Réduction des intermédiaires et maîtrise des prix : La vente directe comme solution

La multiplication des intermédiaires dans la chaîne de commercialisation est souvent pointée du doigt et considérée à l’origine de l’augmentation des prix de divers produits. Le recours à la vente directe semble être la solution pour mettre fin à des augmentations injustifiées des prix des produits, de première nécessité notamment. Après les produits agricoles et ceux de la pêche, cette démarche touche désormais d’autres produits, dont les affaires scolaires.

Une réunion de coordination présidée par le ministre du Commerce intérieur et de la Régulation du marché national, Tayeb Zitouni, en présence des cadres centraux du ministère, a été consacrée à l’examen de nombreux dossiers relatifs au contrôle économique, à l’approvisionnement du marché et aux foires dédiées aux fournitures scolaires en cette période précédant la rentrée. Des instructions ont été données en vue de recourir à la vente directe des fournitures scolaires.

Zitouni a, à cet effet, donné des instructions pour autoriser les producteurs et les importateurs de fournitures scolaires à vendre directement aux détaillants afin de réduire les intermédiaires et de diminuer les coûts de distribution, a fait savoir le ministère dans un communiqué rendu public avant-hier. A moins d’un mois de la rentrée des classes, la question de la cherté des fournitures scolaires refait surface. Une situation à laquelle veulent remédier les pouvoirs publics, à travers des mesures concrètes. Des foires dédiées aux fournitures scolaires sont ainsi érigées dans différentes communes du pays, dans l’objectif d’assurer la disponibilité de ces produits, mais surtout à des prix abordables. Le ministre du Commerce intérieur a souligné, lors de cette réunion, «la nécessité d’en faire des espaces économiques offrant une diversité de produits de qualité à des prix réduits, contribuant ainsi au renforcement du pouvoir d’achat des ménages ».

Il a également ordonné aux cadres du ministère de se rendre sur le terrain pour s’enquérir de l’organisation et veiller au bon déroulement de l’opération, en vue d’atteindre les objectifs économiques et sociaux escomptés, a ajouté le communiqué du ministère.

La vente directe semble être la solution pour faire face aux augmentations, souvent injustifiées, des produits de première nécessité principalement.

Cette mesure a été appliquée pour la vente de plusieurs produits. On peut citer l’attribution récente d’espaces gratuits au sein de tous les marchés de gros régionaux des fruits et légumes relevant de la société Magros, afin de permettre aux agriculteurs de commercialiser directement leurs produits sans intermédiaire.

Le ministre avait ainsi recommandé de promouvoir la vente directe du producteur au consommateur afin d’assurer un prix juste qui valorise l’effort de l’agriculteur et le préserve des pratiques d’exploitation d’intermédiaires et de spéculateurs.

La vente directe a commencé à être appliquée à l’approche du mois de ramadan et concerne surtout les produits dont les prix augmentent systématiquement durant cette période, mais comme c’est une solution qui a donné satisfaction aux citoyens, elle a tendance à être reconduite à chaque fois qu’il y a nécessité.

En plus des produits agricoles, la mesure avait également concerné les produits de la pêche et de l’aquaculture. Plus de 200 points de vente directe des produits halieutiques et aquacoles avaient été ouverts à travers le territoire national, en prévision du mois de ramadan dernier, l’objectif étant de contribuer à l’approvisionnement du marché et à la maîtrise des prix.

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