Visant les produits stratégiques à haute valeur ajoutée : Al Rayyan Agricultural veut investir en Algérie

Une délégation de la société qatarie Al Rayyan Agricultural, conduite par le président de son conseil d’administration, Abdullah Al Attiya, a été reçue à l’Agence algérienne de promotion de l’investissement (AAPI) pour discuter, avec son premier responsable, des opportunités d’investissement en Algérie, notamment dans le secteur agricole. C’est ce qu’a indiqué un communiqué de l’agence.

La délégation qatarie, qui s’est entretenue avec le directeur général de l’AAPI, Omar Rekkache, a présenté ses ambitions d’investissement en Algérie, portant notamment sur le secteur agricole. Les deux parties ont mis en avant les potentialités offertes par le pays dans ce domaine, avec un focus particulier sur les produits stratégiques à haute valeur ajoutée, est-il précisé de même source.

Les représentants de la société qatarie ont exprimé un intérêt marqué pour le marché algérien, tout en affichant leur volonté de concrétiser un projet d’envergure. Selon eux, cette initiative s’inscrit en droite ligne de la stratégie nationale visant à renforcer la sécurité alimentaire du pays. Ils ont également souligné leur intention de mettre à profit l’expertise accumulée par l’entreprise au Qatar et dans les autres régions où elle est implantée.

Cette démarche s’inscrit dans un contexte où l’Algérie cherche à attirer davantage d’investissements étrangers dans les secteurs clés de son économie, notamment l’agriculture, considérée comme un pilier pour la diversification économique et la souveraineté alimentaire.

Dans la même optique, les investissements qataris en Algérie, notamment dans le secteur agricole, connaissent une dynamique positive et croissante. A ce titre, il y a lieu de citer, en premier lieu, le grand projet de « Baladna », qui est déjà passé à l’action pour la production de lait en poudre dans le sud du pays. Il s’agit de l’un des plus grands projets agricoles dont le coût d’investissement est estimé à 3,5 milliards de dollars.

Le projet sera mis en œuvre sur une superficie de 117 000 hectares et comprendra des fermes de production de fourrage, des fermes d’élevage de vaches et de production de lait et de viande, ainsi qu’une usine de production de lait en poudre.

Ce projet stratégique vise à produire localement 50 % des besoins du marché national en lait en poudre, dans le but d’atteindre l’autosuffisance, en plus d’approvisionner le marché local en viande rouge, de créer des emplois et de contribuer à l’augmentation du nombre de bovins. Il convient de noter que le projet a été lancé sur le terrain dans la wilaya d’Adrar avec l’achèvement des puits d’exploration et l’achèvement des études de remise en état.

Comme deuxième projet agricole en Algérie, on retrouve la société qatarie Al Rayyan Promotion immobilière Algérie, qui avait obtenu, en 2024, les droits d’exploitation d’une concession agricole à grande échelle, et ce à travers l’Office national des terres agricoles (ONTA). Cette concession, couvrant plus de 1 800 hectares à Hassi El F’hel, est située dans la wilaya d’El-Meniaa, dans le cadre de la stratégie nationale visant à lutter contre les effets persistants de la sécheresse et du stress hydrique, encourageant les investissements dans l’agriculture irriguée, notamment dans les régions arides du Sud.

Al Rayyan avait proposé de mettre en place des exploitations agricoles irriguées en se concentrant sur la production de céréales et de cultures fourragères, toutes deux essentielles à la chaîne d’approvisionnement alimentaire locale et à l’industrie de l’alimentation animale. Pour ce faire, l’entreprise visait l’installation de 27 pivots d’irrigation, ce qui devrait permettre d’augmenter considérablement la superficie irriguée.

Le partenariat avec les opérateurs économiques qataris reflète l’ouverture de l’Algérie aux investissements étrangers dans le secteur agricole, notamment pour des projets répondant aux défis urgents liés au changement climatique et au stress hydrique. Il reflète également l’intérêt que portent les investisseurs aux opportunités qu’offre l’Algérie.  

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