Une ONG dénonce les projets d’hydrogène vert du Maroc au Sahara occidental occupé
L’Observatoire international de surveillance des ressources naturelles du Sahara occidental (Western Sahara Resource Watch) a dénoncé les projets d’hydrogène vert que le Maroc compte lancer dans les territoires occupés, soulignant que Rabat ne disposait d' »aucun mandat légal » pour exploiter les ressources naturelles de ce territoire non autonome. « Le développement de l’énergie verte ne peut se […]

L’Observatoire international de surveillance des ressources naturelles du Sahara occidental (Western Sahara Resource Watch) a dénoncé les projets d’hydrogène vert que le Maroc compte lancer dans les territoires occupés, soulignant que Rabat ne disposait d' »aucun mandat légal » pour exploiter les ressources naturelles de ce territoire non autonome.
« Le développement de l’énergie verte ne peut se faire au détriment des droits fondamentaux d’un peuple », a affirmé, dans un communiqué, Sara Eyckmans, coordinatrice de WSRW, soulignant que ces projets « risquent de blanchir l’occupation sous un prétexte vert ».
Elle a rappelé, à ce titre, que le Maroc « n’a aucun mandat légal pour exploiter les ressources naturelles ou étendre ses programmes d’infrastructures sur le territoire qu’il occupe », appelant tous les investisseurs sélectionnés à « s’assurer que leurs activités sont pleinement conformes au droit international et ne servent pas à consolider l’occupation en cours ».
En effet, le gouvernement marocain a confirmé plusieurs projets de production d’hydrogène vert dont beaucoup sont prévus au Sahara occidental occupé.
Selon cette ONG, les « ambitions controversées » du Maroc en matière d’hydrogène vert pour le Sahara occidental occupé sont revenues sur le devant de la scène suite à de nouvelles déclarations de la ministre de la Transition énergétique, Leïla Benali, lors d’une session au Parlement le 23 juin au cours de laquelle elle a présenté une mise à jour sur la stratégie hydrogène du pays comportant plusieurs projets.
WSRW souligne toutefois que « la plupart des zones désignées pour le développement de projets se situent au Sahara occidental, hors des frontières internationales du Maroc ».
« Environ 3/4 des terres mises à disposition par le gouvernement marocain ne se trouvent pas au Maroc, mais au Sahara occidental occupé », a encore précisé l’ONG, rappelant que « le Sahara occidental est un territoire non autonome selon les Nations unies, sous occupation marocaine illégale depuis 1975 ».