Une nouvelle page glorieuse vient d’être ajoutée à l’histoire du handisport algérien grâce à la performance exceptionnelle de Safia Djelal.
Lors de la sixième journée des Championnats du monde de para-athlétisme, qui se déroulent actuellement à New Delhi, cette athlète de haut niveau a offert à l’Algérie une médaille d’or précieuse, assortie d’un nouveau record mondial remarquable. C’est dans l’épreuve prestigieuse du lancer du poids, catégorie F57, que Djelal a brillé avec éclat. Elle a dominé la finale avec un jet magistral mesuré à 11,67 mètres, une performance hors du commun dans cette catégorie. Déjà sacrée championne du monde en 2024 à Kobe, au Japon, Safia Djelal confirme cette année son statut incontesté de reine du lancer du poids handisport. Lors de sa cinquième tentative dans cette compétition, elle a surpassé son propre record mondial, qui était de 11,62 mètres, établi l’année précédente. Cette prouesse sportive majuscule lui permet non seulement de conserver son titre mondial avec brio, mais aussi de repousser à nouveau les limites et les frontières de sa discipline, offrant ainsi une nouvelle source de fierté à tout le sport algérien.
Un défi pourtant difficile à relever
Cependant, cette victoire ne s’est pas dessinée sans difficulté. En effet, Safia Djelal a connu un départ contrarié lors de ses deux premiers essais, où elle a semblé subir la pression intense et le poids de l’enjeu, ce qui a quelque peu impacté ses performances initiales. Malgré cet obstacle, elle a fait preuve d’une grande force mentale et d’une remarquable capacité de résilience. C’est lors de sa troisième tentative qu’elle a réussi à se ressaisir pleinement, retrouvant ses repères et son équilibre technique. Ce troisième jet, réalisé à 11,59 mètres, était déjà largement suffisant pour s’assurer la médaille d’or dans cette finale très disputée. Toutefois, animée par une détermination sans faille, la championne algérienne n’a pas voulu s’arrêter là. Elle a multiplié les essais et augmenté progressivement la puissance de son lancer. C’est ainsi qu’elle a atteint la distance impressionnante de 11,67 mètres au cinquième essai, déclenchant un tonnerre d’applaudissements et une ovation du public enthousiaste massé dans le célèbre stade Jawaharlal Nehru, temple de l’athlétisme en Inde.
Nasima Saifi décroche l’argent
L’Algérie a eu une autre raison de se réjouir lors de cette même journée grâce à la brillante performance de Nasima Saifi. Celle-ci a remporté la médaille d’argent dans cette même épreuve du lancer du poids, catégorie F57, en effectuant un jet mesuré à 10,45 mètres, une performance qu’elle a réalisée au cours de sa quatrième tentative dans la finale. Déjà couronnée championne du monde au lancer de disque au début de la compétition, Nasima Saifi confirme ainsi sa régularité et son excellence sur la scène internationale dans plusieurs disciplines handisport. Sa constance et son talent lui permettent de continuer à briller et à porter haut les couleurs de l’Algérie. La médaille de bronze a été attribuée à la lanceuse chinoise Tian Yuxin, qui a complété le podium en réalisant un meilleur lancer de 10,35 mètres, signant ainsi un engagement de haut niveau dans cette compétition mondiale.
8 médailles et une 13e place provisoire
Avec ces deux nouvelles médailles obtenues jeudi dernier, l’Algérie totalise désormais huit médailles lors de ces championnats du monde, réparties en trois médailles d’or, trois d’argent, et deux de bronze. Ce brillant bilan positionne l’Algérie à la 13e place provisoire au classement général des nations participantes, un classement qui reflète la montée en puissance et la compétitivité grandissante du pays dans le para-athlétisme mondial. Ce classement laisse entrevoir un avenir prometteur à seulement trois jours de la conclusion de ces championnats mondiaux, tout en envoyant un message fort et déterminé à la concurrence internationale. Par ailleurs, malgré ses efforts, le sprinteur algérien Fakhr-Eddine Thélaidjia n’a pas réussi à se qualifier pour la finale de son épreuve. Il a terminé cinquième de sa série avec un temps de 12,50 secondes, un chrono qui constitue son meilleur temps de l’année, mais qui n’a malheureusement pas suffi pour accéder aux phases finales.
A. A.