Cueillette de la tomate industrielle à El Tarf : La tension monte entre locaux et Subsahariens
La tension monte, jusqu’à devenir parfois intenable, dans les plaines réputées pour la culture de la tomate industrielle, notamment à Denden et Daghoussa (commune de Besbes), Belahmar et Ben Amar (Echatt), Hamaaoui et Sidi Abd (Zerizer), ainsi que dans les communes d’Asfour, Chebaita Mokhtar et Dréan, où la campagne de cueillette bat son plein. Cette […] The post Cueillette de la tomate industrielle à El Tarf : La tension monte entre locaux et Subsahariens first appeared on L'Est Républicain.

La tension monte, jusqu’à devenir parfois intenable, dans les plaines réputées pour la culture de la tomate industrielle, notamment à Denden et Daghoussa (commune de Besbes), Belahmar et Ben Amar (Echatt), Hamaaoui et Sidi Abd (Zerizer), ainsi que dans les communes d’Asfour, Chebaita Mokhtar et Dréan, où la campagne de cueillette bat son plein. Cette campagne, qui débute généralement à la mi-juin pour se poursuivre jusqu’à fin juillet, constitue une aubaine pour de nombreux jeunes en quête de revenus saisonniers. Cependant, ils ne sont plus les seuls à se lever à l’aube pour investir les champs de tomates. Des travailleurs subsahariens leur disputent désormais cette activité. D’où les frictions et les animosités, chaque partie cherchant à défendre sa croûte. L’an dernier, dans la commune de Chebaita Mokhtar, un jeune de la localité de D’jraimia avait été sauvagement agressé à l’arme blanche par un ressortissant subsaharien. Cette année encore, et pas plus tard que mercredi 9 juillet, le scénario a failli se reproduire quand un différend a opposé des jeunes de Daghoussa et des subsahariens qui n’ont pas hésité à brandir des armes blanches pour défendre leur accès à la cueillette, nécessitant l’intervention de la Gendarmerie. Bien que l’emploi de main-d’œuvre étrangère en situation irrégulière soit strictement interdit par la loi, certains agriculteurs n’hésitent pas à faire appel temporairement à ces travailleurs. En général, un accord est conclu entre un représentant du groupe subsaharien, qui mobilise vingt à trente compatriotes, et un agriculteur. Les ouvriers arrivent très tôt le matin, cueillent les tomates qu’ils rangent dans des caisses ou cageots en plastique. Vers neuf ou dix heures, avant que le soleil ne devienne écrasant, ils perçoivent leur rémunération et regagnent à travers les champs leurs zones de repli, situées en général loin des routes et des agglomérations. Ces travailleurs sont payés 30 dinars par cageot, avec un rendement élevé, contrairement aux jeunes locaux qui exigent en moyenne 50 dinars pour le même travail, ce qui n’arrange pas les employeurs, attirés par cette main-d’œuvre bon marché. Pour rappel, les prévisions de récolte de la tomate industrielle font état de plus de trois millions de quintaux, sur des superficies en légère baisse, estimées à un peu plus de 3.500 hectares. Sept conserveries sont mobilisées, dont la plus ancienne, celle du Lion, à Denden, réputée pour sa tomate bio. Les agriculteurs y livreront leur production conformément aux contrats établis.
Iheb
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