Largage des aides : Une autre forme d’humiliation pour les Palestiniens

« 1500 personnes sont mortes en voulant récupérer de la nourriture dans ces centres de distribution », depuis la mise en place du dispositif, géré par GHF, cette agence présumée venir en aide à la population de Ghaza, dénoncée par l’ONU et l’ensemble des ONG activant dans l’humanitaire, mais soutenue par les Américains et l’entité sioniste. Si […] The post Largage des aides : Une autre forme d’humiliation pour les Palestiniens first appeared on L'Est Républicain.

Août 6, 2025 - 16:52
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Largage des aides : Une autre forme d’humiliation pour les Palestiniens

« 1500 personnes sont mortes en voulant récupérer de la nourriture dans ces centres de distribution », depuis la mise en place du dispositif, géré par GHF, cette agence présumée venir en aide à la population de Ghaza, dénoncée par l’ONU et l’ensemble des ONG activant dans l’humanitaire, mais soutenue par les Américains et l’entité sioniste. Si l’on tient compte de la seule matinée d’hier, 9 personnes à la recherche de nourriture ont été tuées, d’après Al-Jazeera. La veille, ce sont 16 personnes, qui ont été froidement abattus alors qu’ils étaient en quête de nourriture. « Partout où ils sont, où ils vont, les Palestiniens affamés se font massacrer », a constaté amèrement un journaliste de Ghaza. Organisme privé et militarisé, GHF a confié sa sécurité à une autre entreprise américaine privée, dont les cadres sont tous issus des rangs de la CIA, ainsi que des vétérans de l’armée américaine. « C’est une machine mortelle qui tourne à plein régime », selon les témoignages recueillis par des ONG. C’est une machine à tuer qui fait autant de dégâts que la malnutrition et la famine. Cinq palestiniens sont morts en seulement 24 heures. D’après une déclaration du ministère de la Santé rendue publique hier, 181 personnes sont mortes des conséquences de cette famine organisée, dont 94 enfants, pendant que les largages d’aide humanitaire, considérés prosaïquement comme une « avancée » par les dirigeants de plusieurs pays occidentaux qui y ont pris part, à l’instar de la France, l’Espagne, le Royaume-Uni et le Canada, sont ouvertement critiqués. « Face au désastre, il n’y a plus une minute à perdre : il faut inonder Ghaza d’eau, de nourriture et de médicaments », a déclaré le ministre français des Affaires étrangères, qui n’a pas apparemment aucune idée sur la situation ; à moins que Jean-Noël Barraud se plait à raconter des inepties pour faire la promotion d’une opération vouée à l’échec. « Est-ce l’aide qui tombe ? Tout se disperse au sol. Tout est endommagé en tombant en plein vol. C’est une forme d’humiliation », témoigne un Ghazaoui dans des propos partagés par le journaliste palestinien Rami Abou Jamous. Dans une discussion en ligne avec des lecteurs du journal Le Monde, il n’a pas hésité à parler d’humiliation. « C’est la pire humiliation qu’on est en train de vivre : c’est comme des morceaux de viande lancés à des chiens dans une cage. Des millions d’euros sont dépensés pour déployer des avions, avec, au préalable, une autorisation de l’armée d’occupation pour survoler Ghaza, qui larguent quelques palettes qui valent la cargaison d’une poignée de camions. Alors qu’on peut faire entrer l’aide humanitaire d’une façon digne par la voie terrestre pour que tout le monde soit servi », a-t-il déploré. « La seule solution efficace pour apporter de l’aide humanitaire dans l’enclave palestinienne, c’est d’ouvrir le point de passage de Rafah à l’entrée des camions des associations et ONG qui ne peuvent accéder qu’au compte-gouttes à la bande de Ghaza », riposte l’Agence Média Palestine. Selon ce média, qui reprend l’agence médiatique du gouvernement à Ghaza. « Plus de 22.000 camions seraient bloqués à Rafah ». D’après l’UNRWA et d’autres organisations humanitaires, l’enclave palestinienne a besoin « d’environ 600 camions de fuel et d’aide par jour pour pouvoir pallier aux besoins humains de base de la population ». Actuellement, et d’après l’agence médiatique gouvernementale de l’enclave, « 674 camions sont entrés depuis les annonces d’une levée partielle des restrictions : environ 84 par jour seulement. Un chiffre loin d’être suffisant pour espérer enrayer la famine grandissante ».

Mohamed Mebarki

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