Plus de 374 000 recalés au BEM : Le plan de la dernière chance !
Malgré un taux de réussite honorable au Brevet d’enseignement moyen (BEM) 2025, plus de 374 000 élèves, soit près d’un tiers des candidats, n’ont pas franchi le cap. Le ministère de l’Éducation nationale annonce un plan de réintégration ciblé pour éviter le décrochage scolaire. L’annonce des résultats du BEM 2025 a été marquée par un […] The post Plus de 374 000 recalés au BEM : Le plan de la dernière chance ! appeared first on Le Jeune Indépendant.

Malgré un taux de réussite honorable au Brevet d’enseignement moyen (BEM) 2025, plus de 374 000 élèves, soit près d’un tiers des candidats, n’ont pas franchi le cap. Le ministère de l’Éducation nationale annonce un plan de réintégration ciblé pour éviter le décrochage scolaire.
L’annonce des résultats du BEM 2025 a été marquée par un taux de réussite global de 67,56%, soit plus de 433 000 élèves admis à travers le territoire. Mais derrière ces chiffres encourageants, se cache une réalité préoccupante. Plus de 32% des candidats n’ont pas obtenu leur brevet. Un constat alarmant, mais qui n’a pas pris de court les autorités. Le ministère de l’Education, via l’Office national des examens et concours (ONEC), met en place un dispositif exceptionnel de réintégration scolaire, avec un accompagnement pédagogique, éducatif et psychologique adapté.
Cinq profils bien définis d’élèves recalés au BEM 2025 bénéficieront de cette mesure exceptionnelle de réintégration scolaire, encadrée par des critères d’équité et de faisabilité. Les élèves de moins de 16 ans auront automatiquement le droit de redoubler dans leur établissement d’origine, même s’ils ont déjà redoublé auparavant. Ceux qui ont été exclus pour des raisons disciplinaires pourront eux aussi reprendre leur scolarité, à condition d’intégrer un autre établissement, afin de favoriser un nouveau départ. De même, les déscolarisés pour absences non justifiées seront autorisés à réintégrer leur collège, à condition de manifester leur volonté de reprendre sérieusement leurs études.
Du côté des plus de 16 ans, ceux n’ayant jamais redoublé bénéficieront d’une « chance légale » de redoubler, afin de ne pas couper brutalement leur parcours éducatif. En revanche, les élèves du même âge ayant déjà redoublé devront formuler une demande de réintégration, qui sera examinée par les conseils de classe en début d’année scolaire (2025-2026). Leurs dossiers seront évalués au cas par cas, en tenant compte de leur comportement, de leur motivation et de la disponibilité des places pédagogiques.
Au-delà des chiffres, cette politique vise à préserver les élèves de l’échec durable et du décrochage scolaire, tout en renforçant l’équité et la cohésion sociale. Le BEM, selon les responsables du secteur, est une évaluation des compétences, pas une sanction, dont l’objectif est de détecter les lacunes et d’y remédier.
Un léger recul par rapport aux années précédentes
À l’analyse des résultats de cette session, comparés à ceux de l’année précédente où le taux de passage vers le secondaire avait atteint 73,27%, un léger recul a été enregistré, et ce, en dépit des efforts consentis pour améliorer les conditions pédagogiques et administratives dans les établissements.
Ce fléchissement, bien que modéré, trouve son origine, selon les pédagogues, dans un ensemble de facteurs structurels et conjoncturels. Parmi les causes identifiées, figurent notamment les modifications récentes des programmes et contenus scolaires, la pression accrue liée à l’introduction des évaluations trimestrielles, ainsi que les séquelles psychologiques laissées par la crise sanitaire prolongée du Covid-19. À cela s’ajoutent la faiblesse persistante du soutien scolaire, l’absence d’un accompagnement éducatif et d’orientation efficace, ainsi qu’une préparation psychopédagogique souvent insuffisante des élèves pour affronter un examen national décisif.
D’un point de vue pédagogique, cet examen constitue une étape charnière, marquant le passage du cycle moyen au secondaire. Il s’agit donc, selon les pédagogues, d’un baromètre important de la performance du système éducatif à ce niveau. Un constat qui appelle à un renforcement du suivi éducatif et psychologique, notamment en classe de quatrième année moyenne, particulièrement exposée aux risques d’échec.
Dans l’attente de l’ouverture des conseils d’orientation et d’admission prévue le 4 juillet, l’enjeu désormais est que ces résultats, bien qu’en recul, puissent servir de point de départ à une refonte plus ambitieuse du système éducatif, en plaçant la qualité de l’apprentissage au cœur de la réussite scolaire, et non plus des solutions ponctuelles ou de circonstances.
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