Annaba : Journées de l’Industrie Cinématographique : Un espace pour dessiner le film de demain

À quelques jours de la cinquième édition du Festival d’Annaba du Film Méditerranéen (FAFM) 2025, prévu du mercredi 24 au mardi 30 septembre, le commissariat de l’événement a dévoilé le programme des très attendues « Journées d’Annaba de l’Industrie Cinématographique ». Cette section, qui mettra en lumière dix films en compétition, se distingue cette année par une participation particulièrement remarquable de cinéastes palestiniens. Pensées comme un espace privilégié de rencontres et d’échanges, les « Journées d’Annaba de l’Industrie Cinématographique » visent à soutenir les œuvres en cours de production ou de postproduction. Cette initiative, fruit d’une collaboration avec le Centre Algérien du Développement du Cinéma (CADC), s’inscrit dans la politique du ministère de la Culture et des Arts visant à encourager l’essor de l’industrie cinématographique. Le FAFM se positionne ainsi comme une véritable plateforme de promotion et d’accompagnement des projets, en récompensant les meilleures œuvres en gestation. Deux prix phares seront attribués : 500.000 dinars pour le meilleur projet en développement et 1.500.000 dinars pour le meilleur projet en postproduction. Au-delà de la compétition, ces journées offriront aux cinéastes venus de plusieurs pays de la Méditerranée l’occasion d’échanger leurs points de vue, de partager leurs expériences et leurs techniques de tournage, et peut-être de donner naissance à de futures collaborations et coproductions. Pour le prix du meilleur projet en phase de production, le comité de sélection du FAFM a retenu cinq œuvres : « Le Successeur invisible », du réalisateur roumain Robert Budina, produit par Sabina Kodra ; « Al Bastardiya… Il était une fois à Tripoli », du réalisateur libano-égyptien Abdallah El Ghali, produit par Hassala Films ; « Dogmas », du réalisateur algérien Salah Issaad, produit par Issaad Film Production ; « Minus 40 », du réalisateur palestinien Wassim Khayar, produit par Alpha Tango ; ainsi que « La Peste blanche », du réalisateur algérien Karim Bensalah, produit par Alpha Tango. Pour la catégorie des projets en postproduction, cinq films sont également en compétition : « Chroniques des années du Siège », du réalisateur palestinien Abdallah El Khatib, produit par Issaad Film Production ; « Les Derniers Jours de R. M. », du réalisateur algérien Amine Sidi-Boumédine, produit par KJ Films ; « 13e Round », du réalisateur tunisien Mohamed Ali Nahdi, produit par Paprika Films ; « Un numéro infini », du réalisateur italien Carlo Lavagna, produit par Damiano Ticconi ; ainsi que « Lueur grise », de la réalisatrice libanaise Michele Tyan, produit par Sabine Sidawi. Avec ce programme ambitieux, le Festival d’Annaba confirme sa vocation de carrefour culturel et de tremplin pour les créateurs de la région méditerranéenne, en mettant particulièrement en lumière la vitalité et la résilience du cinéma palestinien.

Soufiane Sadouki

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