Tel Aviv menace d’interner deux millions de Palestiniens : Ghaza, un camp de concentration ?
« Sous les ruines, ce n’est pas seulement une ville qui s’effondre. Ce sont les fondations morales de toute l’humanité. Parce que Ghaza n’est pas un simple conflit, ni une guerre, ni un épisode tragique de plus ? C’est un seuil, une révélation, une déchirure dans le voile des illusions modernes. Ghaza est le lieu où […] The post Tel Aviv menace d’interner deux millions de Palestiniens : Ghaza, un camp de concentration ? first appeared on L'Est Républicain.

« Sous les ruines, ce n’est pas seulement une ville qui s’effondre. Ce sont les fondations morales de toute l’humanité. Parce que Ghaza n’est pas un simple conflit, ni une guerre, ni un épisode tragique de plus ? C’est un seuil, une révélation, une déchirure dans le voile des illusions modernes. Ghaza est le lieu où tombent les simulacres, soufflés comme de murs de carton-pâte ». Ce passage d’une vérité absolument sinistre et angoissante est tiré d’une contribution intitulée « Ghaza ou quand les « valeurs » occidentales fracassent la tête des enfants, signée par un enseignant et publiée hier sur le site web tunisien, Kapitalis. Avec des mots simples, des mots de tous les jours, Sadok Chikhaoui, qui est sûrement un citoyen anonyme comme il en existe des centaines de millions à travers le monde, vient de résumer en exprimant tout haut ce que les dirigeants des puissances occidentales et à leur tête les Etats-Unis n’osent même pas penser tout bas. « L’occident est devenu le parrain bienveillant des fossoyeurs du droit », s’est-il lamenté dans un cri que les médias dits libres, qui ne sont en fait que de vulgaires canaux de résonance au service de l’appétit des trusts, ne vont pas hésiter à étouffer, si ce n’est déjà fait. En évoquant la « doctrine Bugeaud » de triste mémoire et les enfumades dont ont été victimes des tribus entières, au début de la colonisation de l’Algérie, et faisant le lien avec ce qui passe à Ghaza aujourd’hui, il vient de rappeler une impitoyable et implacable logique : « c’est le dévoilement du mensonge fondateur d’un ordre international bâti sur la force, grimé en vertu, où les principes s’appliquent aux faibles et sont suspendus devant les puissants ». Le plan prévoyant l’établissement d’une zone fermée au sud de Ghaza, destinée à recevoir près d’un million de Palestiniens déplacés n’est ni une vue de l’esprit, ni un projet fantasmagorique, comme ses « détracteurs » essayent de le faire croire. Il revoie à une doctrine sur laquelle est bâti l’entité sioniste. « A terme, l’ensemble de la population de Ghaza, soit plus de deux millions de personnes, serait relocalisée dans cette zone ». Il s’agit sans la moindre exagération d’un camp de concentration où sera internée toute une population, qui ne sera plus autorisée à quitter la zone d’internement. Des responsables de l’establishment sionistes ont certes critiqué le projet pour des raisons qui n’ont rien à voir avec l’humanisme. Le ministre britannique chargé du Moyen-Orient, Hamish Falconer, s’est déclaré « consterné », alors que son pays poursuit son soutien à Tel Aviv. Mais dans le reste du monde c’est le silence, l’inaction, voire la complicité, qui dominent. Un responsable palestinien au fait des négociations sur un cessez-le-feu a déclaré samedi que le Hamas avait rejeté les propositions israéliennes, les jugeant destinées à « entasser des centaines de milliers de personnes déplacées dans une petite zone à l’ouest de Rafah ». Le Hamas considère cette mesure comme une « préparation à leur déplacement forcé vers l’Egypte ou d’autres pays ». Cautionné par la Maison-Blanche et le complexe militaro-industriel américain, le plan n’a fait réagir ni la ligue arabe, ni des pays comme l’Egypte, la Jordanie ou l’Arabie saoudite.
Mohamed Mebarki
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