Zone sahélo-maghrébine : L’axe Alger-Nouakchott se consolide

Face aux défis sécuritaires communs et à la recrudescence des menaces transfrontalières, l’Algérie et la Mauritanie ont réaffirmé leur volonté de renforcer leur coopération opérationnelle. La clôture ce vendredi, à Alger, de la 2e session de la Commission mixte de sécurité a débouché sur une série d’accords concrets visant à coordonner la lutte contre le crime organisé, la migration clandestine et le trafic de drogue, tout en dynamisant les échanges d’expertise et la gestion des frontières.

Dans son allocution de clôture, le secrétaire général du ministère de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire, Mahmoud Djamaa, a salué « l’esprit de consensus et d’entente » ayant prévalu tout au long de cette rencontre, qualifiant cette session de « cadre propice à l’approfondissement des consultations autour des mutations régionales et à l’évaluation des engagements antérieurs ».

Parmi les avancées notables, les deux parties ont convenu de la mise en place d’un mécanisme de coordination frontalière conjoint, qui tiendra sa première réunion au dernier trimestre de l’année en cours. Ce mécanisme vise à mieux encadrer la gestion de la zone frontalière, sécuriser les échanges et répondre aux impératifs de développement local.

Le dossier de la migration clandestine a également été abordé avec sérieux. Alger et Nouakchott ont décidé de renforcer leur concertation dans la lutte contre les réseaux de trafic humain, avec un accent particulier sur l’échange d’informations concernant leurs activités et leurs membres. Autre point stratégique, la lutte contre le trafic de drogues : une réunion de coordination sera organisée à la mi-septembre à Nouakchott en vue de créer un dispositif commun de suivi et d’échange d’expertises.

Concernant les échanges économiques, M. Djamaa a souligné l’importance du poste frontalier algéro-mauritanien, affirmant qu’un accord avait été trouvé pour faciliter les procédures douanières en faveur des commerçants algériens. Désormais, ces derniers n’auront plus besoin de se rendre jusqu’à Zouerate pour accomplir leurs formalités.

L’Algérie a par ailleurs réaffirmé sa disposition à accompagner la Mauritanie dans plusieurs domaines, dont, la formation, la décentralisation, la gouvernance locale et l’aménagement du territoire. Une proposition de formation de cadres mauritaniens dans ces secteurs a été favorablement accueillie par la partie mauritanienne.

Pour sa part, le secrétaire général du ministère mauritanien de l’Intérieur, Abderrahmane Ould El Hassen, a mis en avant « la convergence de vues entre les deux pays autour des enjeux sécuritaires régionaux », se félicitant du climat de dialogue constructif qui a permis d’élaborer des recommandations concrètes.

La session s’est ainsi soldée par une série d’engagements concrets, traduisant une volonté commune de faire face aux menaces sécuritaires de manière coordonnée et durable, dans le respect de la souveraineté et de l’intérêt des deux nations.

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