A moins d’un mois de la rentrée scolaire : Le spectre de la surcharge des classes inquiète
Moins d’un mois nous sépare de la rentrée scolaire, fixée initialement au 11 septembre avant d’être reportée au 21 du même mois, afin de permettre aux autorités locales de finaliser les préparatifs. Plus de 11 millions d’élèves sont donc attendus pour reprendre le chemin de leurs établissements respectifs, sans oublier ceux et celles, qui débutent. […] The post A moins d’un mois de la rentrée scolaire : Le spectre de la surcharge des classes inquiète first appeared on L'Est Républicain.

Moins d’un mois nous sépare de la rentrée scolaire, fixée initialement au 11 septembre avant d’être reportée au 21 du même mois, afin de permettre aux autorités locales de finaliser les préparatifs. Plus de 11 millions d’élèves sont donc attendus pour reprendre le chemin de leurs établissements respectifs, sans oublier ceux et celles, qui débutent. Comme chaque année, le spectre de la surcharge des classes est évoqué avec insistance. Un véritable problème endémique auquel se sont heurtés tous les ministères de l’Education, qui se sont succédé depuis plus de trois décennies au moins, sans arriver à l’éradiquer. Jusqu’à présent, tous les efforts consentis par les pouvoirs publics dans la réalisation de nouvelles infrastructures et l’agrandissement de celles qui existent n’ont pas atteint leur objectif à 100%. Faudrait-il se dissimuler derrière la pression démographique ou parler franchement des insuffisances liées à l’absence d’une anticipation basée sur une mise à jour rigoureuse et une planification dynamique ? Le ministère de tutelle n’a pas encore communiqué à propos de cette question récurrente dont les répercussions antipédagogiques sont tout simplement « dévastatrices » à long terme : limitation de l’interaction entre élèves et enseignants, fragilisation de la qualité de l’enseignement et échec scolaire. Pour cette année encore, il semblerait que les établissements scolaires vont être contraintes à recourir au double emploi du temps ou les « classes tournantes », en attendant la livraison de nouvelles infrastructures. En plus de la surcharge des classes, source de nombreux problèmes, il y’a également le poids du cartable, dont on a parlé beaucoup, la disponibilité du manuel scolaire et la mise à niveau des établissements vétustes ou dégradées. Combien faudrait-il donc attendre pour lancer un véritable plan stratégique impliquant la construction des établissements scolaires, la révision détaillée de la carte scolaire, le recrutement davantage d’enseignants, et l’utilisation des espaces alternatifs offerts par les communes. En juin dernier, le ministre de l’Education nationale a soigneusement évité d’aborder cette question, jugeant peut-être son inopportunité. Dans une déclaration à la presse consacré à la réforme des programmes scolaires, il avait indiqué que la commission nationale de la qualité de l’enseignement, installée pour mener cette refonte, « a déjà achevé son travail sur les niveaux de première, deuxième et troisième année du primaire ». « Les résultats seront annoncés prochainement », avait-il précisé, soulignant qu’une fois ce premier palier franchi, le ministère compte élargir la réforme aux classes de quatrième et cinquième année, dans une logique de continuité et d’harmonisation. Selon lui, le projet de révision est bien engagé. Au sujet des aspects fondamentaux de cette réforme, le ministre a affirmé qu’ils viseront à donner naissance à « une école cohérente avec les exigences contemporaines et les besoins concrets des élèves à chaque étape de leur parcours ». Selon lui, tout a été mis en œuvre pour créer un contexte adapté au niveau cognitif des élèves suivant leur âge, à l’évolution scientifique, et aux besoins pédagogiques par cycle et par discipline. Mais des classes avec en moyenne 50 pour ne pas dire 60 élèves, il n’avait rien dit. Il est à rappeler que chaque année, des budgets colossaux sont consacrés à la réhabilitation des établissements scolaires touchés par le délabrement. Des décennies durant, l’entretien des écoles, collèges et lycées a exigé des autorités publiques, centrales et locales, des efforts financiers conséquents, mais lorsqu’on voit l’état actuel de nombreux établissements à travers le pays, on est poussé à croire qu’aucun centime n’a été déboursé pour les travaux de rénovation. Combien faudrait-il attendre pour sortir de ce cercle vicieux ?
Mohamed Mebarki
The post A moins d’un mois de la rentrée scolaire : Le spectre de la surcharge des classes inquiète first appeared on L'Est Républicain.