Biskra :Développement agricole et industriel : Branis, un modèle de revitalisation rurale

Longtemps abandonné à son triste sort de village ancestral déserté par ses natifs du fait d’un manque d’infrastructures économiques, éducatives, culturelles et de loisirs, Branis, rattachée à la daïra de Djemorah, est une commune où le développement est désormais palpable. Située à 20 kilomètres au nord du chef-lieu, cette municipalité compte 6.298 habitants répartis entre le village éponyme et les localités de Louledj et Ouled Sayd. À la faveur de différents plans de développement public initiés ces dernières années, cette commune du versant sud des Aurès s’est vue dotée de quatre écoles primaires, d’un collège d’enseignement moyen et d’un lycée desservis par six autobus du transport scolaire, ainsi que d’une modeste maison de jeunes, d’un stade de football et de trois autres stades de proximité. La couverture sanitaire est assurée par un établissement de santé de proximité et trois centres de soins. Pour deux enveloppes budgétaires de 5,66 millions et 8,17 millions de dinars, les réseaux d’assainissement et de l’alimentation en eau potable des foyers, incluant les équipements hydrauliques des forages, les travaux de raccordement et le remplacement des anciennes canalisations en amiante, ont redonné vie à cette localité, laquelle a failli disparaître de la carte mais qui ressuscite désormais, à la grande joie de ses habitants les plus chauvins, a-t-on relevé sur place. À Chicha, un immense périmètre agricole, on cultive toutes sortes de fruits et de légumes sous serres. À l’image de ses habitants, fiers d’avoir donné les meilleurs de ses fils pendant la Guerre de libération nationale, les exploitations agricoles de palmiers-dattiers, oliviers, grenadiers et autres arbres fruitiers croissent à Branis, loin du tumulte de la ville et de ses trépidations. En plus de sa vocation d’oasis de montagne, il faut souligner aussi que Branis entre de plain-pied dans le secteur industriel. Sur sa plaine, on dénombre trois grandes briqueteries, une cimenterie qui exporte ses produits vers plusieurs pays, des carrières d’agrégats, une poudrière, des gisements d’argile et de gypse et des unités de production d’emballage en papier, de plastique et de javel, embauchant 70 % des jeunes de la région à la recherche d’un emploi. Selon Zidane Thabet, secrétaire général de la commune, celle-ci se place parmi les localités de Biskra recelant des potentialités certaines tout aussi bien dans le secteur de l’agriculture que dans celui de l’industrie. « À l’opposé de beaucoup de communes de Biskra se plaignant du manque d’assiettes foncières pour recevoir des projets structurants, Branis, avec ses 370,10 kilomètres carrés, est prête à en accueillir à foison dans les secteurs de l’agriculture et de l’industrie. Nous avons 165 parcelles foncières viabilisées pour les investisseurs dans la zone d’activités, dont seulement huit sont actuellement actives et productrices. Face à une explosion démographique, nous avons aménagé et distribué 303 lots de terrain pour les auto-constructeurs, où les réseaux d’assainissement et de l’Alimentation en Eau potable (AEP) sont fonctionnels et où le réseau électrique est en voie d’y être installé », a-t-il soutenu. Et d’ajouter : « Branis est l’une des communes de Biskra les plus stables et industrieuses du fait de l’entente et du travail de son Conseil communal, composé de huit militants du Front de Libération Nationale (FLN) et cinq du Mouvement de la Société pour la Paix (MSP), placé sous la présidence de Lakhdar Chenafi ». Marquant leur ambition de poursuivre l’essor de leur commune, les habitants suggèrent le dédoublement de la route nationale 87 entre Biskra et Branis sur une distance de douze kilomètres, l’aménagement de la piste reliant leur localité à M’Chouneche, de plus gros quotas de logements sociaux et ruraux, la réalisation d’une piscine municipale pour les enfants et enfin le renforcement du réseau domestique du courant électrique. À noter qu’avec le soutien de grosses entreprises citoyennes implantées sur le territoire de Branis, des actions d’utilité publique et des opérations caritatives ont été chapeautées par la daïra et les autorités communales en faveur des plus démunis, des lauréats des examens scolaires et des vieilles personnes, a-t-on appris.

Hafedh Moussaoui

The post Biskra :Développement agricole et industriel : Branis, un modèle de revitalisation rurale first appeared on L'Est Républicain.