Tarek Mossaâd, représentant de Hyundai : «Nous avons choisi l’Egypte et l’Algérie comme bases industrielles»
Hyundai revient en Algérie. C’est une certitude, surtout que le président de la République en personne a donné des instructions pour accélérer les procédures d’installation du constructeur coréen, partenaire de l’omanais Bahwan Saud dans le projet d’une usine en Algérie. Cet article Tarek Mossaâd, représentant de Hyundai : «Nous avons choisi l’Egypte et l’Algérie comme bases industrielles» est apparu en premier sur autonews-dz.com.

Hyundai revient en Algérie. C’est une certitude, surtout que le président de la République en personne a donné des instructions pour accélérer les procédures d’installation du constructeur coréen, partenaire de l’omanais Bahwan Saud dans le projet d’une usine en Algérie.
Sa présence à la 4e édition de la Foire commerciale intra-africaine (IATF) en est la parfaite traduction, en ce sens où les 03 modèles de véhicules touristiques au programme y étaient exposés (new Grand I10, new Accent et new Tucson). Nous y avons rencontré l’Egyptien Tarek Mossaâd, représentant de Hyundai en Afrique et au Moyen-Orient, qui a bien voulu nous éclairer davantage sur l’évolution du projet.
Que représente le projet de Hyundai en Algérie dans sa stratégie de déploiement à travers le continent africain ?
« Ce projet est aussi important pour l’Algérie qu’il l’est pour Hyundai et le partenaire omanais Bahwan Saud, car l’Algérie représente une place stratégique pour l’industrie, et particulièrement l’industrie automobile au vu des ressources que recèle le pays. Il y a, aussi, les politiques mises en place par le gouvernement et le ministère de l’Industrie qui ont clarifié les choses et facilité les procédures pour faire de la production locale. Nous revenons, aussi, sur un marché où nous avons une grande clientèle, et nous ambitionnons de réaliser une fabrication avec les meilleures normes mondiales, avec des mains algériennes. L’investissement est important, mais nous comptons faire en sorte que cela ne se répercute pas sur les consommateurs algériens à travers le recours à des fournisseurs locaux de pièces ».
Hyundai revient en Algérie avec un nouveau projet industriel. Pourquoi ne pas avoir continué sur la lancée de ce qui a été déjà fait ?
Chaque période a sa stratégie et ses plans. Les besoins d’industrialisations actuelles en Algérie sont plus profonds et plus orientés vers le futur, ce qui demande des investissements différents, plus larges, qui correspondent avec les besoins de l’Algérie. C’est pour cela que nous allons vers la production en CKD avec un taux d’intégration acceptable au début. Aussi, nous devons avoir une ligne de peinture, une ligne de soudage et ferrage, et une jonction entre les lignes de production. Cela demande de plus grandes surfaces et des investissements importants.
Pourquoi Hyundai a choisi le site de Relizane où le groupe Volkswagen assemblait les véhicules plutôt que celui de Batna où Kia, une marque du groupe Hyundai, était installée ?
En réalité nous n’avons pas encore tranché pour le site où sera implantée notre usine. Tout est à l’étude avec le ministère de l’Industrie et le ministère des Finances, et bientôt vous sera révélé le lieu où sera installée notre usine. Et puis, les politiques de Kia et Hyundai sont différentes, même si elles appartiennent au même groupe.
Les ambitions de Hyundai sont grandes en Afrique où elle compte déjà des usines en Afrique du Sud, en Egypte, au Botswana et au Ghana, mais aussi en Arabie saoudite où un méga complexe doit voir le jour. Quelle est la place de l’Algérie dans les plans de Hyundai ?
Chaque projet a sa stratégie pour les régions. Pour Hyundai, nous avons choisi que nos bases industrielles soient implantées en Egypte et en Algérie. L’usine d’Egypte existe depuis plusieurs années déjà, et maintenant on doit être en Algérie. L’usine d’Arabie saoudite viendra par la suite.
Nous sommes, aujourd’hui, dans un salon qui parle de commerce intra-africain. On dit toujours l’Afrique pour l’Afrique, et Afrique pour le monde. Nous devons, donc, chercher la forme de coopération qui doit s’établir en Afrique, et c’est là une excellente opportunité pour l’Algérie pour densifier ses exportations à travers le continent. Le commerce se fera plus facilement avec les accords de libre-échange qui seront établis dans ce cadre.
La presse coréenne parle d’ambitions qui tournent autour de 1 million de véhicules par an à travers le continent africain.
Les ambitions évoluent tout le temps. Mais laissez-moi vous signaler que l’Afrique représente 20% de la population mondiale, alors que l’automobile en Afrique ne représente que 2% des ventes mondiales.
Quand comptez-vous attaquer la phase de construction de votre usine, et quels seront les volumes tracés ?
Nous comptons entamer la construction début 2026. Comme annoncé, il y aura 5 modèles qui seront produits en Algérie, dont 03 véhicules touristiques et 02 utilitaires légers. Pour ce qui est de la production, elle sera de 50.000 véhicules/an, un volume qui pourra évoluer selon la demande du marché.
Y aura t-il de l’importation avant que la production ne commence ?
Cela dépend des autorités algériennes qui attribuent les quotas. Si on nous l’accorde, nous importeront.
Entretien réalisé par Brahim Aziez (lalgerieaujourdhui.dz)
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