâce à la baisse des prix alimentaires. Pour 2025, le FMI prévoit une croissance de 3,4 %, soutenue par la stabilisation de la production pétrolière, tandis que l’inflation devrait rester contenue ; tout en faisant savoir que « les perspectives à moyen terme restent fragiles, en raison d’une dépendance persistante aux hydrocarbures, d’une exposition aux chocs externes et de contraintes budgétaires accrues ». Jugeant l’état des réserves de change « solides », le FMI salue « les progrès accomplis dans la numérisation de la collecte fiscale, la mise en place du budget par programmes et l’amélioration de la transparence des marchés publics, avec une nouvelle loi attendue en 2025 ». « Les efforts engagés pour renforcer la gouvernance et moderniser la gestion publique », ainsi que les réformes adoptées en matière d’investissement et de foncier, et la création d’une plateforme numérique unique destinée à simplifier les procédures administratives, sont jugées prometteurs pour « encourager l’initiative privée et favoriser la diversification de l’économie ». L’institution de Bretton Woods reconnaît « les avancées en matière de lutte contre la corruption, notamment l’adoption d’une stratégie nationale et la mise en place d’un registre centralisé des bénéficiaires effectifs ». Et juge satisfaisants « les efforts récents de l’Algérie en matière de lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme, renforçant ainsi la transparence et la gouvernance institutionnelle ». Le FMI estime par ailleurs que « sans ajustements rapides, les besoins de financement pourraient peser sur le secteur bancaire et accroître la dette publique », recommandant « un effort de consolidation budgétaire à hauteur de 5 % du PIB sur la période 2025-2028 ». Cet ajustement passerait par « une rationalisation des dépenses, une meilleure efficacité des investissements publics et une augmentation des recettes hors hydrocarbures ». Mais que signifie des recommandations telles que la rationalisation des dépenses, l’élargissement de l’assiette fiscale, l’amélioration de la conformité fiscale par la numérisation de l’économie, et la réforme des subventions ? Des suggestions, qui dissimulent sous des concepts en apparence « inoffensifs », les principes ultracapitalistes d’une institution financière internationale dont les recommandations ont mis à genoux de nombreux pays. Même s’il ne l’exprime pas explicitement, le FMI n’a jamais « apprécié » le caractère social de l’Etat algérien. En alertant sur le fait que la persistance des déficits budgétaires élevés et une dette interne en croissance, sans réformes structurelles, peuvent compromettre la stabilité macroéconomique de l’Algérie », le FMI préconise-t-il des mesures d’austérité ?

M.M

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