Sansal: La dernière croisade médiatique contre la souveraineté algérienne

Depuis la condamnation de Boualem Sansal par la justice de son pays, un étrange ballet s’agite dans les salons parisiens. Une certaine presse française, bien connue pour sa proximité avec le lobby sioniste et ses relents néocoloniaux, se lance dans une campagne hystérique pour exiger, oui exiger, que l’Algérie accorde une grâce présidentielle à l’homme […] The post Sansal: La dernière croisade médiatique contre la souveraineté algérienne appeared first on Le Jeune Indépendant.

Juil 8, 2025 - 07:23
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Sansal: La dernière croisade médiatique contre la souveraineté algérienne

Depuis la condamnation de Boualem Sansal par la justice de son pays, un étrange ballet s’agite dans les salons parisiens. Une certaine presse française, bien connue pour sa proximité avec le lobby sioniste et ses relents néocoloniaux, se lance dans une campagne hystérique pour exiger, oui exiger, que l’Algérie accorde une grâce présidentielle à l’homme devenu leur nouveau martyr littéraire. Un “otage”, disent-ils. Un “drame humanitaire”. Une “erreur diplomatique”. Rien que ça.

Mais de quoi parle-t-on, exactement ? D’un justiciable algérien, condamné selon les lois de la République algérienne, pour des faits qui relèvent de la justice, pas de la fiction romanesque. Qu’il ait aujourd’hui la double nationalité ou qu’il ait été décoré par tel ou tel cercle parisien ne le place pas au-dessus des lois algériennes. Pourtant, les cris d’orfraie pleuvent. Les tribunes s’accumulent. Les éditorialistes s’enflamment. Les députés français, comme pris d’un zèle soudain pour l’état de droit, votent pour sa libération, comme si Alger est un département français qui devait prendre ses ordres du Palais Bourbon.

Et pendant ce temps-là ? Georges Ibrahim Abdallah, militant libanais détenu en France depuis 1984, croupit dans les geôles de la République française, malgré l’expiration de sa peine, dans l’indifférence glaciale de ces mêmes “défenseurs des droits humains”. Sansal, lui, bénéficie d’un traitement de faveur médiatique digne d’un chef d’État en détention arbitraire. Pourquoi ? Parce qu’il plaît au microcosme parisien ou celui de Tel Aviv, qui rêve encore d’une Algérie aux ordres, où les écrivains “indigènes” doivent impérativement être critiques envers leur pays et dociles envers la France colonialiste.

Faut-il rappeler que Boualem Sansal fut haut cadre de l’administration algérienne, bras dans la machine d’un État qu’il vilipende aujourd’hui sans nuance ? Que sa naturalisation française fraîchement acquise ne fait pas de lui une victime, mais un homme de réseaux, un produit d’exportation culturelle destiné à flatter l’ego des anciens colonisateurs ?

L’obsession autour de sa grâce n’est qu’un prétexte. Ce qui dérange réellement, c’est qu’Alger ne cède pas. Qu’elle reste sourde à l’injonction. Ce refus de plier, cette souveraineté assumée, est insupportable pour une France qui n’a jamais digéré l’indépendance algérienne autrement que comme une “rupture affective”. Une Algérie qui décide par elle-même, sans valider les choix de Saint-Germain-des-Prés, cela reste un blasphème pour cette élite hexagonale biberonnée au fantasme de la “mission civilisatrice”.

Les articles hallucinés qui titrent « Grâce présidentielle de plus en plus hypothétique », ou « L’otage Boualem Sansal », relèvent plus du pamphlet de guerre que de l’analyse politique. Où était cette presse quand l’Algérie traquait les réseaux terroristes, seule, alors que le monde s’accommodait du chaos ? Où sont leurs plumes quand des militants sahraouis, des journalistes marocains ou des Palestiniens sont réduits au silence, torturés, voire assassinés ?

La réponse est simple : leur indignation est à géométrie variable, calibrée selon les intérêts du moment, les amitiés diplomatiques et les injonctions idéologiques. L’Algérie, elle, n’a pas de comptes à rendre à ces marionnettistes de la morale sélective.

Boualem Sansal, écrivain certes, n’est ni un totem, ni un martyr. Il est un citoyen soumis à la justice de son pays d’origine, comme n’importe quel autre Algérien. Et ce n’est pas parce que ses ouvrages plaisent aux salons parisiens qu’il bénéficie d’un passe-droit au-dessus des lois.

Ce théâtre médiatique cache mal une volonté plus vaste : déstabiliser, ridiculiser, contenir l’Algérie dans un statut d’État mineur, soumis aux verdicts de la presse étrangère. Mais l’ère du coup d’éventail est révolue. Le vent a tourné.

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