Au bord de la rupture 

Il semble bien que l’on s’achemine vers la rupture des relations diplomatiques entre l’Algérie et la France. Moins de quarante-huit heures après la décision de l’Algérie d’expulser douze agents du fumeux Bruno Retailleau exerçant à l’ambassade et consulat  de France, Paris riposte du tac au tac en faisant de même contre autant d’ agents consulaires […] The post Au bord de la rupture  first appeared on L'Est Républicain.

Avr 16, 2025 - 16:03
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Au bord de la rupture 

Il semble bien que l’on s’achemine vers la rupture des relations diplomatiques entre l’Algérie et la France. Moins de quarante-huit heures après la décision de l’Algérie d’expulser douze agents du fumeux Bruno Retailleau exerçant à l’ambassade et consulat  de France, Paris riposte du tac au tac en faisant de même contre autant d’ agents consulaires algériens .Et cette fois c’est le président Emmanuel Macron qui endosse la décision  d’expulsion de douze agents servant dans le réseau consulaire et diplomatique algérien en France comme le souligne hier un communiqué de l’Elysée. Plus grave encore, la France a décidé de rappeler « pour consultations » l’ambassadeur de France à Alger, Stéphane Romatet. Du coup, le bras de fer entre les deux pays prend l’allure d’une grave crise diplomatique qui risque de virer en une rupture pure et simple des relations bilatérales.  Cette escalade intervient moins d’une dizaine de jours après la visite du ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot et son entretien jugé pourtant « très positif » avec le président Abdelmadjid Tebboune.  Une feuille de route pour la mise à plat des contentieux entre les deux pays a été actée Puis vint cette scabreuse affaire de l’agent consulaire algérien mis sous mandat de dépôt dans une opération qui a pris l’allure d’une barbouzerie au prétexte qu’il était impliqué dans une tentative d’enlèvement et de séquestration d’un voyou youtubeur à l’activité sulfureuse et anti-algérienne.   Il se confirme désormais que ce vil individu élevé au rang «d’opposant au régime algérien» est un agent patenté des services français, tout comme Boualem Sansal pour lequel la France a remué ciel et terre pour le faire libérer. Comble du paradoxe, l’Elysée impute aux autorités algériennes la « responsabilité d’une dégradation brutale de nos relations bilatérales ». Et dans le même temps, la présidence française appelle Alger à « faire preuve de responsabilité » pour « reprendre le dialogue ».Quoi qu’il en soit, ce communiqué de l’Elysée  a, au moins  le mérite, de battre en brèche l’idée selon laquelle la croisade anti algérienne serait l’œuvre du seul Bruno Retailleau. On sait maintenant que le président Macron assume publiquement l’expulsion des diplomates algériens et le rappel de son ambassadeur à Alger. Exit alors cette grille de lecture étriquée qui a fait du ministre de l’Intérieur du gouvernement Bayrou le seul instigateur de la crise entre l’Algérie et la France.   

Par Imane B

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