Crise socio-économique profonde au Maroc : Le Makhzen pointé du doigt face à l’exaspération populaire
Le Maroc traverse une période de turbulences économiques et sociales majeures, marquée par une dégradation persistante des indicateurs clés et un sentiment croissant de précarité au sein de sa population. Une situation alarmante qui, selon de nombreux observateurs, trouve ses racines dans l’absence de politiques publiques efficaces et une gouvernance axée sur des intérêts élitistes, […]

Le Maroc traverse une période de turbulences économiques et sociales majeures, marquée par une dégradation persistante des indicateurs clés et un sentiment croissant de précarité au sein de sa population.
Une situation alarmante qui, selon de nombreux observateurs, trouve ses racines dans l’absence de politiques publiques efficaces et une gouvernance axée sur des intérêts élitistes, mettant directement en cause le système politique en place, communément appelé le « Makhzen ».
L’un des défis les plus pressants auxquels le Maroc est confronté est la montée continue du chômage. Les chiffres révèlent une ascension constante de ce fléau, particulièrement criant chez les jeunes et les diplômés universitaires.
Malgré les promesses récurrentes de création d’emplois, les dispositifs mis en œuvre se sont avérés insuffisants, voire inadaptés, à une réalité économique qui peine à générer des opportunités durables.
L’absence de stratégies d’insertion professionnelle efficaces pour les nouvelles générations nourrit un profond désenchantement et une frustration grandissante, hypothéquant l’avenir de pans entiers de la société marocaine. Des générations poussaient à s’introduire illégalement à Sebta et Melila en Espagne.
Parallèlement à la crise de l’emploi, les ménages marocains sont confrontés à une flambée incessante des prix des produits de première nécessité.
Cette spirale inflationniste, qui semble échapper à tout contrôle étatique ou régulatoire, met à rude épreuve le budget des familles, déjà lourdement impacté.
L’érosion du pouvoir d’achat est d’autant plus préoccupante qu’elle s’accompagne d’une stagnation des salaires et d’un défaut criant de mécanismes de soutien réels pour les couches sociales les plus vulnérables et la classe moyenne.
Les subsides sociaux existants se révèlent souvent insuffisants pour endiguer la spirale de l’appauvrissement, plongeant de plus en plus de citoyens dans une précarité quotidienne.
Face à cette détérioration des conditions de vie, le constat d’échec des politiques gouvernementales est fortement enregistré.
Malgré les annonces récurrentes et les promesses de réformes structurelles, le gouvernement marocain semble incompétent et incapable de traduire ses engagements en actions concrètes et efficaces.
Le manque de réactivité et l’absence de mesures structurelles ou conjoncturelles aptes à endiguer la crise économique et sociale alimentent le scepticisme et la défiance populaire envers les institutions.
L’écart entre le discours officiel et la réalité vécue par les citoyens ne cesse de se creuser.
C’est dans ce contexte de crise multiforme que le système politique marocain, le « Makhzen », est directement mis en cause par de nombreux analystes et segments de la population.
Il lui est reproché d’être le principal responsable de l’aggravation de la situation, par des politiques éphémères qui seraient davantage focalisées sur des intérêts oligarchiques et une déconnexion des réalités quotidiennes de la majorité des Marocains.
La concentration des richesses et du pouvoir, au détriment d’une répartition équitable et d’un développement inclusif, est perçue comme le moteur de l’escalade de la pauvreté et de l’accroissement alarmant du nombre d’individus vivant sous le seuil de précarité.