Vieux trône pourri

Par Anouar Macta – Le Maroc brille par ses «performances» uniques : explosion des maladies mentales, illettrisme élevé au rang de diplôme officiel. Tout cela orchestré par la monarchie, car seul le roi a le droit de réfléchir. Le reste du peuple se contente d’exécuter. Bientôt, les cerveaux inutilisés de la population pourraient être mis en vente aux enchères, très chers, puisqu’ils n’ont jamais servi : un véritable luxe pour collectionneurs d’inepties.

A l’approche de la fin du bail, les statistiques deviennent le bulletin de note du Makhzen : tout est en ordre pour livrer le citoyen marocain, idiot utile et docile, sur un plateau à ses maîtres. C’est que le Marocain incarne parfaitement cette inutilité : ni désobéissance ni rébellion. Le maître sioniste peut dormir tranquille : expropriation des terres et spoliation de l’eau avancent selon le plan, les rares récalcitrants se taisent après deux ou trois coups de bâton.

Les aéroports militaires sont cédés, la surveillance aérienne confiée à l’étranger : tout est prêt pour le grand scénario de remplacement de peuple. Et pourtant, ce tableau macabre aurait été parfait si Alger ouvrait ses frontières pour accueillir trois à quatre millions d’indigents que le Maroc aimerait expédier ailleurs.

Mais ce royaume pourri a aussi ses limites : le Rif bouillonne et les Sahraouis, déterminés et armés jusqu’aux dents, refusent toute capitulation. Pendant ce temps, les campeurs du «camping définitif», installés depuis le tremblement de terre, n’aperçoivent rien venir à part factures, promesses et poussière, et regardent passer l’espoir comme un mirage lointain.

Le trône, soutenu par illusions et complices étrangers, s’effrite inexorablement. Comme le bois d’un vieux fauteuil pourri, il se disloque : personne, ni rien, ne pourra le restaurer.

A. M.

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