Selon l’ONS : Le coût de la vie a triplé en 24 ans

Selon des données révélées par l’Office national des statistiques, le niveau général des prix en Algérie a été multiplié par 2,8 entre 2001 et 2024. En d’autres termes, le coût de la vie a presque triplé en l’espace de 24 ans, explique l’ONS, qui lie cette évolution à « une accumulation d’inflation structurelle, nourrie par des chocs externes, des déséquilibres internes et des politiques économiques parfois instables ». Cette hausse des prix à la consommation a connu « une hausse soutenue et continue, affectant de manière directe le pouvoir d’achat des ménages », et cela depuis 2001, prise comme une année de référence selon l’organisme étatique. Par catégorie, ce sont les produits alimentaires, qui ont été les affectés, ayant connu « une augmentation de 3,1 fois par rapport à leur niveau de 2001 ». Vient ensuite, les services, dont les prix ont été multipliés par 2,4 et les transports et communications, dont les prix ont été multipliés par 2,3 », selon les données fournies par l’ONS, qui indique que « ces chiffres témoignent de la vulnérabilité particulière de certains biens essentiels aux fluctuations économiques, et de l’exposition croissante des ménages à une précarisation du panier moyen ». Entre 2021 et 2023, l’Algérie « a enregistré une envolée des prix avec des taux de variation annuels de +7,2 %, +9,3 % et encore +9,3 %, notamment à cause de la crise post-Covid, de la hausse des prix internationaux, et d’un dinar affaibli », note l’organisme. L’ONS relève en outre qu’en 2023, « les produits agricoles frais ont connu des hausses spectaculaires : +31,6 % pour les fruits frais, +15,8 % pour les légumes, et +21,7 % pour les œufs », et indique qu’en 2024, « l’indice des prix à la consommation a progressé de +4,1 % seulement, soit une nette décélération par rapport aux années précédentes ». « Les produits alimentaires ont augmenté de +3,3 %, un taux bien inférieur à celui de 2023 (+13,3 %) », d’après les données. Selon lesquelles, « le poisson frais a bondi de +22 %, la viande de mouton de +14,4 % et la pomme de terre, après une chute en 2023, a augmenté de +36,2 % en 2024 ». « Ces fluctuations révèlent un marché encore instable et largement dépendant des cycles agricoles et logistiques », explique l’ONS. Si les biens manufacturés (+5,6 %) et les services (+2,5 %) ont aussi connu une progression « modérée », selon l’ONS, « les coûts liés à l’entretien et aux pièces détachées pour véhicules ont continué d’augmenter, respectivement de +9,7 % et +10 % ». Qu’en est-il pour l’année 2025 ? La tendance demeure modérée, constate l’organisme. En janvier 2021, alors qu’il occupait le poste de ministre du Commerce, Kamel Rezig n’avait pas hésité à minimiser la hausse des prix des produits alimentaires de large consommation, constatée par la majorité des Algériens. Lors de son passage au Sénat, où il était appelé à répondre aux questions orales, il avait soutenu qu’« il n’y a pas eu de fortes augmentations des prix », tout en insistant sur le fait que les augmentations enregistrées ne sont pas « significatives ».

Mohamed M

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