Entretien présidentiel avec des médias nationaux: Tebboune arbore l’embellie économique du pays

Dans l’entrevue périodique avec les représentants des médias nationaux, diffusée vendredi soir sur les chaînes publiques, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a dressé un tableau aussi bien diplomatique qu’économique de la situation du pays, réitérant les grands principes guidant la politique extérieure de l’Algérie et mettant en avant les performances économiques nationales. Par […]

Juil 19, 2025 - 22:05
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Entretien présidentiel avec des médias nationaux: Tebboune arbore l’embellie économique du pays

Dans l’entrevue périodique avec les représentants des médias nationaux, diffusée vendredi soir sur les chaînes publiques, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a dressé un tableau aussi bien diplomatique qu’économique de la situation du pays, réitérant les grands principes guidant la politique extérieure de l’Algérie et mettant en avant les performances économiques nationales.

Par Fatima Arab

Interrogé sur un possible changement dans l’exécutif, le chef de l’Etat a souligné que «des changements se feront selon les besoins». Le président a mis la lumière sur les résultats palpables des mesures prises dans différents secteurs et qui ont donné des résultats qui traduisent une amélioration et d’autres qui ne suivent pas la même dynamique et «la révision est donc nécessaire» a-t-il dit, sans donner de plus amples détails sur les secteurs concernés ou les délais de ce changement.
Sur le plan économique, le Président Tebboune a affirmé que tous les indicateurs économiques de l’Algérie sont au vert. Il a mis en avant la baisse du taux d’inflation, passé de 9,7 % en 2020 à moins de 4 % en 2025. Le président a souligné l’absence totale de dette extérieure, signe de souveraineté économique. Il a estimé que, grâce aux investissements en cours, aux emplois créés et à la dynamique du secteur agricole, le taux de croissance devrait atteindre au moins 4 %, soit l’un des meilleurs résultats de la région méditerranéenne. «Il n’y aura pas de mesures d’austérité», at-il rassuré.
Face aux critiques et aux lectures erronées de la situation économique, le chef de l’État a réaffirmé que l’Algérie ne recourra pas à des mesures d’austérité, malgré la baisse des cours du pétrole. Il a plaidé pour une gestion plus rigoureuse, avec des priorités définies, tout en préservant les principes de l’État social, consacrés dans la Constitution.
A propos des dernières recommandations du Fonds monétaire international (FMI), le président de la République a fait observer que «tous les pays ont une dette intérieure» et qu’aucun budget dans le monde n’est exempt de déficit, affirmant que l’Algérie, en tant qu’Etat social en vertu de la Constitution, adapte ces recommandations en fonction de sa politique économique et sociale. Le président de la République a, par ailleurs, affirmé que l’Etat n’envisageait aucune mesure d’austérité malgré la baisse des prix du pétrole, assurant que l’accent sera mis sur l’amélioration de la gestion et la définition des priorités, parallèlement au renforcement de la production nationale et à la diversification de l’économie. «Il n’est nullement question d’austérité», mais plutôt d’«une gestion optimale selon des priorités bien définies», a-t-il expliqué. Dans ce sillage, le président de la République a souligné que l’Algérie s’est engagée, depuis six ans, dans une démarche visant à s’affranchir de la dépendance aux hydrocarbures. L’amélioration des installations du secteur hydraulique avec l’entretien des barrages, la réalisation de stations de dessalement de l’eau et celles d’épuration des eaux usées est le challenge actuel pour le président qui a longuement parlé de la nécessité d’assurer de l’eau potable à tous les Algériens de toutes les wilayas à une fréquence plus soutenue. Le président a d’ailleurs promis de prochaines annonces dans le secteur du dessalement de l’eau de mer. Autre cheval de bataille, la réalisation de silos de stockage de céréales pour assurer une autonomie alimentaire et garantir des conditions d’investissements adéquates aux agriculteurs.

Attachement aux principes de bon voisinage et de non-ingérence
Le chef de l’État a fermement réaffirmé l’attachement indéfectible de l’Algérie aux principes de bon voisinage, de non-ingérence dans les affaires internes des États et d’assistance fraternelle, notamment envers les pays voisins en crise.
En évoquant la situation dans le Sahel, M. Tebboune a rappelé que l’Algérie a historiquement soutenu le Mali, notamment dans la mise en œuvre de l’Accord d’Alger. Il a réitéré la disponibilité du pays à continuer de jouer un rôle stabilisateur dans la région, y compris au Niger, au Burkina Faso et en Libye, à condition d’y être sollicitée, tout en rejetant toute forme d’ingérence étrangère.
Concernant les potentielles répercussions sécuritaires de ces crises sur l’Algérie, le président s’est voulu rassurant : «Les frontières sont protégées et il n’y a aucun problème». Il a mis en avant l’expérience considérable de l’Algérie dans la lutte antiterroriste, soulignant la capacité des forces de sécurité à faire face à toute menace.
Le président a également réitéré la position constante de l’Algérie en faveur des causes justes, notamment la Palestine et le Sahara occidental, deux dossiers qu’elle considère comme prioritaires dans son engagement international.

Politique étrangère équilibrée et non-alignée
M. Tebboune a tenu à rappeler que l’Algérie demeure fidèle au principe du non-alignement, auquel elle adhère depuis la conférence de Bandung en 1955. Il a souligné que cette position indépendante permet à l’Algérie d’entretenir de bonnes relations aussi bien avec les États-Unis, qu’avec la Russie et la Chine.
Évoquant les relations avec l’Asie, il a mis en lumière l’adhésion récente de l’Algérie au Traité d’amitié et de coopération de l’ASEAN, les échanges économiques avec la Malaisie, l’Indonésie et d’autres pays asiatiques.
F. A.