Transfert de l’eau potable aux communes du sud de Béjaïa: Le wali presse les entreprises d’accélérer les travaux

Le secteur des Ressources en eau retient particulièrement l’attention du wali de Béjaïa, Kamel-Eddine Karbouche, qui semble vouloir mettre fin à la crise dans toutes les communes de la wilaya.

Par Hocine Cherfa

La visite qu’il a effectuée au début de la semaine en cours aux communes du sud de la wilaya, notamment Tazmalt, Boudjéllil et Béni M’lickeche, était programmée dans la mesure où le projet de transfert de l’eau du barrage de Tichi-Haf pour alimenter les six communes du sud de la wilaya, en l’occurrence, Aït R’zine, Tazmalt, Boudjellil, Béni M’likeche, Ighram et Ighil-Ali, n’a pas avancé comme souhaité. Une situation qui a accentué le stress hydrique et contraint les populations à s’alimenter au moyen de citernes durant toute la période estivale. Une situation à laquelle elles sont d’ailleurs  confrontées depuis plusieurs années. Après avoir évalué l’avancement des travaux de ce projet, M. Karbouche a exhorté les entreprises auxquelles est confié le projet et les responsables du secteur «à suivre l’avancement des chantiers et accélérer les travaux de construction des réservoirs, des stations de pompage et discuter avec les propriétaires terriens afin de prendre en charge leurs préoccupations et, par ricochet, lever les contraintes ayant retardé l’avancement de certains ouvrages», a indiqué la cellule de communication de la wilaya à l’issue de la visite. Le chef de l’exécutif a, par ailleurs, «menacé les entreprises défaillantes de prendre des mesures coercitives à leur encontre en cas de retards».  Des menaces déjà formulées lors d’une réunion récente au cours de laquelle il avait évoqué de les mettre carrément en demeure. Hier encore, les maires étaient invités au cours d’un conseil de wilaya à exprimer les besoins de leurs communes en matière d’eau potable, mais surtout en équipements, afin de faire face aux problèmes auxquels elles sont confrontées, tels que le renouvellement des conduites défectueuses, les pannes des chaînes de refoulement et les pompes, le changement des conduites ayant des diamètres supérieurs, entre autres. A titre d’indication, le projet d’alimentation des six communes du sud de la wilaya est réparti en 5 lots contenant la pose de 131,5 kilomètres de canalisations de 100DN à 1000DN, la construction de 9 stations de pompage et 20 réservoirs d’eau dont la capacité oscille entre 100 et 5 000 m3. Il est prévu, à ce propos, de relier la conduite 1800 au réservoir de Handis afin d’alimenter commune d’Aït R’zine, le raccordement du réservoir de Handis (Aït R’zine) au réservoir de Takarietz pour alimenter les municipalités d’Ighil-Ali et Aït R’zine, le raccordement des deux réservoirs de Takarietz et Béni Manseur pour alimenter la commune de Boudjellil et la localité de Béni Manseur. La municipalité d’Ighram sera alimentée depuis le réservoir du village Tighounathine qui devrait lui aussi relier le réservoir de Handis (Aït R’zine) afin d’alimenter la municipalité d’Ighram (Akbou) et enfin le raccordement des communes de Tazmalt et Béni M’likeche depuis les deux réservoirs de 500 et 100 m3 de Tassarguent et celui de Tighounatine.
H. C.