Coopération algéro-omanaise : Une dynamique élargie dans le domaine de la santé
Le ministre de la Santé, Abdelhak Saïhi a évoqué les relations de coopération privilégiées entre l’Algérie et le Sultanat d’Oman, lors de sa rencontre avec son homologue omanais, Hilal bin Ali Al Sabti. C’est ce qu’a indiqué ce dimanche un communiqué du ministère. Lors de la rencontre tenue en marge de la Conférence régionale « […] The post Coopération algéro-omanaise : Une dynamique élargie dans le domaine de la santé appeared first on Le Jeune Indépendant.

Le ministre de la Santé, Abdelhak Saïhi a évoqué les relations de coopération privilégiées entre l’Algérie et le Sultanat d’Oman, lors de sa rencontre avec son homologue omanais, Hilal bin Ali Al Sabti. C’est ce qu’a indiqué ce dimanche un communiqué du ministère.
Lors de la rencontre tenue en marge de la Conférence régionale « One Health » (Une seule santé), organisée les 14 et 15 juin à Tunis, les deux ministres, mettant en avant les relations fraternelles et historiques profondes entre l’Algérie et le Sultanat d’Oman, ont exprimé leur satisfaction « quant au niveau de partenariat qui reflète la volonté des dirigeants des deux pays de renforcer les liens de coopération dans divers domaines, notamment dans le secteur de la santé ».
Le lancement d’un programme commun d’interventions chirurgicales en cardiologie pédiatrique, menées par des équipes mixtes algéro-omanaises, a été au cœur des discussions, l’objectif étant de favoriser la transmission d’expertises, la consolidation des compétences médicales et l’amélioration de la prise en charge des enfants souffrant de pathologies cardiaques complexes.
A également été évoquée la mise en place d’une unité conjointe de fabrication de médicaments, couplée à la création d’un Centre national du médicament au Sultanat d’Oman, en coordination étroite avec la Pharmacie centrale des hôpitaux (PCH) en Algérie. L’ambition est de dynamiser les capacités de production et de distribution pharmaceutiques, tout en jetant les bases d’une complémentarité industrielle entre les deux pays, et ce au service de la souveraineté sanitaire régionale.
A l’issue de cette entrevue, les deux responsables ont convenu de maintenir une concertation régulière et d’accélérer la mise en œuvre des projets définis dans une perspective de coopération durable et stratégique.
Une seule santé pour un avenir commun
Par ailleurs, chargé par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, M. Saïhi, lors de son intervention dans le cadre de ce sommet régional inédit, a présenté la stratégie nationale fondée sur la synergie intersectorielle. Il a souligné, d’emblée, que « l’Algérie a fait le choix d’un développement équitable, orienté vers la réduction des disparités sociales et territoriales, avec la santé comme levier central de l’action publique ».
Fidèle à cette orientation, l’Etat a mis en œuvre une série d’initiatives coordonnées entre les secteurs de la santé, de l’environnement, de l’agriculture, des ressources en eau, de l’industrie et du commerce. Dans son intervention, le ministre a détaillé les principaux instruments déployés à l’échelle nationale dont trois plans structurants en constituent la colonne vertébrale.
Le premier est le Plan national d’action conjointe en matière de santé et d’environnement, destiné à atténuer les impacts de la dégradation écologique sur la santé humaine. Il repose sur une articulation entre les niveaux local et central, avec un financement intégralement assuré par l’Etat. Le second est le Plan national de sécurité sanitaire des aliments, dont l’objectif est de réduire les maladies liées à une alimentation contaminée. Il prévoit, entre autres, le renforcement des inspections sanitaires, la création d’une instance scientifique d’évaluation des risques, et une campagne de sensibilisation d’ampleur nationale.
Enfin, le troisième axe d’action s’attaque à une problématique de plus en plus préoccupante, celle de la résistance aux antimicrobiens. L’Algérie y répond à travers un plan stratégique national de lutte contre la résistance antimicrobienne, déployé en partenariat avec des organismes internationaux comme la FAO et l’OIE. Ce plan entend réguler l’usage des antibiotiques dans les secteurs humain et vétérinaire, et ce afin de prévenir une perte de contrôle thérapeutique.
Appel à l’unité avec la Déclaration de Carthage
Couronnant cette conférence, signée par les représentants de 17 pays du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord, la Déclaration de Carthage a jeté les bases d’un engagement commun en faveur de l’approche « One Health ». Elle énonce six piliers majeurs, au premier rang desquels est plébiscitée l’intégration systématique de cette approche dans les politiques publiques nationales.
Elle a également appelé à la mise en place de systèmes d’alerte précoce et de surveillance multisectorielle, à un renforcement des capacités locales et à une meilleure inclusion des populations vulnérables. Une dimension humaine jugée fondamentale par les signataires.
Parmi les décisions marquantes de la conférence, il a également été convenu la création d’un centre régional pour « Une seule santé », qui sera implanté en Tunisie. Ce hub régional aura pour mission de coordonner les actions des pays membres, former les professionnels et servir de plate-forme d’échange scientifique.
La Déclaration de Carthage se veut aussi un appel à la solidarité régionale et à la mobilisation collective. Elle invite gouvernements, institutions, société civile et secteur privé à œuvrer ensemble, avec responsabilité, à la construction d’un système de santé résilient.
Face aux pandémies, à la crise écologique, à l’urbanisation galopante et à l’effondrement de la biodiversité, l’approche « Une seule santé » s’impose comme une nécessité. Elle repose sur une vérité simple : la santé humaine est indissociable de celle des animaux et de leur environnement. L’Algérie, à travers son engagement réitéré à Tunis, montre qu’elle est prête à relever ce défi avec courage, méthode et conviction.
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