Taxes

Si la vraie guerre bas son plein dans de nombreuses régions du monde en ce moment, celle plus silencieuse, la guerre commerciale, n’est pas encore terminée et les taxes aux frontières voulues par Donald Trump reviennent sur le tapis après une « trêve » de trois mois. En effet, le président américain ne prévoit pas […]

Juil 1, 2025 - 00:44
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Taxes

Si la vraie guerre bas son plein dans de nombreuses régions du monde en ce moment, celle plus silencieuse, la guerre commerciale, n’est pas encore terminée et les taxes aux frontières voulues par Donald Trump reviennent sur le tapis après une « trêve » de trois mois. En effet, le président américain ne prévoit pas prolonger la pause de 90 jours sur les droits de douane imposés à la plupart des pays au-delà du 9 juillet, date à laquelle la période de négociation qu’il a fixée expirera. Il a déclaré que son administration informera les pays concernés que les sanctions commerciales entreront en vigueur à moins qu’ils ne concluent des accords avec les États-Unis. Les lettres commenceront à être envoyées assez rapidement avant l’approche de l’échéance, a-t-il dit. « Nous regarderons comment chaque pays nous traite, s’il est bon ou s’il est moins bon. Dans le cas de certains pays, nous ne nous en soucierons pas, nous enverrons simplement un grand nombre de lettres », a affirmé Trump au cours d’une longue entrevue enregistrée vendredi et diffusée dimanche à l’émission Sunday Morning Futures de la chaîne Fox News. Ces lettres, a-t-il ajouté, diront ceci : « Félicitations, nous vous autorisons à faire des achats aux États-Unis, mais vous allez payer des droits de douane de 25 %, 35 %, 50 % ou 10 %. » Quelques jours après que le président américain eut annoncé qu’il coupait court aux négociations avec le Canada, le bureau du premier ministre Mark Carney a brièvement réagi aux propos de Donald Trump à Fox News, indiquant que le gouvernement canadien continuera à s’engager dans ces négociations complexes avec les États-Unis dans l’intérêt des travailleurs et des entreprises du Canada. Lors d’une conférence de presse tenue vendredi à la Maison-Blanche, M. Trump avait minimisé l’importance de cette échéance en soulignant la difficulté de conclure des accords distincts avec chaque pays. Il s’était fixé comme objectif de signer 90 ententes commerciales en 90 jours. Les négociations se poursuivent, mais comme « il y a 200 pays, on ne peut pas parler à tous les pays », a-t-il indiqué. Les Européens qui espèrent toujours que le président américain changera d’avis sur ces taxes doivent désormais affronter la possibilité de voir leurs échanges commerciaux avec les États-Unis s’obscurcir et même, dans certains secteurs, se tarir, les charges fiscales devant trop lourdes. Peut-être l’UE, comme le Canada, pensaient qu’avec la situation au Proche-Orient, Donald Trump serait trop occupé pour revenir immédiatement sur cette question, mais cela n’est visiblement pas le cas, le patron de la Maison-Blanche étant décidé à continuer, coute que coute, son bras de fer avec ses alliés. Reste à voir, si comme il l’a fait par le passé il finir par changer d’avis une fois encore, ou si cette fois ci il est bien décidé à appliquer impitoyablement les nouvelles mesures annoncées par son administration.