Diversion

Décidément les islamistes algériens et notamment ceux de la branche des frères musulmans ne ratent aucune occasion pour étaler leur arriération politique et mentale par rapport à la marche du monde et au développement de notre pays. A l’affût du moindre signe d’évolution, ils sortent du bois pour polluer les débats en lançant des croisades […] The post Diversion first appeared on L'Est Républicain.

Août 26, 2025 - 13:45
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Diversion

Décidément les islamistes algériens et notamment ceux de la branche des frères musulmans ne ratent aucune occasion pour étaler leur arriération politique et mentale par rapport à la marche du monde et au développement de notre pays. A l’affût du moindre signe d’évolution, ils sortent du bois pour polluer les débats en lançant des croisades contre tout ce qui ne s’inscrit pas dans leur projet anachronique. Et quand il s’agit d’une décision ou d’une loi qui va dans le sens de l’émancipation de la femme, les islamistes les plus intégristes dressent leurs poils et donnent libre cours à leurs sermons d’un autre temps contre la volonté de l’Etat de sortir la femme algérienne de leur emprise. La campagne lancée par les tenants de ce courant après la levée par l’Etat algérien de sa réserve sur l’article 15 alinéa 4 de la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes (CEDAW) a libéré la parole malsaine (et qui n’est ni saine ni sainte) de ces autoproclamés gardiens de la morale. Et pour les islamistes de tout poil, la morale nationale, consiste à considérer la femme comme une femelle juste utile pour la reproduction. La preuve nous a été fournie en image grandeur nature par l’écervelé de Sidi Bel-Abbes qui s’est acharné sur sa voisine en la mettant à terre avec une sauvagerie devant ses enfants qu’il a cogné de la tête comme un bélier en furie. Non, messieurs, vous n’avez aucune raison ni aucune rectitude morale à mettre en avant pour garder à l’arrière de l’évolution humaine la femme conçue au mieux comme un objet de jouissance, au pire comme une esclave vouée à satisfaire vos désirs. Signataire des traités internationaux qui libèrent la femme de toutes formes de discriminations l’Algérie, se devait de mettre à niveau sa législation en la matière et c’est ce qu’elle vient de faire souverainement via cette levée de réserve. Sinon, la femme algérienne n’a pas attendu cette mesure pour sortir librement dans l’espace public. Faut-il rappeler à Abdellah Djaballah et Abderrazak Makri que la haute juridiction nationale, la Cour constitutionnelle en l’occurrence est dirigée par une femme en la personne de Mme Leïla Aslaoui. Cette levée de réserve est donc, n’en déplaise aux esprits attardés, une avancée appréciable à mettre à l’actif de notre pays en matière de promotion des droits de la femme et non pas une soumission à quelques pressions de l’extérieur. Djaballah et Makri censés être des prêcheurs de la “bonne parole” en tant qu’hommes publics et accessoirement hommes politiques feignent d’oublier que notre pays a amendé le code de la famille il y a vingt ans (2005) et y a abrogé toutes les dispositions contraignantes relatives à la liberté de circulation de la femme. Du coup, les réserves ne servent plus à rien et leur levée est une décision purement technique.    

A bon entendeur salut.

Par Imane B. 

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