13e Festival de la danse contemporaine : Huit pays, une scène, un message de paix
La 13e édition du Festival international de danse contemporaine (FIDC) s’annonce sous le signe du dialogue et de la transmission. Les organisateurs ont rappelé, le 13 septembre 2025, lors de la conférence de presse tenue au Théâtre national algérien Mahieddine-Bachtarzi (TNA), le rôle prépondérant de la danse comme langage universel, porteur d’histoire et vecteur de […] The post 13e Festival de la danse contemporaine : Huit pays, une scène, un message de paix appeared first on Le Jeune Indépendant.

La 13e édition du Festival international de danse contemporaine (FIDC) s’annonce sous le signe du dialogue et de la transmission. Les organisateurs ont rappelé, le 13 septembre 2025, lors de la conférence de presse tenue au Théâtre national algérien Mahieddine-Bachtarzi (TNA), le rôle prépondérant de la danse comme langage universel, porteur d’histoire et vecteur de vivre-ensemble.
Placé sous le haut patronage du ministre de la Culture et des Arts, Zouhir Ballalou, le Festival international de danse contemporaine (FIDC) se tiendra du 18 au 22 septembre. Organisée autour du slogan « Hymne à la paix », cette 13e édition réunit huit pays participants, avec la Palestine comme invitée d’honneur. Plus qu’une simple succession de spectacles, elle revendique la danse comme un espace de mémoire et de rencontre, à la croisée de l’ancrage et de l’ouverture.
D’emblée, devant un auditoire composé d’artistes, d’universitaires et, surtout, de journalistes, les organisateurs ont tenu à rappeler : « Nous nous inscrivons dans une démarche continue : faire de la culture un langage commun et universel. Un langage qui relie les différentes cultures des neuf pays participants, dont l’Algérie. Un langage qui exprime et unit ». Ils ont également souligné : « La danse contemporaine n’est pas une échappée. Elle est un ancrage. Elle nous rappelle que le corps est porteur de mémoire, d’histoire, de liens. Elle permet d’exprimer l’âme culturelle des sociétés et des peuples ».
La commissaire du festival, Fatima Zohra Namous-Senouci, a, quant à elle, mis l’accent sur la transmission et l’accessibilité : « C’est une grande journée pour nous. Nous sommes là pour encourager la danse contemporaine, soutenir les nouveaux talents émergents et, surtout, permettre à la jeunesse de s’exprimer ». Interrogée sur le choix du lieu, elle a précisé : « Le retour au TNA est un choix assumé. Nous voulons que le public d’Alger-Centre puisse assister aux représentations sans contrainte géographique ». Dans le même esprit, elle a promis au public « un haut niveau artistique », tout en soulignant l’importance grandissante de la danse contemporaine en Algérie.
La Palestine, invité d’honneur
Cette année, la Palestine occupe une place particulière. Le chorégraphe Mohamed Dib, chaleureusement applaudi, a exprimé son émotion de participer au festival en Algérie :« Je suis très heureux de prendre part à ce festival. Depuis 2015, ce pays m’accueille avec chaleur ». Il a ajouté : « Pour moi, la danse est une identité en mouvement. Elle permet de faire voyager nos appartenances et nos histoires au-delà des frontières ».
La cérémonie d’ouverture de cette 13ᵉ édition sera marquée par une création inédite née de la collaboration algéro-palestinienne. Intitulée « Ah ya Gaza » (Ô Gaza), l’œuvre réunit un texte et un arrangement musical signés par Nadjat Taybouni, une chorégraphie et une mise en scène de Fatima Zohra Namous. La musique s’inspire de la célèbre composition de Mohamed Abedelouahab « Asbaha Aidi el Ana Boundoukia », interprétée par Oum Keltoum en 1968.
Au-delà de la programmation riche et variée – Algérie, Chine, Syrie, Sénégal, Russie, Espagne, Italie et Tchéquie – cette édition rend hommage à Sahra Khimda (1953-2009), née à Akfadou (Béjaïa), fille de chahid et de moudjahida, Sahra Khmida est l’une des figures emblématiques de la première génération du Ballet national algérien. En qualité que chorégraphe et responsable de la troupe des arts populaires de l’ONCI, elle a contribué à préserver et à promouvoir le patrimoine culturel algérien. Lauréate de distinctions internationales prestigieuses (Liban 2001, Espagne 2006, Turquie 2006), elle lègue un héritage artistique de valeur, salué par le monde culturel ainsi que par sa famille.
La formation au cœur du festival
L’un des points forts demeure le volet académique. Trois masterclass et une conférence offriront des espaces d’échange entre artistes algériens et étrangers. Le directeur artistique, Kaddour Nourdine a fait ressortir la nécessité impérieuse de cette dimension : « L’académisme et la formation sont primordiaux. C’est grâce à ce type de festival que la discipline progresse d’ailleurs et que la nouvelle génération trouve ses repères. »
Sous la conduite de chorégraphes venus d’Algérie, du Sénégal, de Tchéquie et de Palestine, les master classes seront dédiées à la danse contemporaine. Cet art privilégie l’expression individuelle, l’expérimentation et la rencontre entre diverses influences (classique, jazz, danses du monde). Selon les organisateurs, l’approche pédagogique alliera rigueur technique, créativité et plaisir du mouvement, le tout dans un climat bienveillant. Ces ateliers, a-t-ils expliqué, constitueront un espace de partage interculturel, où la danse contemporaine deviendra un langage commun entre des artistes aux horizons multiples.
Il convient, par ailleurs, de noter que le Festival commence à partir de 19h, avec une soirée inaugurale. Le vendredi 19 septembre, le public pourra assister aux prestations de plusieurs troupes algériennes, dont celles de Faiza Ouamene, d’Aïn Defla et d’Annaba, ainsi qu’aux spectacles de la Compagnie de danse du Sénégal et de la Compagnie de danse de Tchéquie.
Le samedi 20 septembre, une conférence animée par M. Daoudi Dia, chercheur sénégalais en danse contemporaine, se tiendra à 14h au TNA. La soirée mettra ensuite en avant la troupe Arabesque d’Algérie et la Compagnie de Tizi Ouzou, avant de laisser place aux Compagnies de danse venues de Chine et de Russie.
Le dimanche 21 septembre, le programme proposera un solo de la troupe de Sidi Bel Abbès, suivi des prestations des Compagnies d’Oran et Arts et Culture. La soirée sera également marquée par la présence des Compagnies de danse de Syrie et d’Espagne. Enfin, le lundi 22 septembre, la cérémonie de clôture mettra en lumière les travaux réalisés dans le cadre des Masterclasses organisées du 14 au 22 septembre, et se conclura par la prestation de la Compagnie de danse d’Italie.
Entre spectacles, rencontres et Masterclasses, le 13e FCIDC promet une immersion dans la diversité des expressions chorégraphiques mondiales. Dans un monde ponctué par les tensions, l’événement fait le pari de la culture comme langage commun, capable d’unir par le mouvement chorégraphique et de célébrer la paix par l’art.
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