Réserves en gaz naturel et capacités d’exportation : L’Algérie dans le top 10 mondial

Premier fournisseur de l’Italie en gaz naturel, deuxième fournisseur de l’Espagne en gaz naturel, deuxième fournisseur de la Turquie en GNL, et deuxième fournisseur de la Grèce en GNL, selon des données publiées à la mi-2024 par l’agence officielle, APS, l’Algérie alimente également, même en quantités moindres, les marchés du gaz au Portugal, en France, au Royaume-Uni, la Slovénie et la Chine. Elle est considérée à juste titre comme l’une des plus importantes sources d’approvisionnement en gaz dans le monde. Ses capacités de production et d’exportation, qui ne cessent d’évoluer, ont fait d’elle un fournisseur fiable et sûr. L’importance de ses réserves en cette matière, estimées à 4,5 trillions de m³, lui permettent aujourd’hui, non seulement de consolider sa place de leader africain, mais de jouer un rôle stratégique sur la scène énergétique et économique mondiale. Après avoir été classée 11^ème en février 2025, selon Bloomberg (via TAdviser – Global Gas Production), elle a progressé d’une place en se hissant dans le top 10 mondial. En dehors de la Russie (47 800 km³), de l’Iran (33 900 km³) et du Qatar (23 800 km³), dont les réserves cumulées dépassent la moitié des volumes mondiaux connus, l’Algérie jouit d’une position ferme parmi les plus grands fournisseurs mondiaux, juste derrière l’Arabie saoudite, les Etats-Unis, le Turkménistan, la Chine, les Emirats arabes unis, et le Nigeria. Partenaire stratégique pour l’Europe et un acteur influent dans le bassin méditerranéen, l’Algérie vise à valoriser sa position en améliorant ses performances aussi bien énergétiques qu’écologiques ; dans la mesure où ce dernier facteur est devenu un motif clé et une exigence pour une planète moins polluée. Ses trois ports pétroliers (Arzew, Bejaia et Skikda), ses quatre complexes de liquéfaction de gaz (à Arzew et à Skikda), et ses deux usines de traitement et séparation des mélanges GPL pour extraire les gaz butane et propane, en plus de son réseau de distribution (un réseau de pipelines d’une longueur totale de 21.190 km, regroupant 43 canalisations équipées de 85 stations de pompages et de compression), ses 17 navires dont des méthaniers, des navires GPL et navires pétroliers et surtout ses deux gazoducs intercontinentaux: le Trans-Mediterranean Pipeline « Enrico Mattei », reliant l’Algérie à l’Italie via la Tunisie, et Medgaz, reliant la ville de Beni Saf à Almeria en Espagne, lui assurent déjà une place assez influente dans le domaine énergétique. Selon les données relevées par la plateforme «Al Taqa», l’Algérie a enregistré en avril 2025 une progression dans ses exportations de gaz naturel vers les pays de l’Union eu­ropéenne, avec une hausse de 13% par rapport à la même période de l’année précédente. Les gazoducs Transmed, reliant l’Algérie à l’Italie via la Tu­nisie, et Medgaz, connectant directement le pays à l’Espagne, ont joué un rôle central dans cette montée en puissance. Les flux vers l’Italie ont crû de 13% en mars 2025, tandis que ceux à destination de l’Espagne ont progressé de 12% à la même période. L’Italie demeure ainsi le principal client du gaz algérien, absorbant jusqu’à 62,6 millions de mètres cubes par jour, soit une hausse de 3,5% par rapport à janvier 2025, tandis que l’Espagne maintient un volume stable de 30 millions de m³ quotidiens. En mars 2025, les exportations algériennes de gaz vers l’Espagne ont atteint 9,51 térawatt-heure (TWh), contre 8,71 TWh un an plus tôt, permettant à l’Algérie de reprendre la tête du classement des fournisseurs, avec une part de marché de 33,4%.

M.M

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