Fin de l’accès gratuit au parc d’attraction de Sétif : Les habitants dénoncent une décision « injustifiée »

L’accès gratuit au parc d’attraction du chef-lieu de wilaya de Sétif a été supprimé par l’actuelle Assemblée Populaire Communale (APC). Cette décision, prise il y a quelques mois, a été mise en application avant-hier, dimanche 5 janvier, au grand mécontentement des habitants et de ses visiteurs, qui considèrent cet espace comme le poumon de la ville. En effet, les élus ont décidé d’instaurer des droits d’entrée de 50 dinars pour les adultes. Une mesure qui n’a pas été du goût des résidents et habitués des lieux, qui estiment qu’avec sa richesse, la commune de Sétif n’a pas besoin de cette taxe. « Sétif est l’une des communes les plus riches du pays. Nous ne comprenons pas cette décision. Chaque jour, je traverse le parc d’attraction pour me rendre en ville, et cela dure depuis plus de trente ans », nous dira Mustapha, habitant de la cité dite « Italiens ». Il convient de noter que l’accès à ce parc, ouvert du temps de l’ancien wali KhelifaBendjedid en 1985, avait toujours été gratuit. Un élu de l’Assemblée Populaire de Wilaya (APW) a exprimé son mécontentement sur sa page Facebook officielle, en dénonçant cette décision prise par l’APC via son entreprise publique de gestion et de développement des espaces verts. De son côté, un élu et vice-président de l’ancienne assemblée a pris attache avec notre rédaction pour faire part de son désaccord. « Lors de notre mandat, une telle taxe avait été proposée, mais elle avait été rejetée en bloc. Nous estimions que le parc d’attraction, le poumon de Sétif, appartient à tous les habitants et visiteurs, et qu’il ne fallait en aucun cas restreindre l’accès ni imposer une taxe », a-t-il précisé. Il a également souligné que des milliers d’habitants, dont des centaines d’élèves, traversent quotidiennement le parc pour se rendre au centre-ville. Il est à noter que la gestion du parc d’attraction, qui a englouti plusieurs milliards de centimes ces dernières années, est catastrophique. Plutôt que de chercher une solution de gestion plus efficace, les responsables municipaux ont opté pour l’instauration d’une taxe, une mesure qui, selon plusieurs observateurs, ne changera en rien la situation. Le président de l’APC a justifié cette décision en affirmant que la taxe visait à barrer la route aux désœuvrés et toxicomanes qui fréquentaient le parc et dont la présence constituerait un danger pour la sécurité des visiteurs. Toutefois, certains habitants estiment que le montant de 50 dinars ne saurait dissuader ces personnes de s’y rendre. Ce parc d’attraction, qui s’étend sur 47 hectares, dont 13 sont aménagés en gazon, dispose de sept entrées, dont quatre principales. Un grand et un petit lac occupent la partie centrale.

Faouzi Senoussaoui

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