Espagne-Maroc : le Parti Populaire interpelle Sánchez sur des accords secrets avec Rabat
Le Parti Populaire (PP) espagnol, dont la popularité est en forte hausse dans la péninsule Ibérique, a de nouveau soulevé la question des relations de son pays avec le régime marocain, sous la houlette de son adversaire politique, le Parti Socialiste Ouvrier Espagnol (PSOE) dirigé par Pedro Sánchez, le président du gouvernement. Le Parti Populaire […]

Le Parti Populaire (PP) espagnol, dont la popularité est en forte hausse dans la péninsule Ibérique, a de nouveau soulevé la question des relations de son pays avec le régime marocain, sous la houlette de son adversaire politique, le Parti Socialiste Ouvrier Espagnol (PSOE) dirigé par Pedro Sánchez, le président du gouvernement.
Le Parti Populaire a ainsi demandé des éclaircissements sur le respect par le Makhzen des dispositions de l’accord bilatéral relatif à la gestion des frontières.
À cet égard, le Parti Populaire a soumis une nouvelle série de questions au ministre espagnol des Affaires étrangères, José Manuel Albares.
Cette démarche du Parti Populaire fait suite à des déclarations faites par le ministre des Affaires étrangères lui-même, le 14 juillet dernier, à l’Université Internationale Menéndez Pelayo (UIMP) de Santander.
José Manuel Albares y avait évoqué l’accord bilatéral signé avec le Makhzen, fournissant « une série de détails sur cette question qui n’avaient pas encore été publiés ».
Plus précisément, le PP a évoqué l’existence d’une clause qui prévoirait la fermeture temporaire des postes de douane en cas d’augmentation du trafic de personnes après l’opération annuelle de traversée du détroit de Gibraltar.
Le Parti Populaire a exigé que les engagements de Sánchez envers le Maroc soient rendus publics.
« Le groupe parlementaire du Parti Populaire estime que les engagements pris par le président du gouvernement et le Royaume du Maroc doivent être publics et méritent une explication politique claire et transparente », a déclaré le principal parti d’opposition.
Le Parti Populaire a également dénoncé le fait que le pouvoir accordé au Maroc de fermer les frontières crée une « situation d’asphyxie commerciale et économique » pour les villes de Ceuta et Melilla.
Dans le même contexte, le Parti Populaire espagnol a exhorté l’exécutif à rétablir la position historique de neutralité active de l’Espagne vis-à-vis du conflit du Sahara occidental, à soutenir le travail de la Mission des Nations Unies pour l’organisation d’un référendum (MINURSO) et à renforcer la coopération dans les camps de réfugiés sahraouis.