Novembre bleu / Cancer de la prostate : impératif d’un dépistage précoce

Pour ce mois de Novembre bleu, des activités intenses sur le terrain de la sensibilisation et de lutte contre le cancer de la prostate sont organisées au niveau national. Outre les campagnes de dépistage de cette maladie par les établissements de santé, les laboratoires d’analyses médicales, les établissements bancaires et autres participent à cette opération. […]

Nov 5, 2024 - 22:32
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Novembre bleu / Cancer de la prostate : impératif d’un dépistage précoce

Pour ce mois de Novembre bleu, des activités intenses sur le terrain de la sensibilisation et de lutte contre le cancer de la prostate sont organisées au niveau national. Outre les campagnes de dépistage de cette maladie par les établissements de santé, les laboratoires d’analyses médicales, les établissements bancaires et autres participent à
cette opération.

Par Thinhinane Khouchi

Après le mois d’Octobre rose, la campagne de sensibilisation et de dépistage du cancer de la prostate, intitulée «Novembre bleu», a été lancée dans plusieurs établissements de santé du pays. En effet, des laboratoires d’analyses médicales privés ont lancé des campagnes de sensibilisation et proposent des réductions sur les tarifs de dépistage du cancer de la prostate. Des établissements bancaires ont également décidé de participer à cette campagne de sensibilisation et les établissements de santé organisent des campagnes de dépistage de ce type de cancer. A titre d’exemple, le service d’Immunologie médicale du CHU Issad-Hassani de Béni-Messous organise, durant le mois de novembre, une campagne de dépistage du cancer de la prostate, intitulée «Novembre bleu», ciblant les hommes de 40 ans et plus. «Cette campagne est la première du genre pour notre service et se déroule le long de ce mois, tous les jours de la semaine hormis les week-ends, de 8h à 15h. Les citoyens qui se présentent bénéficient d’un bilan gratuit du dosage prostatique», a expliqué le coordinateur du service, Ismail Saidi. Il a précisé que lorsque le bilan s’avère positif, le patient est orienté vers le service d’urologie du même établissement hospitalier pour des examens poussés et, si nécessaire, vers le service de cyto-anatomo-pathologie (anapath) pour y effectuer une biopsie. «Tout est fait ici et les moyens humains et matériels sont réunis pour la bonne marche de cette campagne. De plus, il y a une parfaite collaboration entre les 3 services cités, en plus de celui de la radiologie centrale où tous les équipements sont fonctionnels», a assuré le même intervenant. Par conséquent, le service qu’il coordonne est «en mesure d’accueillir le plus grand nombre de citoyens, y compris en provenance d’autres wilayas», a-t-il ajouté, faisant savoir que durant la journée de dimanche, marquant le lancement de cette opération, plus d’une centaine de personnes s’est fait dépister. Outre l’âge, M. Saidi a tenu à sensibiliser la gent masculine sur d’autres facteurs de risque pour un éventuel cancer de la prostate, tels que les antécédents familiaux, les douleurs prostatiques et l’incontinence urinaire, avant de préciser que «les patients déjà diagnostiqués ne sont pas concernés par cette campagne et ont un parcours de soins ordinaire». Il est à rappeler que le service urologie et transplantation rénale du CHU d’Oran a récemment organisé une campagne de dépistage précoce du cancer de la prostate. Le Dr Ouedane Rafik, spécialiste au sein du CHU, a indiqué que «ce type de cancer, considéré comme l’un des plus dangereux, peut être diagnostiqué très facilement, grâce à de simples analyses de sang, dès l’âge de 50 ans, et peut être guéri par chirurgie ou radiothérapie». Il a indiqué, d’autre part, qu’il est également très important pour les hommes ayant des antécédents familiaux et présentant un risque d’atteinte du cancer de la prostate d’effectuer des examens et un dépistage précoce, dès l’âge de 45 ans, soulignant que ce cancer apparaît dans la glande prostatique et se développe à partir du tissu prostatique lorsque les cellules se multiplient de manière aléatoire, le qualifiant de «maladie silencieuse». Le spécialiste a précisé que la maladie ne présente aucun symptôme à ses débuts, elle est détectée grâce à un taux élevé de l’antigène prostatique spécifique (PSA), relevant que «les symptômes dans certains cas avancés sont la fatigue corporelle générale, la miction à répétition en petites quantités, des difficultés à uriner et du sang dans les urines, en plus d’une perte d’appétit et de poids et des douleurs osseuses». «Ces symptômes apparaissent en cas de métastases dans le corps», a-t-il noté. Selon Dr Ouedane, plusieurs facteurs augmentent la probabilité de développer un cancer de la prostate, notamment le facteur génétique, l’alcool et l’alimentation riche en graisses, notamment animales. Il a expliqué, à ce propos, que l’apparition de certains symptômes du cancer de la prostate signifie que l’état du patient s’est développé en étapes complexes, nécessitant un traitement très spécifique, soulignant l’importance des campagnes d’information et de sensibilisation, en vue du dépistage précoce de ce type de cancer et de l’introduction d’un traitement dès les premiers stades de cette maladie, guérissable à 100 % si elle est détectée précocement.

T. K.

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