Colloque international sur les crimes coloniaux : appel à la création d'un forum international pour lutter contre le néocolonialisme

ALGER - Les travaux du colloque international intitulé : "Les crimes coloniaux dans l'histoire de l'humanité ... des blessures de la mémoire collective à l'exigence de la justice historique", se sont clôturés, mercredi à Alger, par un appel à la création d'un forum international, basé en Algérie, destiné à constituer une plateforme pour l'élaboration d'initiatives juridiques et politiques internationales pour lutter contre les vestiges du néocolonialisme. Organisé par le ministère des Moudjahidine et des Ayants droit, sous le haut patronage du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, le colloque a été sanctionné par une série de recommandations à travers lesquelles les participants ont plaidé pour "la création d'un forum permanent afro-asiatico-sud-américain pour la justice géopolitique et la mémoire, dédié aux études coloniales et aux approches de justice géopolitique, siégeant à Alger, avec pour mission la production de recherches stratégiques et la formation de jeunes élites capables de mener les batailles de souveraineté et de plaidoyer à l'international". Par ailleurs, les participants ont appelé l'Algérie à abriter "le forum du Sud pour la justice géopolitique, réunissant des représentants des pays du Sud ainsi que des élites intellectuelles et juridiques, pour construire un discours cohérent sur la justice historique, celui-ci devant servir de plateforme pour l'élaboration d’initiatives internationales, juridiques et politiques en vue de lutter contre les vestiges du néocolonialisme". Un appel a également été lancé pour "élaborer une charte internationale de la justice historique reconnaissant les crimes coloniaux comme des crimes internationaux imprescriptibles. Cette charte devrait être soumise aux Nations unies, à l'Union africaine (UA) et aux partenaires internationaux pour l'adopter en tant que référence juridique et humanitaire". Les participants ont proposé "la création d'une unité de recherche au niveau du Centre national d'études et de recherches dans le domaine de la résistance populaire, le Mouvement national et la Révolution du 1er novembre 1954, chargée de la documentation des crimes coloniaux et de la réalisation d'études multidisciplinaires sur ces crimes". Les participants ont par ailleurs proposé "le lancement de projets et d'études juridiques visant à adapter la législation nationale aux principes consacrés par les traités internationaux en matière de criminalisation du colonialisme, les crimes contre l'humanité et les crimes de guerre, en accordant à la justice algérienne une compétence universelle sur les crimes internationaux, à l'instar de certaines autres juridictions en Europe" . Les participants ont également recommandé "l'exploitation des supports électroniques et des réseaux sociaux pour élaborer des contenus médiatiques interactifs, afin présenter le récit historique nationale, loin du récit colonial qui déforme les faits", tout en appelant à "incriminer l'apologie du colonialisme et de ses crimes". Ils ont également appelé à "introduire les dommages environnementaux causés par les crimes coloniaux, notamment par les explosions nucléaires, dans l'agenda international pour le climat", considérant que "les crimes coloniaux sont des actes d'Etats et d'individus, et par conséquent, la responsabilité incombe à la fois aux Etats et aux individus". Les recommandations ont également insisté sur "le principe du droit des peuples à l'autodétermination, étant un principe sacré et inaliénable, au vu notamment des crimes coloniaux subis pareillement par les peuples palestinien et sahraoui". Présidant la clôture des activités du colloque, le ministre des Moudjahidine et des Ayants droit, M. Laïd Rebiga a souligné dans son allocution que "l'Algérie, sous la conduite du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, accorde une importance majeure à la Mémoire, (...) , car faisant partie intégrante d'une justice humaine plus large", soulignant que "la protection des peuples était un devoir souverain et moral (...) face aux guerres cybernétiques visant à ignorer les faits historiques et à s'accaparer du patrimoine". Le ministre a, par ailleurs rappelé que le président de la République avait affirmé à maintes reprises que "la bataille de la Mémoire est indissociable de celle de la souveraineté, que l'Algérie continuera de soutenir les peuples luttant pour la libération, à leurs tête les peuples palestinien et sahraoui (...), et que l'Afrique étant le berceau de la civilisation humaine, mérite de restituer sa gloire et son rôle naturel et créatif dans le patrimoine humain" M. Rebiga a, en outre, estimé que "la bataille de la justice historique n'est pas encore terminée", soulignant que ce colloque avait ouvert de nouvelles perspectives pour la parachever, à travers la poursuite de la documentation scientifique des crimes coloniaux et le renforcement de la solidarité entre les victimes de la colonisation, tout en œuvrant à mettre en place des mécanismes juridiques et moraux

Juil 2, 2025 - 23:43
 0
Colloque international sur les crimes coloniaux : appel à la création d'un forum international pour lutter contre le néocolonialisme
Colloque international sur les crimes coloniaux : appel à la création d'un forum international pour lutter contre le néocolonialisme

ALGER - Les travaux du colloque international intitulé : "Les crimes coloniaux dans l'histoire de l'humanité ... des blessures de la mémoire collective à l'exigence de la justice historique", se sont clôturés, mercredi à Alger, par un appel à la création d'un forum international, basé en Algérie, destiné à constituer une plateforme pour l'élaboration d'initiatives juridiques et politiques internationales pour lutter contre les vestiges du néocolonialisme.

