14e Festival international du théâtre à Béjaïa: Une édition qui se déroulera sur fond africain

 La 14e édition du Festival international du théâtre de Béjaïa (FITB) verra la participation de huit pays venus d’Afrique et d’Europe, en l’occurrence, la Côte d’Ivoire, le Burkina Faso, la Tunisie, le Bénin, la Mauritanie, le Sénégal, le Cameroun et le Niger, en plus de l’Italie, à travers une pièce de théâtre d’une algéro-italienne programmée à la maison de la culture.

Par Hocine Cherfa

Dédié à «l’Afrique», thème choisi pour cette édition, «le festival aura comme invité d’honneur la Mauritanie et se déroulera du 10 au 17 octobre courant», a annoncé le commissaire du festival, Slimane Benaïssa, dans un point de presse animé, avant-hier, à l’hôtel Chréa à Amriw, chef-lieu de Béjaïa. «Un hommage sera rendu, à l’occasion, au comédien et metteur en scène Mustapha Ayad», a-t-il indiqué. Un comédien ayant obtenu le prix du Fennec d’Or de la meilleure interprétation masculine dans la pièce «Le Printemps noir» en 2005. Le conférencier a également déroulé le programme de cette édition qui sera riche en évènements et marquée par la tenue d’un colloque international les 12 et 13 octobre sur «Les langues populaires dans le théâtre africain». Il s’agit d’un regard qui sera porté sur un paysage linguistique incroyablement diversifié sur ces langues vernaculaires restées intactes en dépit des grands évènements géoponiques, dont les guerres et les invasions armées ayant affecté le continent noir à travers plusieurs ères. Il sera animé par de grands spécialistes tels que Slimane Hachi, directeur général du CRESPIAF, et Boubekeur Khalfaoui, commissaire du Festival des continents consacré à l’Afrique, Abdoulkarim Sango, du Burkina Faso, ancien ministre de la Culture et des Arts. Les thèmes tourneront autour des «Les langues populaires dans le théâtre africain», «Les langues populaires dans le théâtre sénégalais», «Le théâtre amazigh et sa dimension africaine». D’autres thèmes liés à l’utilisation des dialectes africains dans le 4e art ainsi que la problématique de la typologie du théâtre béninois en rapport avec la langue, seront aussi abordés. Au menu également, des spectacles dans au moins une dizaine de communes, des contes pour enfants, des masters class, des ateliers de formation en écriture de scénario et de cinéma, en sus de la tenue de tables rondes qui seront consacrées à la critique théâtrale, dirigées par les journalistes et écrivains Boukhalfa Amazit, Ahmed Cheniki et Nadjib Stambouli. Présent à cette rencontre aux côtés de Slimane Benaissa, le Professeur Djamil Aïssani, qui est aussi président de la société savante de GEHIMAB, a annoncé la tenue d’une conférence, dans le sillage de ce festival, sur le livre de Mohand Cherif Sahli qui porte un regard sur les combats des peuples africains contre la présence coloniale et l’utilisation de l’arabe dialectal au XIXe siècle dans les zaouïas de la wilaya de Béjaïa.

H. C.