Darguina (Béjaïa): Une journée inoubliable à Aït Felkaï et ses merveilleuses cascades

Sous le ciel chaud d’un été généreux, la fraîcheur des Babors nous a ouvert les bras. Ce vendredi 22 août 2025 restera longtemps gravé dans la mémoire de quarante et un randonneurs, dont de nombreux enfants, partis à la découverte d’un joyau naturel de la commune de Darguina : les cascades féériques d’Aït Felkaï. Par […]

Août 24, 2025 - 23:29
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Darguina (Béjaïa): Une journée inoubliable à Aït Felkaï et ses merveilleuses cascades

Sous le ciel chaud d’un été généreux, la fraîcheur des Babors nous a ouvert les bras. Ce vendredi 22 août 2025 restera longtemps gravé dans la mémoire de quarante et un randonneurs, dont de nombreux enfants, partis à la découverte d’un joyau naturel de la commune de Darguina : les cascades féériques d’Aït Felkaï.

Par Hafit Zaouche

À quelques kilomètres du paisible village éponyme, nichées au cœur de la majestueuse forêt des Babors, trois cascades, plus splendides les unes que les autres, offrent un spectacle saisissant. Véritables trésors du patrimoine naturel algérien, elles attirent chaque année les amoureux d’eaux vives, les passionnés de randonnée et les familles en quête d’évasion.
Le groupe des Cimes des Babors avait prévu une courte randonnée de 10 kilomètres. Mais dès les premiers pas depuis Aït Felkaï, la chaleur nous poussait doucement vers l’objectif ultime : le murmure cristallin de la première cascade.
Après cinq kilomètres de marche en pleine nature, les yeux des enfants se sont illuminés à la vue du rideau d’eau tombant avec grâce dans un bassin naturel. Ils n’ont pas attendu qu’on leur donne le feu vert : maillots enfilés à la hâte, cris de joie, éclaboussures… Un bonheur simple, pur, contagieux.
«C’est mieux qu’une piscine !», lançait un jeune garçon en riant, tandis que l’eau glacée lui rosissait les joues.
Et en effet, quelle piscine au monde peut se vanter d’être nichée en pleine forêt luxuriante, avec des falaises moussues, des oiseaux chanteurs, et une eau jaillissant des entrailles mêmes des montagnes ?
Après la première baignade, direction la deuxième cascade, un peu plus haute, plus sauvage. Puis vient la troisième, majestueuse, presque mystique. Chacune a sa personnalité, sa température, son chant. L’eau est d’une froideur saisissante, une véritable thérapie naturelle.
Un randonneur originaire de Constantine, habitué à explorer les cascades du pays, nous confie : «Je peux rester des heures dans l’eau froide, mais ici, à Aït Felkaï, je n’arrive pas à tenir plus de cinq minutes ! C’est, sans aucun doute, l’eau la plus glacée que j’ai connue».
Un médecin venu d’Oran nous parle avec passion de la cryothérapie naturelle, du pouvoir de l’eau froide sur le corps et l’esprit. «Le froid soigne. Encore faut-il apprendre à l’apprivoiser. Ce que nous vivons ici est un soin, un retour à l’essentiel».
Entre deux plongeons et quelques dattes partagées, un débat s’improvise autour du feuillage épais. Une évidence s’impose à tous : «L’Algérie est un trésor».
Aït Felkaï, avec ses cascades d’émeraude et ses sentiers parfumés, n’est qu’un exemple parmi tant d’autres. Un rappel que la beauté est parfois au bout du chemin, à portée de pas, à condition de savoir regarder.
Ce jour-là, à Aït Felkaï, nous n’avons pas seulement marché, ni seulement nagé : nous avons vécu.
H. Z.