Rentrée scolaire: Un calendrier avancé et une réforme du primaire attendue

La rentrée scolaire 2025–2026, fixée officiellement au mercredi 10 septembre 2025 pour les élèves, s’annonce sous le signe de la transformation. En plus d’un calendrier légèrement avancé comparé à ceux des années passées, le ministère de l’Éducation nationale engage une réforme ambitieuse du premier cycle de l’enseignement primaire. Le ministre, Mohamed- Seghir Sadaoui, place cette […]

Août 4, 2025 - 20:55
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Rentrée scolaire: Un calendrier avancé et une réforme du primaire attendue

La rentrée scolaire 2025–2026, fixée officiellement au mercredi 10 septembre 2025 pour les élèves, s’annonce sous le signe de la transformation. En plus d’un calendrier légèrement avancé comparé à ceux des années passées, le ministère de l’Éducation nationale engage une réforme ambitieuse du premier cycle de l’enseignement primaire. Le ministre, Mohamed- Seghir Sadaoui, place cette rentrée sous la bannière de la qualité, de l’équité et de la modernisation, comme il a eu à le répéter à chaque sortie médiatique. Selon le communiqué du ministère, les dates de reprise sont fixées au 26 août pour les personnels administratifs, le 7 septembre pour le retour des enseignants et le 10 septembre 2025 pour la rentrée des élèves dans toutes les régions du pays. Le ministère a également établi les périodes d’examens trimestriels et des vacances trimestrielles et annuelles. Cette rentrée est aussi marquée par l’entrée en vigueur progressive d’un plan de réforme pédagogique ciblant le cycle primaire, annoncée par le ministre de l’Education lors de précédentes sorties médiatiques. Elle découle des recommandations d’un Comité national chargé de la révision des programmes scolaires, mis en place par le ministère. Les premières mesures, évoquées par M. Sadaoui concernent les deux premières années de l’école primaire, et bientôt la troisième année. Parmi les principaux changements attendus, figure la réduction du volume horaire hebdomadaire, avec un passage à environ 24 heures par semaine en 1re année. L’allègement des programmes, cheval de bataille de cette refonte, se base sur la suppression, pour ce cycle, de certaines matières comme les sciences naturelles ou l’éducation civique au profit d’activités plus ludiques et formatrices. L’intégration de «jeux mathématiques» et d’activités d’éveil, notamment artistiques et physiques, pour stimuler les capacités cognitives des enfants est également incluse dans les propositions de réformes dont a parlé le ministre il y a quelques semaines. Le changement comprend, en outre, l’introduction de séances de remédiation pédagogique hebdomadaires d’1h30 pour renforcer les acquis dans les matières essentielles. Le ministère ambitionne ainsi de créer un environnement plus apaisé et favorable à l’apprentissage, en rompant avec une approche «trop académique et surchargée pour de jeunes enfants», selon le constat des syndicats des enseignants. Le ministre a également annoncé la reprise des concours de recrutement pour les enseignants, rompant avec la contractualisation généralisée observée ces dernières années. Le nouveau système donne la priorité aux diplômés issus des Ecoles normales supérieures, tout en renforçant la formation continue des enseignants et inspecteurs. Cette mesure s’ajoute à l’ouverture du dossier de la révision du statut régissant le secteur ainsi que de la baisse de l’âge de départ en retraite pour les enseignants et l’intégration de plus de 80 000 contractuels, des mesures allant dans le sens d’optimiser les conditions socioprofessionnelles du personnel du secteur. Par ailleurs, une note ministérielle adressée aux Directions de l’éducation les exhorte à améliorer les conditions d’accueil des citoyens, notamment les parents d’élèves, dans une logique de service public plus respectueux et accessible et d’éviter d’améliorer les conditions de transferts ou de changements désirés par les parents d’élèves ou des enseignants. Les Directions de l’éducation doivent designer deux jours de réception par semaine et la formation d’agents dédiés à l’écoute des doléances des parents d’élèves et leur orientation aux services adéquats «pour éviter les files d’attente devant les Directions de l’éducation et les déplacements souvent non justifiés aux directions centrales». Le département de Sadaoui compte ainsi réunir les conditions d’une stabilité sociale nécessaire avant l’ouverture du chantier de la réforme pédagogique.
Fatima Arab