Organisé par le ministère des Moudjahidine et des Ayants droit, sous le haut patronage du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, le colloque a été sanctionné par une série de recommandations à travers lesquelles les participants ont plaidé pour "la création d'un forum permanent afro-asiatico-sud-américain pour la justice géopolitique et la mémoire, dédié aux études coloniales et aux approches de justice géopolitique, siégeant à Alger, avec pour mission la production de recherches stratégiques et la formation de jeunes élites capables de mener les batailles de souveraineté et de plaidoyer à l'international".

Par ailleurs, les participants ont appelé l'Algérie à abriter "le forum du Sud pour la justice géopolitique, réunissant des représentants des pays du Sud ainsi que des élites intellectuelles et juridiques, pour construire un discours cohérent sur la justice historique, celui-ci devant servir de plateforme pour l'élaboration d’initiatives internationales, juridiques et politiques en vue de lutter contre les vestiges du néocolonialisme".

Un appel a également été lancé pour "élaborer une charte internationale de la justice historique reconnaissant les crimes coloniaux comme des crimes internationaux imprescriptibles. Cette charte devrait être soumise aux Nations unies, à l'Union africaine (UA) et aux partenaires internationaux pour l'adopter en tant que référence juridique et humanitaire".

Les participants ont proposé "la création d'une unité de recherche au niveau du Centre national d'études et de recherches dans le domaine de la résistance populaire, le Mouvement national et la Révolution du 1er novembre 1954, chargée de la documentation des crimes coloniaux et de la réalisation d'études multidisciplinaires sur ces crimes".

Les participants ont par ailleurs proposé "le lancement de projets et d'études juridiques visant à adapter la législation nationale aux principes consacrés par les traités internationaux en matière de criminalisation du colonialisme, les crimes contre l'humanité et les crimes de guerre, en accordant à la justice algérienne une compétence universelle sur les crimes internationaux, à l'instar de certaines autres juridictions en Europe" .

Les participants ont également recommandé "l'exploitation des supports électroniques et des réseaux sociaux pour élaborer des contenus médiatiques interactifs, afin présenter le récit historique nationale, loin du récit colonial qui déforme les faits", tout en appelant à "incriminer l'apologie du colonialisme et de ses crimes".

Ils ont également appelé à "introduire les dommages environnementaux causés par les crimes coloniaux, notamment par les explosions nucléaires, dans l'agenda international pour le climat", considérant que "les crimes coloniaux sont des actes d'Etats et d'individus, et par conséquent, la responsabilité incombe à la fois aux Etats et aux individus".

Les recommandations ont également insisté sur "le principe du droit des peuples à l'autodétermination, étant un principe sacré et inaliénable, au vu notamment des crimes coloniaux subis pareillement par les peuples palestinien et sahraoui".

Présidant la clôture des activités du colloque, le ministre des Moudjahidine et des Ayants droit, M. Laïd Rebiga a souligné dans son allocution que "l'Algérie, sous la conduite du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, accorde une importance majeure à la Mémoire, (...) , car faisant partie intégrante d'une justice humaine plus large", soulignant que "la protection des peuples était un devoir souverain et moral (...) face aux guerres cybernétiques visant à ignorer les faits historiques et à s'accaparer du patrimoine".

Le ministre a, par ailleurs rappelé que le président de la République avait affirmé à maintes reprises que "la bataille de la Mémoire est indissociable de celle de la souveraineté, que l'Algérie continuera de soutenir les peuples luttant pour la libération, à leurs tête les peuples palestinien et sahraoui (...), et que l'Afrique étant le berceau de la civilisation humaine, mérite de restituer sa gloire et son rôle naturel et créatif dans le patrimoine humain"

M. Rebiga a, en outre, estimé que "la bataille de la justice historique n'est pas encore terminée", soulignant que ce colloque avait ouvert de nouvelles perspectives pour la parachever, à travers la poursuite de la documentation scientifique des crimes coloniaux et le renforcement de la solidarité entre les victimes de la colonisation, tout en œuvrant à mettre en place des mécanismes juridiques et moraux internationaux en mesure de donner aux victimes une voix, aux peuples un droit et aux martyrs une place à la hauteur de leur sacrifices".