Ecran de fumée
Par Anouar Macta – La France ne décide plus. Elle exécute. Un lobby dicte. Les autres obéissent. Derrière les discours officiels, derrière les apparences de démocratie, se cache un pouvoir occulte. L’article Ecran de fumée est apparu en premier sur Algérie Patriotique.

Par Anouar Macta – La France ne décide plus. Elle exécute. Depuis quarante ans, un lobby dicte. Les autres obéissent. Derrière les discours officiels, derrière les apparences de démocratie, se cache un véritable pouvoir occulte, qui impose ses choix, ses priorités, ses ennemis. Ce pouvoir agit dans l’ombre, en manipulant les relais d’influence, en contrôlant l’information, en réduisant au silence ceux qui osent contester.
On a pris l’immigré comme bélier. On l’a jeté contre la porte française pour prouver sa puissance, pour détourner l’attention des vraies responsabilités. L’immigré, figure d’un bouc émissaire commode, a servi de paravent à des politiques sociales désastreuses, à des renoncements économiques, à des abandons territoriaux. Mais la Palestine, non. La communauté maghrébine ne transige pas. Elle garde en elle le souvenir des liens, des solidarités, des histoires communes que la France veut ignorer.
Alors, on a changé de cible. On a fabriqué le triptyque : Arabe. Musulman. Terroriste. Trois mots sortis du même laboratoire, calibrés pour semer la peur, justifier les interventions, légitimer la surveillance généralisée. Ce discours est devenu la norme, un écran de fumée pour masquer les véritables enjeux géopolitiques, les intérêts stratégiques et les compromissions.
Et les Français ont avalé. Comme un peuple dressé à tendre l’échine. A vivre sous l’injure permanente. A craindre le couperet : «antisémite». Ce mot, utilisé à tort et à travers, est devenu une arme de dissuasion massive, une censure efficace contre toute critique, même légitime. La liberté d’expression rétrécit comme une peau de chagrin dans ce climat de suspicion et de chantage moral.
Aujourd’hui, le masque est tombé. Plus de faux-semblants. Une députée peut exiger le licenciement d’une journaliste parce qu’elle a osé dire «otages palestiniens». Et la presse obéit. Les mots eux-mêmes ne leur appartiennent plus. Ils sont devenus prisonniers d’un récit imposé, d’un agenda qu’ils ne contrôlent plus. La vérité devient relative, la nuance un crime.
La France a l’arme nucléaire. Un siège à l’ONU. Un droit de veto. Mais elle vit à genoux. Vichy est toujours là, sous une autre forme : celle de la culpabilité éternelle, imposée et entretenue, qui paralyse toute volonté d’indépendance. Ce poids historique, utilisé à des fins politiques, sert à museler la parole nationale, à justifier des choix étrangers, à sacrifier l’intérêt du pays sur l’autel de la peur.
Mais Gaza a ouvert les yeux du monde. Le sang a fissuré le mensonge. Une génération se lève. Elle n’oubliera pas. Elle ne pardonnera pas. Cette jeunesse, connectée, informée, engagée, refuse désormais le silence complice. Elle réclame justice, vérité, dignité. Voilà pourquoi le lobby s’agite. Voilà pourquoi il frappe. Parce qu’il sait : le vent tourne. La souveraineté est un mirage, mais l’histoire, elle, avance. Et elle n’efface jamais les cicatrices.
A. M.
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