Dans une série d’enquêtes du journal le Monde : Aventures et mésaventures du roi du Maroc

Il y a quelque chose de pourri au Royaume du Maroc. Le souverain marocain, Mohamed VI, qui est à la tête du trône de son pays depuis 26 an, est au cœur d’une controverse. Sur son comportement, ses fréquentations, sa relation avec le pouvoir et enfin la perspective de sa succession, le fils ainé du […] The post Dans une série d’enquêtes du journal le Monde : Aventures et mésaventures du roi du Maroc first appeared on L'Est Républicain.

Août 27, 2025 - 13:55
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Dans une série d’enquêtes du journal le Monde : Aventures et mésaventures du roi du Maroc

Il y a quelque chose de pourri au Royaume du Maroc. Le souverain marocain, Mohamed VI, qui est à la tête du trône de son pays depuis 26 an, est au cœur d’une controverse. Sur son comportement, ses fréquentations, sa relation avec le pouvoir et enfin la perspective de sa succession, le fils ainé du défunt roi Hassan 2 demeure un mystère. Une fois n’est pas coutume, le journal français le Monde a tenté de casser cette carapace. Sous le titre évocateur de Au Maroc, une atmosphère de fin de règne », le quotidien français a fait une immersion dans la famille royale (sur six épisodes) et décrit des scènes que le commun des mortels ne pourra pas voire forcément. C’est surtout le cas de son véritable état de santé. Sans donner plus de détails, la publication a remis en mémoire des images d’un homme complètement incapable d’accomplir la prière de l’Aïd ; une image qui contraste avec celle d’un souverain montant sur son jetski au large du Maroc, ce qui rassure quelque-peu ses sujets. Sauf que cette image n’a rien de grave comparée à d’autres situations dans lesquelles le roi s’est embourbé. Le Monde fait observer d’ailleurs qu’après des années d’absence durant lesquelles il se rendait dans des pays aussi lointains que la Malaisie, l’Indonésie, le Gabon ou comme souvent dans ses différentes propriétés en France, Mohamed VI est revenu au-devant de la scène politique de son pays dès 2022. Pourquoi ? Parce que cette année-là, le très sérieux journal britannique The Economist a fait une révélation qui a failli mettre le Royaume chérifien en péril : le Roi du Maroc entretenait des relations bizarres avec les frères Azeitar, des champions internationaux d’arts martiaux établis en Allemagne. « L’élite marocaine s’indigne de l’entrisme de cette fratrie aux manières tapageuses et au casier judiciaire chargé en Allemagne, d’après la presse de ce pays. Les frères Azaitar s’affichent sur les réseaux sociaux aux côtés de Mohammed VI, ou sous son portrait, tout en exhibant leurs biceps boursouflés, leurs montres de luxe et leurs bolides rutilants (Ferrari, Bentley, Rolls-Royce, etc.), des cadeaux de leur royal ami. Mohammed VI a même mis à leur disposition un palais appartenant au domaine royal, à Tanger, afin qu’ils y installent un club de sport. », note le journal qui a insinué, sans en parler ouvertement, que le souverain pouvait avoir des relations douteuses avec les sportifs dont l’influence les poussait à se mêler même des affaires politiques du Royaume. Avec le temps, les frères Azeitar, et leur père, se sont faits plus discrets après les révélations de l’hebdomadaire britannique. Et Mohamed VI a fini par « comprendre » qu’il devait rester de temps en temps dans son pays. Additionnées, ces mésaventures ont fait prendre au Makhzen la nécessité de reprendre les choses en main. S’est alors posée la question de la succession. S’il est établi dans la dynastie alaouite que c’est le fils ainé du roi en exercice qui doit prendre le relais. C’est donc le fils Moulai Hassan, 21 ans, le fils que l’actuel souverain a eu avec la princesse Selma, dont il a divorcé en 2018. Mais le makhzen ne veut pas donner l’impression que le roi est fini. Pour cela, les relations internationales ne sont pas l’apanage du seul prince héritier et de sa sœur. Les sœurs et frères du Roi, ainsi que ses cousins sont souvent envoyés pour représenter le Royaume dans des rencontres internationales. S’il n’est pas vraiment fini, le roi du Maroc n’a pas non plus abandonné les affaires. Il est l’un des hommes les plus riches du monde malgré la pauvreté de son pays. Pire, il laisse son premier ministre Aziz Akhanouche faire des affaires sur le dos de l’Etat. « Ces dernières années, le Maroc a vu s’accélérer la montée en puissance d’oligarques décidés à prospérer sur un capitalisme rentier et de connivence. Aziz Akhannouch, à la fois chef du gouvernement et première fortune du pays, en est la figure emblématique : son groupe, Akwa (distribution d’hydrocarbures, immobilier, médias, énergies renouvelables…), a ainsi obtenu en 2024 le marché de dessalement d’eau de Casablanca dans des conditions dénoncées par ces critiques comme relevant du « conflit d’intérêts » », note le journal qui poursuit son enquête sur d’autres facettes du Royaume chérifien.

Akli Ouali

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