Après la défaite en amical face à la Suède: Les deux visages des Verts

La défaite sur un score étriqué (4/3) des Verts face à la Suède en match amical a permis au staff technique national et aux puristes de la balle ronde d’être fixés sur le niveau de la sélection avant les prochains rendez-vous en septembre, avec la suite des éliminatoires du Mondial 2026. Par Mahfoud M. Optant […]

Juin 11, 2025 - 23:53
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Après la défaite en amical face à la Suède: Les deux visages des Verts

La défaite sur un score étriqué (4/3) des Verts face à la Suède en match amical a permis au staff technique national et aux puristes de la balle ronde d’être fixés sur le niveau de la sélection avant les prochains rendez-vous en septembre, avec la suite des éliminatoires du Mondial 2026.

Par Mahfoud M.
Optant pour un onze de départ classique avec des joueurs qui ont pour habitude de jouer en EN, la sélection a pris de l’eau de toutes parts, encaissant quatre buts, dont un triplé de Sema, d’origine congolaise. D’aucuns avaient peur pour l’EN d’une déculottée, surtout que la défense paraissait dépassée avec les Mendi et Bensebaïni qui n’arrivaient plus à contenir les attaques suédoises, en plus du gardien Mandréa, responsable au moins de deux buts suédois. Les changements du sélectionneur national Vladimir Petkovic en seconde période ont permis de débloquer la situation, puisque l’entrée de Benzia et Bentaleb a été bénéfique, avec deux buts inscrits par ces derniers, outre le but splendide de Bennacer. La sélection nationale a montré un tout autre visage et aurait même pu ajouter un quatrième but et égaliser, n’était le ratage de Bounedjah dans les ultimes moments de la rencontre. Il s’agit du second test amical au programme des Verts en juin, après celui remporté jeudi dernier face aux Rwanda (2-0), au stade Chahid-Hamlaoui de Constantine.
De son côté, la Suède enchaîne un deuxième succès, dans cette fenêtre internationale de juin, après avoir disposé vendredi de la Hongrie (2-0), au stade Ferenc-Puskas à Budapest.
C’est le premier match amical pour l’équipe nationale contre un adversaire européen, depuis l’arrivée du sélectionneur bosnien Vladmir Petkovic aux commandes de la sélection février 2024.

Petkovic : «Je ne peux pas être content puisqu’on a perdu»
Au sortir d’un match complètement fou perdu 4-3 face à la Suède, Vladimir Petkovic a livré une conférence de presse très dense. Marqué par la prestation de ses hommes qui ont connu des hauts et des bas, le sélectionneur national n’a pas cherché à minimiser les lacunes exposées, tout en tirant malgré tout quelques motifs de satisfaction.
Petkovic a tenu à souligner un élément souvent peu relevé à chaud après une défaite : la qualité du spectacle. «On a été pénalisés par certaines décisions, mais les spectateurs ont dû voir un beau match. Pour les entraîneurs, par contre, ça donne de la matière pour travailler», a-t-il indiqué.
Le technicien bosnien pointera du doigt la désorganisation collective après l’ouverture du score par les Suédois, tout en assumant l’entière responsabilité de la déroute. «Ce que je n’ai pas aimé, c’est que l’équipe adverse a pu mettre en place son jeu à cause de nous», a-t-il regretté. Pour Petkovic, le problème n’est pas tant l’adversaire, mais bien le relâchement algérien : «Les 15 premières minutes ont été bien menées, mais on n’a pas su concrétiser. Les Suédois ont super bien joué, mais on est responsables de cette défaite. On n’a pas assez joué en équipe après le premier but».
La clarté du discours tranche avec certaines analyses complaisantes souvent livrées après des matchs amicaux. Sauf que pour Petkovic, cette rencontre ne relevait en rien d’un simple galop d’essai. «Ce n’était pas un match amical. Je ne peux pas être content puisqu’on a perdu. Je pourrais être content si on apprend de ce match où il y a eu beaucoup de choses», a-t-il martelé, insistant sur l’importance d’analyser les erreurs en profondeur.
Pour autant, le sélectionneur ne sombre pas dans le catastrophisme. Bien au contraire, il veut croire que la réaction entrevue après les changements – notamment l’apport décisif de Bentaleb, Benzia ou encore Gouiri – peut servir de socle pour l’avenir. «Aucune défaite ne fait du bien, mais la réaction fait qu’on peut redémarrer sur quelque chose de positif après la première défaite en un an», a-t-il déclaré, visiblement soucieux de préserver la dynamique mentale de son groupe.
M. M.