ONU : Attaf démonte Maiga

Le ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères Ahmed Attaf a réagi avec fermeté aux affabulations lancées contre l’Algérie par le Premier ministre de la junte au pouvoir au Mali, les qualifiant de dérives inacceptables.

« Les sommets de la bassesse, de la vulgarité et de la grossièreté atteints par ce faux poète, mais vrai putschiste, ne sont rien d’autres que du délire d’un soldat méprisable. Son verbiage de caniveau ne mérité pas plus que mépris et ne suscite que dégoût », a affirmé Ahmed Attaf, lundi, lors de son discours devant l’assemblée générale de l’ONU.

« Pour la deuxième année consécutive, un putschiste malien se permet, depuis cette même tribune, de s’en prendre à l’Algérie », a rappelé Attaf, dénonçant ce qu’il a décrit comme « les sommets de l’arrogance, de la bassesse et de la vulgarité » atteints par M. Abdoulaye Maiga.

Le chef de la diplomatie algérienne a qualifié son homologue malien de « soldat grossier », dont « les divagations et la rhétorique de bas étage ne méritent que mépris et dédain ».

« Plutôt que d’exceller dans l’art d’accuser les autres de leurs propres échecs et de détourner l’attention de leurs fiascos, nous aurions espéré que ce soldat insignifiant et ses semblables s’illustrent dans des domaines plus nobles et plus utiles à leur pays. »

Le ministre d’Etat a ainsi rappelé les véritables priorités pour le Mali sont la restauration de la sécurité et de la stabilité, l’amélioration des conditions de vie de la population malienne et la mise en place d’une gouvernance digne de son histoire. Une gouvernance, selon lui, « fondée sur la compétence, la probité et la fidélité ».

Ahmed Attaf a souligné que « le Mali mérite mieux que ces putschistes conspirateurs», estimant que l’Algérie ne réduira jamais ses rapports avec ce pays frère à «une clique assoiffée de pouvoir et aveuglée par la domination de son propre peuple ».

Enfin, il a tenu à réaffirmer qu’Alger maintient sa main tendue au peuple malien. « L’Algérie maintiendra ses efforts constants, son réservoir de patience reste inépuisable, afin de préserver les liens indéfectibles qui l’unissent au peuple malien, en dépit des manœuvres conjoncturelles de ceux qui cherchent à les affaiblir », a-t-il ajouté.

Il convient de signaler que le putschiste Maiga s’en est pris à l’Algérie suite à l’affaire du drone malien abattu en territoire algérien dans la nuit du 31 mars au 1er avril dernier.  Cette agression contre l’Algérie a constitué le leitmotiv de Maïga dans sa diatribe anti-algérienne à l’AG de l’ONU. Ce dernier a oublié que le drone abattu est le troisième du genre détecté par les radars de l’armée algérienne qui a violé l’espace aérien algérien. Les deux premiers n’ont pas été abattu, le dernier par contre, l’a été après la deuxième incursion au-dessus du territoire algérien parce qu’il était en posture d’attaque au missile. En dépit des allégations de la junte de Bamako et sa gesticulation fantasque, l’affaire aurait pu être un simple incident si ce n’était le tapage médiatique et les démonstrations de forces à la Don Quichotte, déployés par Assimi Goïta et sa clique putschiste sous les instigations du Makhzen et son alter égo israélien.

Par ailleurs, M. Attaf a évoqué la question palestinienne en rappelant que cette cause est inscrite de manière permanente à l’agenda onusien et dont l’âge égale celui de l’ONU. Le fondement juridique de cette cause, a-t-il souligné, est profondément enraciné dans les principes de la Charte.

Il a rappelé que l’histoire de la question palestinienne est consignée dans plus de 1 000 résolutions confirmant ses droits et sa légitimité, avec plus de 900 adoptées par l’Assemblée générale et près de 100 par le Conseil de sécurité.

Selon lui, cette cause fait aujourd’hui face au « plus grand danger de son histoire », celui de son effacement pur et simple à travers l’annexion des terres, le déplacement de la population, l’asphyxie des institutions légitimes qui l’incarnent, et la destruction du consensus autour de la solution à deux États.

« La menace ne se limite plus aux frontières palestiniennes, puisque l’occupation israélienne affiche désormais ouvertement son intention de relancer ce qu’elle appelle le projet du Grand Israël», a averti M. Attaf.

Enfin, il a réaffirmé la nécessité urgente de préserver les fondements de la solution à deux États et d’accélérer l’établissement d’un État palestinien indépendant et souverain dans les frontières de 1967, avec pour capitale Al-Qods Echarif, comme seule solution juste, durable et définitive au conflit israélo-palestinien.

Le chef de la diplomatie algérienne a évoqué dans son discours la question sahraouie, rappelant le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination. Selon Attaf, cela fait 62 ans que la question sahraouie a été inscrite par l’AG dans la liste des territoires dont leurs peuples revendiquent leur indépendance. C’est encore voilà 50 ans que le Conseil de sécurité a adopté la résolution 377, qui est la première résolution sur la question sahraouie. Et cela fait 34 ans que la Mission onusienne chargée de préparer un référendum d’autodétermination a été déployée sur ce territoire. « Le temps peut retarder le droit, mais ne l’annule pas », a ajouté M.Attaf.

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