Rage en Algérie : 213 000 morsures en 2024
Le Pr Samia Hammadi, Directrice de la prévention et de la lutte contre les maladies transmissibles au ministère de la Santé, a alerté dimanche sur la situation de la rage en Algérie. Invitée de l’émission « L’invité du jour » de la radio chaîne 3, à l’occasion de la Journée mondiale de la lutte contre la rage, […] The post Rage en Algérie : 213 000 morsures en 2024 appeared first on Algerie Eco.

Le Pr Samia Hammadi, Directrice de la prévention et de la lutte contre les maladies transmissibles au ministère de la Santé, a alerté dimanche sur la situation de la rage en Algérie.
Invitée de l’émission « L’invité du jour » de la radio chaîne 3, à l’occasion de la Journée mondiale de la lutte contre la rage, elle a annoncé une augmentation des cas de morsures animales potentiellement rabiques en 2024, soit « 17 % de hausse par rapport à 2023 ». Plus de « 213 000 cas » ont été recensés contre « 182 000 l’année précédente ».
Elle a indiqué que « il y a 9 décès liés à la rage humaine », précisant que c’est une maladie « mortelle à 100 % » si elle n’est pas traitée rapidement. Selon elle, la rage est une « maladie virale infectieuse, transmissible et contagieuse » qui se transmet « soit par morsure, par griffure et par léchage ». Elle a rappelé que « dès qu’on est exposé à ce cas, il faut immédiatement un lavage avec de l’eau et du savon pendant 15 minutes », puis consulter un médecin.
« Seul le médecin peut déterminer un schéma à suivre pour éviter le pire », a-t-elle précisé, rappelant que le traitement post-exposition prévoit « une vaccination avec un suivi car il faut 5 doses ».
Le Pr Hammadi a souligné que « il y a beaucoup de chiens errants dans nos villes et nos villages. Le chien c’est le vecteur de la rage ». Elle a ajouté que « 55 et 44 % c’est le chat qui transmet la rage ».
Les enfants de moins de 15 ans sont les plus exposés. « Les enfants à cet âge ne sont pas conscients du risque », a-t-elle expliqué, précisant que cette tranche représente « 44 % des cas ».
Pour limiter les risques, elle a insisté sur la prévention et la coordination entre les secteurs concernés. « Il faut vacciner nos animaux » et assurer la « salubrité publique », en « jetant les ordures selon les horaires fixés pour éviter à ce que les chiens viennent chercher la nourriture à n’importe quelle heure ». Elle a reconnu qu’« il y a un défaut dans l’intersectorialité, nous en avons besoin » et rappelé qu’il existe « une instruction interministérielle entre la santé, l’intérieur et l’agriculture » qui doit être « renforcée ».
Un plan national pour éradiquer la rage
Le Pr Hammadi a présenté le « Plan national de lutte contre la rage », élaboré « avec le concours de l’OMS et du comité de lutte contre les zoonoses » et aligné sur le « plan mondial de lutte contre la rage ». Ce plan repose sur plusieurs axes : « la vaccination des animaux, l’éducation et la sensibilisation de la population, la formation des professionnels de santé, la communication ciblée, et l’amélioration du diagnostic ».
Elle a rappelé que « la rage est une maladie prioritaire, une maladie à déclaration obligatoire » et qu’elle s’inscrit dans l’approche « One Health », reliant santé humaine, animale et environnementale.
Selon le Pr Hammadi, « il s’agit d’un suivi de tout ce qui se fait sur le terrain ». La gouvernance doit aussi « encourager la recherche opérationnelle pour arriver à éliminer la rage à l’horizon 2030 ».
La Journée mondiale de la lutte contre la rage se déroule sous le slogan : « Ensemble pour éliminer la rage ». Pour elle, « cette lutte concerne tout le monde » et la population doit, à travers les médias notamment, « jouer son rôle dans la sensibilisation ».
The post Rage en Algérie : 213 000 morsures en 2024 appeared first on Algerie Eco.