Devises en Algérie : précisions importantes pour les voyageurs

L’Algérie a plafonné à 7.500 euros le montant en devises que les résidents et non-résidents peuvent exporter une fois par année civile, au lieu de cette somme par voyage auparavant.

Quel est l’impact de cette mesure sur les Algériens de l’étranger et les touristes en général quand ils voyagent en Algérie ?

Instaurée le 21 novembre dernier pour contrôler le marché informel, la décision de limiter l’exportation des devises à 7500 euros a fait l’objet d’une réponse écrite adressée par le ministre des Finances, Laâziz Faïd, à un député.

7500 euros en un ou plusieurs voyages par année civile

Le ministre a apporté des détails liés à l’exportation des devises par les Algériens résidents et non-résidents sortants de l’Algérie.

Face aux interrogations du député Ahmed Rebhi sur ce point, le ministre a précisé dans sa réponse que l’article 2 du règlement 05-24 n’a pas spécifiée le nombre de voyages pour ce plafond de 7500 euros. Le voyageur peut, donc, exporter cette somme en un seul voyage ou répartie sur plusieurs voyages durant une seule année civile. Cela signifie qu’elle n’est pas cumulable.

Les montants supérieurs à 1.000 euros transférés doivent être justifiés, lors de la sortie du territoire national par une attestation de retrait bancaire, délivrée par une banque agréée en Algérie. Une obligation qui est déjà connue par les voyageurs.

Ce document prouve que les sommes transférées proviennent d’un compte en devise ouvert dans une banque en Algérie.

Pour les montants qui dépassent le seuil autorisé, la présentation d’une autorisation de la Banque d’Algérie est requise.

Contrôler le marché noir des devises en Algérie

Sur le fond de la décision de plafonner à 7.500 euros le montant des devises qui peuvent être exportées une fois par année civile d’Algérie, le ministre a expliqué qu’elle a pour but de contrôler les devises circulant sur le marché parallèle en vue de leur réintégration dans les circuits bancaires officiels. Le représentant du gouvernement affirme dans ce sens que les détenteurs des comptes en devise peuvent utiliser librement l’argent qu’ils déposent dans les banques.

Il évoque, comme alternative au cash, l’utilisation des cartes bancaires internationales qui permettent la traçabilité des flux et limitent les risques liés au transport des devises en espèces.

La diaspora algérienne peut importer librement des devises

S’agissant des Algériens résidant à l’étranger, le ministre a tenu à les rassurer quant à l’impact de cette décision.

Ils peuvent importer des monnaies étrangères convertibles sans plafond et peuvent exporter les mmontants préalablement importés, à condition de présenter le document de déclaration des devises aux Douanes algériennes à l’entrée du territoire national.

Le ministre a indiqué que les Algériens de la diaspora non-résidents peuvent ouvrir des comptes en devises en Algérie et l’utiliser librement leur argent.

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