Sécurité routière : L’Algérie engage une réforme stratégique
L’Algérie intensifie sa lutte contre l’insécurité routière par une réforme ambitieuse du système de formation des conducteurs, consciente de l’impact économique considérable de ce fléau. Boubeka Lahcen, directeur des études à la Délégation Nationale de la Sécurité Routière (DNSR), a détaillé les décisions présidentielles visant à améliorer la sécurité routière, soulignant qu’une approche multisectorielle est […]

L’Algérie intensifie sa lutte contre l’insécurité routière par une réforme ambitieuse du système de formation des conducteurs, consciente de l’impact économique considérable de ce fléau.
Boubeka Lahcen, directeur des études à la Délégation Nationale de la Sécurité Routière (DNSR), a détaillé les décisions présidentielles visant à améliorer la sécurité routière, soulignant qu’une approche multisectorielle est indispensable pour juguler ce défi.
La DNSR estime que les accidents de la route ne représentent pas seulement une tragédie humaine, mais aussi une charge économique significative pour le pays, pesant sur le système de santé, les infrastructures et la productivité.
Les statistiques révèlent d’ailleurs que les conducteurs ayant moins de cinq ans d’expérience sont impliqués dans une part disproportionnée des sinistres, d’où la nécessité d’une refonte de la formation initiale.
Un arrêté ministériel, signé par le Ministre de l’Intérieur, entérine l’introduction de nouvelles matières dans le programme de permis de conduire.
Sur le plan pratique, des modules de mécanique sont ajoutés et le volume horaire est augmenté (passant de 25 à 30 heures pour les catégories A et B, par exemple).
Sur le plan théorique, des enseignements sur la conduite sécuritaire, l’éthique, les premiers secours sont enrichis par l’intégration d’un volet économique et technologique – une nouveauté clé pour sensibiliser les futurs conducteurs aux coûts directs et indirects des comportements à risque.
Parallèlement, la DNSR poursuit un plan national d’éradication des « points noirs », un diagnostic précis de la signalisation, et intensifie les campagnes de sensibilisation.
Une avancée majeure est également la préparation d’un système numérique pour les examens théoriques du code de la route, dont la phase pilote débutera prochainement à Oran, Biskra, Tamanrasset et Jijel, avant une généralisation rapide.