Napec 2025 : comment tracer la voie vers un avenir énergétique à faible émission de carbone

Le ministre de l’Energie et des Energies renouvelables, Mourad Adjal, a insisté, lundi à Oran, sur l’importance d’une coopération active pour le lancement de projets structurants visant à soutenir la création de marchés régionaux de l’énergie, à travers des infrastructures dédiées à l’hydrogène et des réseaux énergétiques transfrontaliers dans un ... Lire la suite

Oct 6, 2025 - 19:52
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Napec 2025 : comment tracer la voie vers un avenir énergétique à faible émission de carbone

Le ministre de l’Energie et des Energies renouvelables, Mourad Adjal, a insisté, lundi à Oran, sur l’importance d’une coopération active pour le lancement de projets structurants visant à soutenir la création de marchés régionaux de l’énergie, à travers des infrastructures dédiées à l’hydrogène et des réseaux énergétiques transfrontaliers dans un contexte économique favorable.

Dans son allocution à l’ouverture de la 13e édition du Salon international Africa & Mediterranean Energy & Hydrogen Exhibition and Conference (Napec 2025), le ministre a mis l’accent sur la nécessité de «réussir à tracer la voie vers un avenir énergétique à faible émission de carbone qui constitue un choix stratégique approuvé par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune».

Cela exige «une action commune pour lancer des projets structurants appuyant la création de marchés régionaux de l’énergie, à travers des infrastructures de l’hydrogène et des réseaux de connexion énergétique transfrontaliers (…) dans un climat économique propice à l’investissement dans le secteur énergétique, ce qui sera un levier central pour atteindre les objectifs climatiques et de développement durable», a-t-il mentionné.

Adjal a ajouté que l’Algérie «œuvre au développement et au renforcement de ses infrastructures énergétiques afin de consolider sa position en tant que fournisseur historique, fiable et sûr sur la scène régionale, que ce soit en Afrique, dans le bassin méditerranéen ou à l’échelle internationale. Elle encourage fortement l’investissement dans la mise en œuvre de projets communs dans ce domaine».

«Nous poursuivons actuellement les discussions avec nos partenaires pour renforcer les échanges d’électricité entre les deux rives de la Méditerranée et pour développer le projet SoutH2 Corridor de transport de l’hydrogène», a-t-il encore relevé.

Concernant l’hydrogène et ses dérivés, Adjal a expliqué que son département «travaillera à son développement, tout en facilitant et soutenant des projets industriels innovants. Cela offrira des opportunités importantes de croissance économique durable, de développement industriel et de création d’emplois, tant au niveau local que dans la région méditerranéenne, dans le cadre de la mise en œuvre de la feuille de route nationale pour le développement de l’hydrogène qui sera réalisée en collaboration avec toutes les parties concernées».

Pour atteindre ces objectifs, le ministre a souligné la nécessité de «développer des marchés durables et rentables, en mettant en place des cadres financiers et réglementaires adaptés aux exigences nationales et en établissant des partenariats stratégiques afin de maîtriser l’ensemble de la chaîne de valeur de l’hydrogène».

Il a aussi appelé à «encourager toutes les initiatives susceptibles de renforcer l’intégration nationale, et à inciter les entreprises publiques et privées nationales à participer activement à la réalisation des différents projets, à la fabrication des équipements nécessaires à notre industrie et à fournir tous les services requis».

Dans le cadre de la mise en œuvre du programme de développement des énergies renouvelables approuvé par le président de la République, le ministre a indiqué que «des projets totalisant une capacité de 3 200 MW ont déjà été lancés. Ce programme, en plus de permettre des économies en gaz, contribuera au développement industriel à travers toute la chaîne de valeur, au lancement du développement de l’hydrogène vert, à l’exportation d’électricité issue de sources renouvelables et à la réduction de l’empreinte carbone».

Il a, par la même occasion, précisé que son secteur, via l’entreprise Sonelgaz, vise à «maintenir sa position de leader dans la production d’électricité», précisant que Sonelgaz «a fortement investi dans la réalisation de projets de grande envergure, notamment pour renforcer l’interconnexion entre le nord et le sud du pays, afin d’assurer la sécurité de l’approvisionnement, de réduire les coûts et d’améliorer la stabilité et la flexibilité du réseau».

Enfin, le ministre a rappelé que la quatrième édition de la Foire commerciale intra-africaine (IATF), tenue en septembre dernier à Alger, «a mis en lumière les opportunités de partenariat entre les pays africains et a permis d’identifier de nombreux domaines de coopération», soulignant que «plusieurs projets structurants dans le secteur de l’énergie devraient voir le jour, avec la participation d’acteurs des secteurs public et privé».

R. E.