Le FFS plaide pour une école à l’abri des tiraillements idéologiques
Le Premier secrétaire national du Front des forces socialistes (FFS), Youcef Aouchiche, a dressé, ce samedi, un constat sévère sur de l’état actuel du système éducatif national, tout en plaidant pour un projet de transformation profonde de l’école à l’abri des tiraillement idéologiques. Lors d’une rencontre nationale consacrée à l’éducation à quelques jours de la […] The post Le FFS plaide pour une école à l’abri des tiraillements idéologiques appeared first on Le Jeune Indépendant.

Le Premier secrétaire national du Front des forces socialistes (FFS), Youcef Aouchiche, a dressé, ce samedi, un constat sévère sur de l’état actuel du système éducatif national, tout en plaidant pour un projet de transformation profonde de l’école à l’abri des tiraillement idéologiques.
Lors d’une rencontre nationale consacrée à l’éducation à quelques jours de la rentrée scolaire, Aouchiche a affirmé qu’il est « urgent et vital » de replacer l’école algérienne au centre de la modernisation soulignant que « l’avenir de l’Algérie se joue d’abord et avant tout dans ses salles de classe et l’école est l’un des piliers fondateurs de la».
Il a ajouté que « l’école doit redevenir un lieu de savoir, de citoyenneté et d’ouverture sur le monde ». À l’heure où l’intelligence artificielle, la révolution numérique et les bouleversements socio-économiques redessinent la planète, il a également relevé l’importance de de bâtir une école qui prépare les générations à affronter les défis du XXIᵉ siècle.
Soutenant qu’ « il est temps de construire une école moderne, débarrassée des carcans idéologiques et tournée vers la connaissance, l’innovation et l’esprit critique. ».
Le premier secrétaire du FFS a estimé que « depuis l’indépendance, les autorités successives ont échoué à bâtir un système éducatif à la hauteur des enjeux historiques et sociétaux ». Expliquant que les multiples réformes engagées n’ont pas permis de sortir l’école algérienne de ses archaïsmes, il a martelé que « l’enseignement demeure prisonnier de méthodes pédagogiques dépassées, centrées sur le parcœurisme, incapables de stimuler l’esprit critique et la créativité des élèves ».
Le FFS dénonce, en outre, l’instrumentalisation idéologique et politicienne récurrente dont fait l’objet le secteur de l’éducation. Aouchiche a affirmé que « les querelles partisanes et les affrontements doctrinaux ont pris en otage l’école, au détriment des élèves et de la nation, soulignant que cette situation pèse lourdement sur la qualité de l’enseignement, l’équilibre social des jeunes générations et leur préparation à la vie professionnelle.
Assurant que la mission éducative dépasse le simple cadre scolaire, il a précisé qu’ elle engage la cohésion nationale, la compétitivité économique et l’avenir de la société tout entière ».
Toutefois, il a tenu a précisé que la modernisation de l’école ne signifie pas rupture avec l’histoire. Au contraire, elle doit s’enraciner dans l’identité nationale et dans la richesse culturelle de l’Algérie. « L’école doit être la matrice de notre identité et le socle de notre cohésion nationale », a-t-il affirmé.
Il a ajouté que l’école doit assumer trois missions, en l’occurrence, transmettre l’histoire plurimillénaire du pays, protéger et valoriser le patrimoine culturel et linguistique, et cultiver l’unité nationale dans la diversité.
« Une école qui n’enseigne pas notre histoire, qui ne transmet pas notre mémoire et qui n’assume pas notre pluralité, n’accomplit pas sa mission », a-t-il averti. Expliquant que cette identité doit se conjuguer avec l’ouverture sur le monde, car « nous avons besoin d’une école qui prépare des citoyens du monde, tout en étant profondément enracinés dans leur histoire et leur identité ».
En outre, Aouchiche a rappelé que le FFS a toujours revendiqué avec constance une école publique solide, universelle et inclusive. Soulignant que la vocation première de l’école républicaine est de « réduire les inégalités, prévenir l’échec scolaire et former des citoyens égaux en droits et en devoirs ».
Il a également mis en avant le rôle social et civique de l’éducation nationale en déclarant qu’ « une école forte, c’est aussi une école qui lutte contre les fractures sociales, qui protège les plus fragiles et qui inculque à chacun les valeurs de solidarité, de justice et de citoyenneté. »
Dans cette perspective, le FFS place la lutte contre le décrochage scolaire et l’échec éducatif au cœur de son projet, considérant que l’abandon des élèves est une des plaies les plus profondes du système actuel.
Par ailleurs, le premier secrétaire du FFS a tenu à rappeler que toute réforme éducative resterait vaine sans reconnaissance pleine et entière du rôle des enseignants.
«On ne peut pas réformer sans reconnaître le rôle fondamental du corps enseignant et sans lui donner les moyens de remplir sa mission », a-t-il poursuivi. Il a ainsi assuré que les enseignants devront bénéficier de meilleures conditions de travail, de formation continue et de ressources pédagogiques adaptées du fait que leur mission est capitale, celle de former les générations appelées à porter l’Algérie de demain.
Aouchiche a conclu son discours en plaidant pour l’ouverture d’un débat national et inclusif affirmant que « nous avons besoin d’un échange collectif, franc et constructif sur l’avenir de l’école algérienne. Identifier ses faiblesses, reconnaître ses forces et mobiliser ses ressources humaines doivent être les bases de toute réforme. »
Il convient de noter que ce forum organisé par le FFS, auquel ont pris part des universitaires et des spécialistes, des syndicalistes et de personnalités émérites, tels que le professeur Aissa Kadri et le sociologue Karim Khaled, se veut une première étape vers l’élaboration d’une vision éducative moderne, ouverte, démocratique et tournée vers le progrès.
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