Sous la présidence de l'Algérie, le CPS adopte le rapport de la mission de terrain au Soudan du Sud

ADDIS ABEBA - Le Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l'Union africaine (UA) a adopté, dans un communiqué rendu public, le rapport de la mission de terrain de haut niveau effectuée par sa délégation, du 10 au 12 août au Soudan du Sud, sous la conduite de l'Algérie, dans le cadre de sa présidence actuelle du Conseil pour le mois en cours.  Cette mission de terrain a permis au CPS de recueillir des informations directes sur les progrès réalisés dans la mise en œuvre de l'accord revitalisé pour la résolution du conflit au Soudan du Sud et sur le suivi du processus de transition en cours dans le pays.  A travers cette mission, le CPS vise à appuyer ses futures décisions concernant les mesures nécessaires afin d'apporter une assistance efficace au Gouvernement d'union nationale de transition revitalisé et au peuple sud-soudanais, en vue de garantir la réussite de la période de transition dans les délais récemment fixés.  La visite de la délégation du CPS portait des messages clés, consistant essentiellement à exprimer la solidarité avec le gouvernement et le peuple du Soudan du Sud dans leurs efforts visant à instaurer la paix, la sécurité et la bonne gouvernance dans le pays. Elle a, en outre, œuvré à encourager les différentes parties à renforcer la confiance dans le processus de paix, tout en les exhortant à respecter et à défendre les clauses de l'accord revitalisé en tant que référence conférant une légitimité à toutes les parties prenantes.  Cette mission a également contribué à identifier les obstacles entravant le processus de paix, et ce, de concert avec les différentes parties concernées, notamment dans le cadre du délai serré pour préparer l'organisation des élections prévues en décembre 2026.  L'identification de ces obstacles aidera le CPS à prendre des décisions pour faciliter le processus de paix, d'autant plus que toutes les parties comptent sur le rôle de l'UA pour sortir de l'impasse actuelle. Dans le communiqué adopté par le CPS à l'issue de cette visite, celui-ci a exprimé son inquiétude quant à la situation politique et sécuritaire actuelle dans le pays, notamment depuis les événements du mois de mars dernier. Face à cette situation, le Conseil a exhorté les différentes parties au Soudan du Sud à s'engager dans un dialogue de haut niveau avec l'appui de la Commission de l'UA, étant la seule voie possible pour parvenir à un règlement durable de l'ensemble des différends. Le CPS a également exhorté les dirigeants du Soudan du Sud à aller de l'avant dans le processus de paix, conformément aux dispositions de l'accord revitalisé, soulignant que tout retard supplémentaire pourrait compromettre l'accord, les élections et la transition vers une démocratie stable et pacifique. Dans ce cadre, le CPS a demandé à la Commission de l'UA de déployer en urgence une mission technique d'évaluation au Soudan du Sud, afin d'identifier les besoins techniques et financiers des autorités du pays, notamment en ce qui a trait à la réforme du secteur de la sécurité, à l'élaboration de la Constitution, à l'organisation des élections et à la mise en œuvre des procédures de désarmement, de démobilisation et de réintégration. Il s'agit également de formuler des recommandations globales visant à relever tous les défis politiques, sécuritaires, socioéconomiques et humanitaires au Soudan du Sud, dans l'optique de fixer un calendrier pour l'achèvement de la transition d'ici février 2027 et de présenter un rapport détaillé au Conseil de paix et de sécurité pour examen. Au cours de cette visite, la délégation du CPS, conduite par l'ambassadeur d'Algérie et son représentant permanent auprès de l'UA, M. Mohamed Khaled, a tenu une série de rencontres avec les hauts responsables et les principales parties prenantes au Soudan du Sud, y compris avec le président de la République du Soudan du Sud, M. Salva Kiir, qui a eu un entretien, en aparté, avec le chef de la délégation, lors duquel il a évoqué la situation politique et sécuritaire actuelle dans le pays, ainsi que les étapes à venir pour le parachèvement du processus de transition dans les délais impartis.  La délégation a également rencontré les représentants du Gouvernement d'union nationale de transition revitalisé et le Groupe africain à Juba, en sus de l'Autorité intergouvernementale pour le développement (IGAD) et des mécanismes chargés du contrôle de l'accord tel que la Commission mixte de suivi et d'évaluation reconstituée (JMEC). La Délégation a également eu d'autres réunions avec les partenaires internationaux, y compris avec la Mission de l'ONU au Soudan du Sud, l'Union Européenne et le Groupe Troïka (le Royaume Uni, la Norvège et les Etats-Unis d'Amérique), outre les représentants des organisations de la société civile. Le CPS a renouvelé, à travers sa mission de terrain, son engagement ferme à soutenir la paix et la stabilité permanentes au Soudan du Sud, exprimant, par là même, son espoir de voir cette démarche contribuer à renforcer le dialogue et à surmonter

Août 18, 2025 - 21:31
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Sous la présidence de l'Algérie, le CPS adopte le rapport de la mission de terrain au Soudan du Sud
Sous la présidence de l'Algérie, le CPS adopte le rapport de la mission de terrain au Soudan du Sud

ADDIS ABEBA - Le Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l'Union africaine (UA) a adopté, dans un communiqué rendu public, le rapport de la mission de terrain de haut niveau effectuée par sa délégation, du 10 au 12 août au Soudan du Sud, sous la conduite de l'Algérie, dans le cadre de sa présidence actuelle du Conseil pour le mois en cours. 

