De retour au club après quinze ans, Saïd Allik n’a eu besoin que de quelques semaines pour remporter un nouveau titre en tant que dirigeant avec les Rouge et Noir.
Celui qui n’a toujours pas signé son contrat, a dévoilé plusieurs vérités lors de son passage avant-hier soir sur l’une des chaînes de télévision privées. Interrogé à propos du prochain coach des Usmistes, l’ancien président mythique a dit : « Nous sommes en train d’étudier plusieurs profils. Nous avons un technicien qui sort de lot, il tient le bon bout et il pourrait bien être nommé à la tête de la barre technique dès la semaine prochaine. Les négociations ont bien avancé jusque-là et il pourrait bien nous rejoindre bientôt. Pour l’instant, je ne peux pas révéler son nom puisqu’il n’a toujours pas signé son contrat, mais il s’agit d’un entraîneur espagnol qui maîtrise la langue française. La possibilité d’engager un entraîneur portugais n’est pas à écarter aussi ». Le suspense demeure entier.
« Un retour de Ferhat ? Oui, c’est possible »
Questionné sur les joueurs ciblés, la réponse de Saïd Allik a été la suivante : « Pour ce qui est du cas Sayoud, il faut savoir que le joueur est bien là où il est, c’est à dire au Golfe. Je peux vous l’annoncer dès maintenant, c’est officiel, il ne reviendra pas en Algérie. Zinedine Ferhat, lui, par contre, n’est pas contre l’idée de rentrer au pays. Je lui ai parlé, il m’a paru prêt à faire son come back. Oui, il nous intéresse et il connaît bien la maison, c’est clair qu’il pourra apporter un plus grâce à ses qualités et son expérience ». Actuellement en vacances, l’ailier qui a défendu ces deux dernières années les couleurs du SCO Angers reste ouvert à toute proposition et donne la priorité aux Rouge et Noir. Ayant fêté la 9e consécration avec les supporters, Ferhat, dans le cas où il sera recruté, sera d’un grand apport au groupe.
« Azzi m’a rassuré, son souhait est de rester »
Imadeddine Azzi n’ira pas finalement en Russie, c’est Saïd Allik qui l’a annoncé avant d’ajouter : « Je lui ai parlé dimanche matin. Il m’a rassuré en affirmant que son souhait est de rester à l’USMA. Son avenir n’est, par contre, pas entre ses mains. Nous sommes appelés à négocier avec les Koweitiens pour racheter son contrat. Nous espérons avoir le dernier mot dans ce dossier car c’est un joueur en qui nous croyons. Nous tenons à lui. Je suis certain qu’au top de sa forme, il constituera un duo solide avec Alilet. Je veux qu’ils soient associés en défense centrale comme cela a été le cas en finale. Ils ont montré qu’ils sont complémentaires et qu’ils peuvent former une belle paire. Nous ferons ce qu’il faudra donc pour les conserver ».
« Prêt à travailler un an ou deux sans salaire »
Sa situation au sein du club a fait jaser ces derniers temps. N’ayant toujours pas signé son contrat, Saïd Allik en a remis une couche lors de cette sortie médiatique. « Jusqu’au moment où je vous parle, je n’ai toujours pas signé mon contrat. Il y a quelques détails qu’on doit régler. Pour être franc, je suis prêt à travailler un an ou deux sans salaire mais il faudra que je sois certain d’être là où il faut. Je n’ai pas défoncé la porte pour être là. Lorsque vous faites un travail, que vous vous donnez à fond puis on vous propose l’un des plus bas salaires de la SSPA. Une telle situation montre qu’on ne fait pas assez d’efforts pour que je fasse partie de la nouvelle équipe dirigeante. Si je suis revenu, c’est parce que j’ai été sollicité par des cadres supérieurs de l’Etat. Leur confiance m’honore et la confiance placée en moi aussi par les supporters est l’une des raisons qui a fait que je sois toujours là ». Saïd Allik a donc senti qu’il était indésirable, ce qui a laissé planer le doute quant à son avenir.
« Le limogeage de Maâloul était une erreur »
Interrogé sur la période difficile passée par les Rouge et Noir, Saïd Allik a livré sa version : « Je pense que le limogeage de Maâloul était une grande erreur. On ne peut pas virer un entraîneur juste parce qu’il avait perdu un match. Il fallait le laisser en place et lui accorder du soutien. Au moment où il a perdu le derby, l’équipe était sur le podium. Des fois, il ne faut pas céder. Ce n’est pas parce que le derby a été perdu qu’il fallait changer les membres du staff technique. C’est erreur a fini par coûter cher au club. Heureusement qu’il y a eu cette consécration le 5 juillet qui a fait que la saison soit sauvée ».
« On suit deux joueurs camerounais »
Saïd Allik a finalement contredit Hamza Aït Ouamar. Alors que ce dernier a assuré que les joueurs étrangers n’allaient plus être recrutés, le directeur sportif a indiqué que le club suit de près deux Camerounais. « Nous n’allons pas recruter juste pour recruter. Nous voulons être certains de faire les bons choix, c’est pour cette raison que nous exploitons plusieurs pistes. Nous avons deux joueurs camerounais dans le viseur. Daniel Moncharé notre ancien joueur nous a donné des garanties et nous a assuré qu’ils peuvent être d’un grand apport au club donc nous allons continuer à négocier pour les faire signer », a-t-il ainsi indiqué.
« Boukhenchouche m’avait assuré qu’à 60%, il nous fera gagner la finale »
L’un des meilleurs joueurs sur le terrain face au CRB, Salim Boukhenchouche a livré une grosse prestation samedi passé. Pourtant, il a failli rater cette rencontre selon Saïd Allik : « Boukhenchouche était très incertain. Pour cause de blessure, il a raté une ou deux séances. En fin de compte, il a pu revenir à temps et il a été l’un des artisans de cette 9e consécration en Coupe d’ Algérie. Je l’ai rencontré avant le match, il m’a assuré qu’à lui seul il allait nous ramener la victoire à 60%. Je lui ai demandé : ‘qui se chargera des 40% restant ?’. Sa réponse a été : ‘Je n’en ai aucune idée’ ». finalement, Boukhenchouche a tenu parole et a éclipsé ses concurrents grâce à son talent.
« Voilà ce que le Président Tebboune m’a dit lors de la finale »
Pour terminer, Saïd Allik a révélé ce que le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, lui a dit au moment où ils se sont rencontrés au stade Nelson-Mandela. « Le Président Tebboune m’a demandé où j’étais ces dernières années. Ma réponse a été bien précise, je lui ai dit qu’on m’a mis de côté. Il m’a encouragé et m’a demandé de poursuivre ma mission », a-t-il confié. Allik ne s’est pas arrêté là, puisqu’il a ajouté : « M. Tebboune, j’ai été ravi de le retrouver car je le connaissais lorsqu’il était ministre de l’Habitat. C’est un nationaliste, ça je peux vous l’assurer ».
Synthèse réalisée par Nassim A.