Rencontres régionales avec les éleveurs: Une opportunité pour l’organisation de la filière et de la production de viande rouge
Le secrétaire général de l’Union nationale des paysans algériens (UNPA), Abdellatif Dilmi, a affirmé à Djelfa que l’organisation de rencontres régionales avec les éleveurs, maquignons et autres acteurs du domaine, vise à créer une «véritable opportunité» pour l’organisation de la filière de l’élevage et de la production de viande rouge. Par Nabila T. Ces rencontres […]
Le secrétaire général de l’Union nationale des paysans algériens (UNPA), Abdellatif Dilmi, a affirmé à Djelfa que l’organisation de rencontres régionales avec les éleveurs, maquignons et autres acteurs du domaine, vise à créer une «véritable opportunité» pour l’organisation de la filière de l’élevage et de la production de viande rouge.
Par Nabila T.
Ces rencontres vont permettre à l’UNPA, en coordination avec la Chambre nationale d’agriculture (CNA) de «s’enquérir des préoccupations et doléances des éleveurs, en vue de les transmettre aux autorités supérieures du pays», a indiqué M. Dilmi, à l’ouverture de la 1re rencontre régionale sur «le développement des systèmes de production, l’organisation du métier d’élevage et des mécanismes de contrôle du marché des aliments de bétail», au Centre de recherche en agropastoralisme de l’Université Ziane-Achour.
Cette initiative, lancée à partir de Djelfa dans le cadre de la mise en œuvre des orientations du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, lors de la supervision de la cérémonie de commémoration du 50e anniversaire de la fondation de l’UNPA, en novembre dernier, «ciblera ultérieurement les régions de l’ouest, de l’est et du sud du pays», a-t-il ajouté.
Selon M. Dilmi, cet «intérêt pour la filière des viandes rouges et pour l’organisation du secteur de l’élevage, découle de la prise de conscience de la grande importance de ces deux activités dans la consécration de la sécurité alimentaire et la création d’emplois, parallèlement au soutien de la croissance économique».
Il a, ainsi, relevé la «nécessité de mettre à la disposition des éleveurs des points d’eau, des médicaments et des laboratoires d’analyses médicales, pour contribuer au développement de ces deux filières».
Le même responsable a, par ailleurs, insisté sur l’impératif d’interdire et de sanctionner l’abattage des femelles reproductrices, et de contrôler les abattoirs, dans le but de renforcer le cheptel national ainsi que la durabilité environnementale dans les zones pastorales et d’améliorer les conditions sociales des éleveurs pour qu’ils puissent se consacrer pleinement à leur activité.
Pour sa part, le président de la Chambre nationale d’agriculture (CNA), Mohamed Yazid Hambli, a souligné que cette rencontre a permis d’«aborder un sujet fondamentale» qui s’inscrit dans le processus de développement durable à travers l’organisation du métier d’élevage et de production de viande rouge.
«L’Algérie mène une véritable bataille pour consacrer la sécurité alimentaire, une bataille traduisant une forte volonté politique qui a fait de la sécurité alimentaire un enjeu stratégique et une orientation commune de développement», a-t-il ajouté, soulignant qu’il s’agit d’«une orientation clairement exprimée dans l’appel du président de la République à trouver une solution radicale au problème du coût élevé des viandes rouges et stabiliser le marché du bétail», a-t-il précisé. Le même responsable a aussi souligné les importantes avancées réalisées par l’Algérie dans le domaine. Il s’agit, entre autres, de la réhabilitation des pâturages steppiques à travers de grands projets, tels que le barrage vert, la création de réserves pastorales, l’encouragement de la culture de plantes résistantes à la sécheresse et l’équipement des points d’eau avec de l’énergie solaire pour réduire les dépenses des éleveurs.
Il a également cité parmi les solutions proposées pour promouvoir la filière, «le développement de nouvelles races locales dans le but de relever la production nationale et réduire la dépendance aux importations, l’organisation des zones de pâturage et de parachèvement de la promulgation de la loi sur la gestion des pâturages steppiques».
A noter la participation de 16 wilayas du Centre du pays à cette rencontre, durant laquelle les éleveurs ont exposé leurs doléances et préoccupations, parmi lesquelles, assurer la disponibilité des fourrages, l’extension des zones de pâturage et l’amélioration de la disponibilité des vaccins pour lutter contre les maladies affectant la ressource animale.
N. T.