Cette mission de terrain a permis au CPS de recueillir des informations directes sur les progrès réalisés dans la mise en œuvre de l'accord revitalisé pour la résolution du conflit au Soudan du Sud et sur le suivi du processus de transition en cours dans le pays. 

A travers cette mission, le CPS vise à appuyer ses futures décisions concernant les mesures nécessaires afin d'apporter une assistance efficace au Gouvernement d'union nationale de transition revitalisé et au peuple sud-soudanais, en vue de garantir la réussite de la période de transition dans les délais récemment fixés. 

La visite de la délégation du CPS portait des messages clés, consistant essentiellement à exprimer la solidarité avec le gouvernement et le peuple du Soudan du Sud dans leurs efforts visant à instaurer la paix, la sécurité et la bonne gouvernance dans le pays. Elle a, en outre, œuvré à encourager les différentes parties à renforcer la confiance dans le processus de paix, tout en les exhortant à respecter et à défendre les clauses de l'accord revitalisé en tant que référence conférant une légitimité à toutes les parties prenantes. 

Cette mission a également contribué à identifier les obstacles entravant le processus de paix, et ce, de concert avec les différentes parties concernées, notamment dans le cadre du délai serré pour préparer l'organisation des élections prévues en décembre 2026. 

L'identification de ces obstacles aidera le CPS à prendre des décisions pour faciliter le processus de paix, d'autant plus que toutes les parties comptent sur le rôle de l'UA pour sortir de l'impasse actuelle.

Dans le communiqué adopté par le CPS à l'issue de cette visite, celui-ci a exprimé son inquiétude quant à la situation politique et sécuritaire actuelle dans le pays, notamment depuis les événements du mois de mars dernier.

Face à cette situation, le Conseil a exhorté les différentes parties au Soudan du Sud à s'engager dans un dialogue de haut niveau avec l'appui de la Commission de l'UA, étant la seule voie possible pour parvenir à un règlement durable de l'ensemble des différends.

Le CPS a également exhorté les dirigeants du Soudan du Sud à aller de l'avant dans le processus de paix, conformément aux dispositions de l'accord revitalisé, soulignant que tout retard supplémentaire pourrait compromettre l'accord, les élections et la transition vers une démocratie stable et pacifique.

Dans ce cadre, le CPS a demandé à la Commission de l'UA de déployer en urgence une mission technique d'évaluation au Soudan du Sud, afin d'identifier les besoins techniques et financiers des autorités du pays, notamment en ce qui a trait à la réforme du secteur de la sécurité, à l'élaboration de la Constitution, à l'organisation des élections et à la mise en œuvre des procédures de désarmement, de démobilisation et de réintégration. Il s'agit également de formuler des recommandations globales visant à relever tous les défis politiques, sécuritaires, socioéconomiques et humanitaires au Soudan du Sud, dans l'optique de fixer un calendrier pour l'achèvement de la transition d'ici février 2027 et de présenter un rapport détaillé au Conseil de paix et de sécurité pour examen.

Au cours de cette visite, la délégation du CPS, conduite par l'ambassadeur d'Algérie et son représentant permanent auprès de l'UA, M. Mohamed Khaled, a tenu une série de rencontres avec les hauts responsables et les principales parties prenantes au Soudan du Sud, y compris avec le président de la République du Soudan du Sud, M. Salva Kiir, qui a eu un entretien, en aparté, avec le chef de la délégation, lors duquel il a évoqué la situation politique et sécuritaire actuelle dans le pays, ainsi que les étapes à venir pour le parachèvement du processus de transition dans les délais impartis. 

La délégation a également rencontré les représentants du Gouvernement d'union nationale de transition revitalisé et le Groupe africain à Juba, en sus de l'Autorité intergouvernementale pour le développement (IGAD) et des mécanismes chargés du contrôle de l'accord tel que la Commission mixte de suivi et d'évaluation reconstituée (JMEC).

La Délégation a également eu d'autres réunions avec les partenaires internationaux, y compris avec la Mission de l'ONU au Soudan du Sud, l'Union Européenne et le Groupe Troïka (le Royaume Uni, la Norvège et les Etats-Unis d'Amérique), outre les représentants des organisations de la société civile.

Le CPS a renouvelé, à travers sa mission de terrain, son engagement ferme à soutenir la paix et la stabilité permanentes au Soudan du Sud, exprimant, par là même, son espoir de voir cette démarche contribuer à renforcer le dialogue et à surmonter les défis existants.