Des Verts séduisants mais du travail reste à faire
Malgré une impressionnante remontée et un second acte plein de caractère, la sélection algérienne s’est inclinée (4-3) en amical face à la Suède, mardi à Stockholm. Un revers frustrant, mais révélateur. Les coéquipiers de Riyad Mahrez peinent toujours à s’imposer contre des adversaires européens. Un constat qui soulève des interrogations à l’approche des grandes compétitions. …

Malgré une impressionnante remontée et un second acte plein de caractère, la sélection algérienne s’est inclinée (4-3) en amical face à la Suède, mardi à Stockholm.
Un revers frustrant, mais révélateur. Les coéquipiers de Riyad Mahrez peinent toujours à s’imposer contre des adversaires européens. Un constat qui soulève des interrogations à l’approche des grandes compétitions.
Un scénario cruel mais révélateur
Menés 4-0 après moins d’une heure de jeu, les hommes de Vladimir Petković ont offert un visage inquiétant en première période, avant de se révolter et d’inscrire trois buts dans la dernière demi-heure. Trop tard, malheureusement. Face à une Suède bien organisée et efficace dans les deux surfaces, les Verts ont payé au prix fort leurs erreurs individuelles, notamment défensives. Si la réaction est à saluer, avec notamment des buts signés Bennacer, Benzia et Bentaleb sur penalty, elle ne suffit pas à masquer les lacunes structurelles face à des sélections européennes rompues aux joutes de haut niveau.
L’Europe, toujours ce plafond de verre
Cette défaite met fin à une série de 12 matchs sans revers pour l’Algérie, qui a également concédé la 7e défaite devant ce même adversaire. Mais au-delà des chiffres, ce nouveau faux pas relance un débat de fond, les Fennecs dominent le continent africain, mais peinent toujours à convaincre face à des sélections du Vieux Continent. Force est de constater que, face à des blocs disciplinés, une pression haute bien coordonnée et des transitions rapides, les Algériens perdent en lucidité et en efficacité. Le manque de rigueur défensive, illustré par les errements de la charnière centrale face aux percées suédoises, ainsi que les erreurs d’appréciation (comme sur le penalty concédé par Bensebaïni), viennent régulièrement plomber les espoirs d’un résultat probant.
Une remise en question nécessaire
Vladimir Petković, qui cherche encore la bonne formule depuis son arrivée, a vu ses choix contestés dans cette rencontre, notamment la titularisation d’une défense peu complémentaire. Si la seconde période offre des motifs d’espoir, avec l’apport des remplaçants et une dynamique offensive intéressante, elle ne doit pas occulter les failles visibles dès le coup d’envoi. À trois mois de la reprise des éliminatoires de la Coupe du monde et à moins de six mois de la prochaine Coupe d’Afrique, ce genre de match doit permettre à la sélection algérienne de tirer les leçons de ses limites actuelles, en particulier lorsqu’elle quitte le confort du continent africain. L’Algérie a du talent, c’est indéniable. Mais pour passer un cap et retrouver la lumière sur la scène mondiale, il faudra plus qu’un sursaut d’orgueil, de la constance, de la discipline et une capacité à répondre aux exigences du football de haut niveau. Face à la Suède, les Fennecs ont appris à leurs dépens que le chemin est encore long.
Djamel ABED