Rage en Algérie : 213 000 morsures en 2024

Le Pr Samia Hammadi, Directrice de la prévention et de la lutte contre les maladies transmissibles au ministère de la Santé, a alerté dimanche sur la situation de la rage en Algérie. Invitée de l’émission « L’invité du jour » de la radio chaîne 3, à l’occasion de la Journée mondiale de la lutte contre la rage, […] The post Rage en Algérie : 213 000 morsures en 2024 appeared first on Algerie Eco.

Sep 29, 2025 - 15:56
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Rage en Algérie : 213 000 morsures en 2024

Le Pr Samia Hammadi, Directrice de la prévention et de la lutte contre les maladies transmissibles au ministère de la Santé, a alerté dimanche sur la situation de la rage en Algérie.

Invitée de l’émission « L’invité du jour » de la radio chaîne 3, à l’occasion de la Journée mondiale de la lutte contre la rage, elle a annoncé une augmentation des cas de morsures animales potentiellement rabiques en 2024, soit « 17 % de hausse par rapport à 2023 ». Plus de « 213 000 cas » ont été recensés contre « 182 000 l’année précédente ».

Elle a indiqué que « il y a 9 décès liés à la rage humaine », précisant que c’est une maladie « mortelle à 100 % » si elle n’est pas traitée rapidement. Selon elle, la rage est une « maladie virale infectieuse, transmissible et contagieuse » qui se transmet « soit par morsure, par griffure et par léchage ». Elle a rappelé que « dès qu’on est exposé à ce cas, il faut immédiatement un lavage avec de l’eau et du savon pendant 15 minutes », puis consulter un médecin.

« Seul le médecin peut déterminer un schéma à suivre pour éviter le pire », a-t-elle précisé, rappelant que le traitement post-exposition prévoit « une vaccination avec un suivi car il faut 5 doses ».

Le Pr Hammadi a souligné que « il y a beaucoup de chiens errants dans nos villes et nos villages. Le chien c’est le vecteur de la rage ». Elle a ajouté que « 55 et 44 % c’est le chat qui transmet la rage ».

Les enfants de moins de 15 ans sont les plus exposés. « Les enfants à cet âge ne sont pas conscients du risque », a-t-elle expliqué, précisant que cette tranche représente « 44 % des cas ».

Pour limiter les risques, elle a insisté sur la prévention et la coordination entre les secteurs concernés. « Il faut vacciner nos animaux » et assurer la « salubrité publique », en « jetant les ordures selon les horaires fixés pour éviter à ce que les chiens viennent chercher la nourriture à n’importe quelle heure ». Elle a reconnu qu’« il y a un défaut dans l’intersectorialité, nous en avons besoin » et rappelé qu’il existe « une instruction interministérielle entre la santé, l’intérieur et l’agriculture » qui doit être « renforcée ».

Un plan national pour éradiquer la rage

Le Pr Hammadi a présenté le « Plan national de lutte contre la rage », élaboré « avec le concours de l’OMS et du comité de lutte contre les zoonoses » et aligné sur le « plan mondial de lutte contre la rage ». Ce plan repose sur plusieurs axes : « la vaccination des animaux, l’éducation et la sensibilisation de la population, la formation des professionnels de santé, la communication ciblée, et l’amélioration du diagnostic ».

Elle a rappelé que « la rage est une maladie prioritaire, une maladie à déclaration obligatoire » et qu’elle s’inscrit dans l’approche « One Health », reliant santé humaine, animale et environnementale.

Selon le Pr Hammadi, « il s’agit d’un suivi de tout ce qui se fait sur le terrain ». La gouvernance doit aussi « encourager la recherche opérationnelle pour arriver à éliminer la rage à l’horizon 2030 ».

La Journée mondiale de la lutte contre la rage se déroule sous le slogan : « Ensemble pour éliminer la rage ». Pour elle, « cette lutte concerne tout le monde » et la population doit, à travers les médias notamment, « jouer son rôle dans la sensibilisation ».

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