Changement à la tête du RND : Monder Bouden veut dépoussiérer le parti
Plébiscité par plus de 2 500 délégués venus des quatre coins du pays, le député à l’Assemblée populaire nationale (APN), Monder Bouden, a officiellement succédé, ce samedi, à Mustapha Yahi à la tête du Rassemblement national démocratique (RND), en tant que secrétaire général, à l’issue des travaux du 7ᵉ congrès du parti, organisé au Centre […] The post Changement à la tête du RND : Monder Bouden veut dépoussiérer le parti appeared first on Le Jeune Indépendant.

Plébiscité par plus de 2 500 délégués venus des quatre coins du pays, le député à l’Assemblée populaire nationale (APN), Monder Bouden, a officiellement succédé, ce samedi, à Mustapha Yahi à la tête du Rassemblement national démocratique (RND), en tant que secrétaire général, à l’issue des travaux du 7ᵉ congrès du parti, organisé au Centre international des conférences Abdelatif-Rahal, à Alger.
Sous le slogan « Ensemble… Vision et réalisation », ce 7e congrès a été présenté, par ses organisateurs, comme un moment de refondation politique et organisationnelle pour le parti. Dans son discours d’investiture, il a placé son mandat sous le signe du renouveau, de l’ouverture démocratique et de la responsabilité partagée. « Cette confiance est une responsabilité que nous partageons tous, direction et base, militantes et militants. Ce n’est pas un privilège personnel, mais une mission nationale à un moment déterminant de l’histoire de notre parti et de notre pays », a déclaré M. Bouden devant les congressistes.
Pharmacien de formation, Monder Bouden est originaire de la wilaya de Mila. Il a progressivement fait son chemin dans les structures locales puis nationales du parti, selon les informations fournies. Elu député en 2021, il occupe actuellement le poste de vice-président de l’APN. Sa désignation comme secrétaire général, alors qu’il était jusque-là porte-parole du RND, marque une volonté de « renouvellement générationnel » au sein du parti. Ce tournant s’inscrit dans une dynamique de rajeunissement de la classe politique prônée par les autorités.
A ce titre, Monder Bouden a salué la participation record des jeunes au congrès, soulignant que « la participation des jeunes a dépassé les 34 %, soit plus de 800 militantes et militants issus de divers horizons, élus, étudiants, journalistes, acteurs associatifs… Ce n’est pas qu’un chiffre, c’est un tournant qualitatif, symbole d’une renaissance du parti, résolument tourné vers le renouvellement et convaincu que les jeunes ne sont pas un simple public à conquérir, mais de véritables partenaires dans la construction ».
2 500 délégués, a-t-il indiqué, étaient présents à ce 7e congrès national, le plus important en nombre depuis la fondation du parti et le plus représentatif de la jeunesse dans l’histoire du RND.
Lors de son intervention, le nouveau SG a également souligné que le RND ne se veut ni « parti d’allégeance aveugle » ni « parti d’opposition frontale », mais plutôt une « force de proposition, un partenaire institutionnel loyal et un acteur politique de consensus ». « Nous ne voulons pas être un simple écho du pouvoir, mais un partenaire national, loyal et conseiller. Le RND restera le parti de l’Etat, pas du pouvoir. Il restera la voix de la raison et le carrefour des compétences », a-t-il affirmé.
Un pilier du front intérieur
Bouden a également exprimé son soutien au président de la République, Abdelmadjid Tebboune, et à sa vision de la « Nouvelle Algérie », saluant ses réformes constitutionnelles, économiques et sociales, ainsi que son rôle central dans le renforcement du rôle de la jeunesse et des institutions. « Nous saluons la politique de non-alignement et les positions fermes de la diplomatie algérienne, notamment sur les causes justes, comme celles des peuples palestinien et sahraoui », a-t-il ajouté.
Le RND, a-t-il poursuivi, restera un pilier du front intérieur et un soutien indéfectible aux forces de sécurité ainsi qu’à l’Armée nationale populaire (ANP), qualifiées de « yeux vigilants » de la nation.
Dans le même élan, le même intervenant a affirmé que dans un monde agité, secoué par des guerres et des reconfigurations géopolitiques, le rôle du RND doit évoluer pour accompagner les mutations de l’Etat et de la société, et contribuer à l’élaboration d’une vision nationale ambitieuse pour l’avenir.
Le nouveau secrétaire général a annoncé une série d’initiatives visant à restructurer le parti, à savoir une campagne nationale de restructuration organisationnelle et idéologique, une politique active d’intégration de la jeunesse, ainsi que la transformation du RND en « laboratoire d’idées » et en « espace démocratique » au service des aspirations citoyennes. « Reconstruisons ensemble le parti que nous aimons, non à l’image du passé, mais à la mesure de l’avenir », a-t-il dit.
Pour rappel, Mustapha Yahi, qui a succédé à Tayeb Zitouni, en octobre 2023, à la tête du RND après la nomination de ce dernier au gouvernement, a récemment quitté ses fonctions. Il a été nommé président du Conseil national de la recherche scientifique et des technologies (CNRST), une institution rattachée à la présidence de la République. Pour lui succéder, le député Bouden a été désigné, à la fin du mois de mai, à la présidence du comité chargé de préparer le 7ᵉ congrès du parti.
Selon Monder Bouden, le 7ᵉ congrès du RND marque un tournant stratégique pour cette formation politique née en 1997 dans un contexte de crise nationale. Enfin, d’après le nouvel élu du RND, le parti mise sur la jeunesse, l’expertise et l’ouverture démocratique, tout en réaffirmant son ancrage institutionnel et national.
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